AWEK – Long Distance

(Absilone)
Blues

Dix albums en 22 ans de carrière. Combien d’artistes blues français peuvent-ils se targuer d’un tel parcours? En rejoignant ce club très fermé, AWEK semblait conscient des défis induits. Comment perpétuer la flamme originelle? Comment éviter de lasser un public se caractérisant certes par une certaine fidélité, mais aussi par une exigence toujours plus sévère? Le renouveau s’avère des plus ardu quand on parle de blues, et nombreux y laissèrent des plumes. AWEK choisit la seule option qui vaille: more of the same, but better! Sur les covers qui constituent la moitié de ces 14 plages, ils transportent Big Mama Thornton dans le swamp, en adaptant son classique “Hound Dog” (écoutez donc Stéphane Bertolino y épouser le son caractéristique de Slim Harpo, tandis que Fred Kaplan et Derek O’Brien en personne lui prêtent main forte). Ils trimballent aussi Johnny Guitar Watson à New-Orleans (“I’m Gonna Hit That Highway”), mais s’avèrent tout autant capables voyager par leurs propres moyens. Ainsi du swing-jump californien de “Sunny Sunday” et “L.A. Stomp” (avec pour guest l’excellent Julien Bruneteau, tour à tour au piano et à l’orgue), auxquels répond leur reprise du fameux “Hustle Is On” de T.Bone Walker. Si leur Texas style originel trouve heureusement encore sa place (“Don’t Leave me All Alone”, “Take Out Some Insurance”), ils élargissent encore leur palette (“Scratch Blues”, second hommage patent à James Moore) en accueillant, outre les précités, les saxes croisés de Drew Davies et Jean-Marc Labbé et les claviers de Damien Daigneau. Alors, comme l’annonce le titre (ainsi que leur superbe version du “Long Distance Call” de Muddy Waters), ils en ont certes parcouru du chemin pour en arriver là. Ils n’en démontrent pas moins qu’il leur en reste encore sous la semelle: ce groupe est une bénédiction !

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

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Il est inutile de présenter une référence, tant sa réputation n’est plus à faire, car les quatre lettres de A.W.E.K sont désormais gravées en or et inscrites au patrimoine Blues de l’hexagone, et cette réputation a de loin dépassé nos frontières.

Vivons l’instant au présent et découvrons ce nouvel album du combo toulousain, le dixième tout de même, bien nommé ‘Long Distance’, comment peut-il en être autrement, à l’apogée de leur art après plus de 20 ans de carrière.

Au fil des 14 titres, partagés entre compositions et adaptations de reprises, sur cette corde tendue, en parfait équilibre au-dessus de l’abime entre deux mondes, celui d’hier, aux confins des origines du blues et celui d’aujourd’hui empreint d’une touche de modernité créative, AWEK scotche l’auditoire et le tient en haleine, car comme à leur habitude, ces funambules du Blues ne trichent pas et jouent sans filet.

Au gré des compositions, ‘Don’t Leave Me All Alone’, ‘We Met In Texas’, ‘L.A Stomp’, ‘Sunny Sunday’, ‘Scratch Blues’, la voix de Bernard Sellam colle au Blues et épouse ses riffs de guitare, sublimé par l’harmo de Stephane Bertolino, instrument incontournable de cette discipline, accentué par la rythmique et tout le groove à la basse de Joël Perron et la batterie d’Olivier Trebel.

Le sang bleuté coule dans les veines de ces quatre garçons et fait rejaillir quelques vieux démons d’un passé lointain qu’ils dépoussièrent en compagnie de quelques prestigieux invités des standards de cette musique dite du diable, ‘Long Distance Call’ de Muddy Waters, avec Fred Kaplan au piano et Derek O’Brien à la guitare , ainsi que deux titres de Johnny Guitar Watson,  ‘She Moves Me’, avec Drew Davles et Jean Marc Labbé, tous deux au sax, et ‘ I’m Gonna Hit that Highway, avec Julien Brunetaud au piano et orgue, présent également sur deux autres titres.

Présent également sur une grande majorité des titres de cet opus, Damien Daigneau excelle de ces touches de magie au piano et orgue. Citons ‘The Hustle Is on’ de T-Bone Walker’ ou encore ‘Think’ de Jimmy MC Cracklin, avec la voix de Kathy Boyer en chœur avec celle de Bernard Sellam.

Une dernière composition du groupe, celle-ci instrumentale, ‘Jammin’With Fred & Derek’, incarne et renforce l’âme de cette galette bénie des Dieux du Blues où la complicité entre ces musiciens liés par la passion et animés du feu sacré est totale.

Cet album ‘Long Distance’, mixé par l’orfèvre Nicolas Jobet au studio Deltour à Toulouse, tout en perpétuant la tradition, ouvre une page supplémentaire dans le registre du Blues, une page contemporaine, diaboliquement griffée de l’Awek’attitude!

Alain AJ-Blues
Paris-Move

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Les amis de AWEK reviennent en force avec un nouvel album à la tonicité indéniable!

Stéphane Bertolino nous embarque dès le premier titre avec un harmonica tonitruant et puissant, ‘Don’t Leave Me All Alone’ et un riff de guitare imparable. Le ton de l’opus est donné tout de suite. Un album ‘don du ciel’ qui vous offre14 morceaux dans lesquels les quatre complices donnent libre cours à leur talent. Cinq plages ont été composées par Bernard Sellam qui chante et joue toujours de la guitare, sept reprises, sans oublier ‘I Forgot To Forget You’ de B. Sellam et S. Bertolino et ‘Jammin’ With Fred & Derek’ de Kaplan/ Bertolino/ Trebel/ Ferron. Cela vous donne une moitié d’opus constituée  de reprises et l’autre moitié de créations personnelles. Un subtil et somptueux mélange. Deux morceaux ont d’ailleurs été enregistrés à Austin, Texas. La section rythmique de Joël Ferron à la basse et d’Olivier Trebel à la batterie est irréprochable. Une ribambelle d’invités vient encore renforcer la puissance de frappe des quatre larrons: Fred Kaplan au piano sur  ‘Hound Dog’ et sur le dernier titre qu’il a composé en collectif, Derek O’ Brien sur les mêmes titres que Fred, Julien Brunetaud au piano et à l’orgue sur trois plages, Drew Davies au sax ténor sur une, et Jean Marc Labbé au sax baryton sur la même, ‘She Moves Me’, sans oublier Kathy Boyer au chant sur ‘Think’. Un album enregistré en partie dans la patrie des musiciens, Toulouse, au Black Box Studio et à Austin au Texas. Trois lieux différents pour un album exceptionnel. Un dixième album qui marque la destinée de ce groupe qui a su et saura toujours se renouveler. Un grand, très grand Bravo!!!!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

 

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