| Chanson française, Rock |
Grâce au Label Pias nous avons eu l’occasion d’écouter l’album posthume de Arno, avec qui j’ai partagé pas mal de moments joyeux et poétiques il y a bien des années. Arno, poète inclassable aux influence pop-rock, sans doute le plus doué de sa génération, a su se servir de la langue française avec tout le talent que nous lui reconnaissons, et ce dernier opus ne dément pas la qualité de son œuvre.
Une séquence amusante avec La Paloma, en duo avec Mireille Mathieu, titre revisité avec toute la verve Arnozienne qui en fait presque une œuvre à part et une Mireille presque méconnaissable, bon sang! “Mais ça rock”, comme aurait dit le capitaine Haddock, car Arno regardait toujours les artistes, comme les gens qu’il croisait, avec son immense gentillesse. Un autre titre succède à la Paloma, c’est Mon Grand Père, qui résonne comme un bout de Flandre hissé au bout de ses doigts, car Arno c’était ça, une belgitude revendiquée dans laquelle on retrouvait Flandre et Wallonie, sans vraiment faire de choix, revendiquant toutes contradictions, y compris les siennes, ce qui était le fondement de son art.
Tout ce que je viens de vous écrire se résume dans le titre Boulettes… Mais on s’en fout, on fait la fête… Arno, sans doute le meilleur reflet d’une génération libre qui n’existe plus en Europe et qui, sans doute, sera de plus en plus incomprise, ce qui serait triste car à l’heure de la disparition d’Arno, se pencher sur ses textes pourrait sans doute porter à la réflexion pas mal de têtes universitaires.
Bien que Arno ne soit pas dans le style Americana, vous pourrez l’entendre, le moment venu, sur Bayou Blue Radio, car nous allons nous ouvrir à la francophonie grâce a une nouvelle émission dans laquelle seront mêlés autant la culture Cajun qu’une certaine forme de culture francophone dans laquelle des artistes comme Arno ou Louis Chedid auront toute leur place.
Reprise envoûtante de One Night With You, que seul Arno pouvait interpréter de cette façon, totalement déjanté, totalement maitrisé, un rien provocateur, un brun souriant, avec son regard perçant. Reste que ce qui nous manquera le plus, c’est de ne plus pouvoir le voir sur scène.
Beautés textuelles d’une poésie Arnozienne, Save me… Court-Circuit dans Mon Esprit, en duo avec Sofiane Pamart, ici au piano, qui en ajoute une couche côté romantisme, une sorte d’au revoir qui vous décrochera certainement une larme, sur ce dernier opus, plus vivant que jamais. Arno on t’aime!
Pour toutes ces raisons, et bien plus encore, Opex recoit de la part des rédactions de Paris-Move et Bayou Blue Radio le logo des “Indispensables”.
Thierry Docmac
Correspondant aux USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, August 3rd 2022
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