Ari Borger – Backyard Jam

GRV
Jazz

Nouvel opus, le troisième, de celui qui est considéré comme l’un des tous meilleurs, si ce n’est le meilleur, pianistes et organistes de Blues-Soul & Jazz au Brésil. Fortement influencé par sa mère de nationalité américaine, Ari Borger a grandi en écoutant et en jouant aussi bien les pianistes brésiliens que les maîtres du clavier en Jazz et en Blues. C’est donc quasi tout naturellement qu’après être passé par la Nouvelle Orléans, il joue avec BB King, Pinetop Perkins, Marcus Miller et Johnnie Johnson, démontrant combien son jeu a pris en compte toutes les expériences musicales traversées.
Après un second opus sur lequel Ari Borger alignait seulement six compos, le voici qui en signe ou cosigne onze sur douze, preuve que le pianiste-organiste s’affirme comme un véritable auteur-compositeur de talent. Clin d’œil à un célèbre quatuor de Liverpool, c’est ‘Norwegian Wood’, signé Lennon/McCartney, que Ari interprète à sa manière, avec ce toucher qui sublime les lignes musicales.
Accompagné à nouveau par Celso Salim à la guitare et Marcos Klis à la basse, Aris Borger s’est attaché les services de Humberto Zigler à la batterie, véritable artiste des fûts qui donne à ce quartet une belle dose d’énergie supplémentaire.
Excellent, tout simplement.

Frankie Bluesy Pfeiffer
www.myspace.com/frankiebluesy

 

Quatre musiciens brésiliens qui se mettent à jouer un jazz résolument pop’rock, cela passe difficilement inaperçu. Ari Borger à l’orgue Hammond B3, piano et Fender Rhodes, Celso Salim à la guitare acoustique et électrique, Humberto Zigler à la batterie et percussion ainsi que Marcos Klis à la basse électrique et acoustique nous livrent un opus vraiment digne d’intérêt. C’est Ari Borger, le claviériste, qui a tout composé, à l’exception de ‘Norwegian Wood’ signé par le fameux duo Lennon/Mc Cartney, et du dernier morceau, composé par la formation entière et qui a le mérite d’en dire beaucoup sur le groupe et ses influences musicales, vu le titre, ‘Baiao Psicodélico’.
Leader incontestable de cette formation, le claviériste tient une place prépondérante mais le guitariste parvient également à exprimer ses différences avec brio. Soixante quinze ans et quelques après la naissance des orgues Hammond, ce disque peut aussi s’écouter comme un vibrant hommage aux machines de Laurens Hammond. Avec ce son si particulier qui confère tout de suite une singularité à ce disque. La photo au verso de la pochette vous donne même à contempler une magnifique cabine Leslie qui siège à coté de l’orgue.
L’internationalisation de la musique est plus que jamais d’actualité car malgré quelques intonations ‘latinos’, ce disque pourrait être issu de n’importe quel coin du monde. L’essence même de la ‘world music’, et dont Ari Borger et son quatuor en sont d’excellents ambassadeurs.

Dominique Boulay
Ari Borger