Asaf Avidan & the Mojos – The Reckoning

Telmavar Records Ltd – Columbia
Blues

Reconnaissons tout de suite que la rencontre musicale en question est que le fruit du hasard. Mais il se trouve que celui-ci a très bien fait les choses puisque le résultat est une pure révélation! Tout a commencé mercredi 30 juin, au Divan du Monde, rue des Martyrs, à Paris. J’avais promis de venir assister au concert parisien du jeune artiste et de sa formation et je dois vous avouer que le séisme provoqué par le bougre a atteint les sommets de l’échelle de Richter! La salle, le public, mais aussi les artistes présents sur scène, se retrouvèrent tous dans un état proche de l’ébullition. Cela remuait, jouait, trépignait, gémissait, chantait et pleurait à grand renfort d’émois et de troubles émotionnels. En un mot, c’était génial, et inutile de vous préciser que je vais militer de toutes mes forces pour que pareil événement puisse se répéter urgemment. En attendant, et en guise d’ultime consolation, je me repasse en boucle le premier album du groupe, ‘The Reckoning’, sorti en 2008, tout en me promettant de me précipiter dès l’ouverture des épiceries, après ce WE torride, pour acheter le second opus du groupe, ‘Poor Boy / Lucky Man’, paru en 2009, et qui certainement, encore mieux que le premier si l’on en juge par la qualité des morceaux joués en live la semaine passée, va me clouer, me pétrifier, me scotcher devant la chaîne.
Mais qui sont donc ces musiciens venus d’Israël? Il y a, cités dans le désordre le plus joyeux, Asaf Avidan au chant et à la guitare, Hadas Kleinman au violoncelle, Ran Nir à la basse, Roi Peled à la guitare solo et Yoni ‘Joni Snow’ à la batterie. Oscillants en permanence entre le folk, le rock et le blues, ces jeunes bousculent d’un grand coup de pied tout ce que l’on croyait établi dans notre petit univers musical habituel, et cela fait un bien fou. La musique est d’excellente facture et la voix d’Asaf Avidan est parfois proche de celle d’un Robert Plant ou d’une Janis Joplin, c’est vous dire. Et je pèse mes mots et les noms cités.
Au final, vous avez ici quinze morceaux de lave incandescente ou bien de souffre liquide sortant du Bromo indonésien! De quoi vous obliger de suite à vous précipitez chez votre disquaire favori pour combler vos graves lacunes. Sous peine de voir la lave vous submerger.

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine
Asaf Avidan