Rock

La bande est conduite par le duo Liz Lenten et Max Gilkes. Un duo qui a composé les chansons et pour lesquels Liz a écrit tous les textes. Une Liz qui chante si bien les ballades baroco-folk qui composent cet opus qui va en surprendre plu d’un. Max joue de toutes les guitares, accompagné par les musiciens qui constituent Auburn. Il se sert également des claviers et joue du piano tandis que c’est Jevon Beaumont qui tient la basse et que deux percussionnistes se partagent neuf des dix morceaux qui constituent l’ouvrage. Un ‘vrai’ batteur intervient sur le seul morceau qui ne nécessite pas l’intervention de Willy Molleson ou Wan Hewitt. Sans oublier le violoncelle joué par Rob Lewis ainsi que le violon que tient Eliza Carthy. Une poignée de sept choristes agrémente l’ensemble.

Une certaine atmosphère intimiste, voir minimaliste, émane de cet ouvrage dont la publication, par les temps qui courent, peut paraître déconcertante tant il semblerait presque anachronique dans le monde de fureur qui nous entoure. Mais c’est aussi là que réside l’intérêt de ce disque à la frontière entre une country assumée, ‘Too Far From Home’, et des ballades folks très bien écrites. Un recueil de chansons qu’il fait bon écouter lorsque l’on a spécialement besoin de s’apaiser les sens et l’esprit. Il faut avouer que la voix de Liz présente toutes les qualités pour que l’on se laisse ensorceler sans la moindre résistance. Je rajouterais même que lorsque les deux complices se laissent aller à jouer une compo qui pourrait ressembler à un Blues au tempo lent, ‘All Come Back Too You’, celui-ci est alors du plus bel effet. Le toucher de guitare de Max Gilkes s’affirmant dans des styles sensiblement différents, le musicien parvient à convaincre de la plus belle des manières. Et histoire de brouiller davantage encore les pistes, l’ensemble s’achève sur une composition psyché-folk du meilleur effet, Day Dreamin’.

Suprenant et à découvrir, surtout en ces temps de nervosité ambiante.