Jazz

Et voici un opus qui ravira les fans de la zik de la fin des 70’s, les oreilles collées aux enceintes et les yeux rivés sur Burt Reynolds tant le jeune Ari Borger semble vouloir coller le son de cet album à la musique de film de ces années-là. Signant 6 compos de son second CD, le jeune brésilien démontre qu’il est non seulement un maître des claviers mais aussi un compositeur de talent. Entouré d’excellents musiciens, dont Celso Salim et Igor Prado à la guitare, Ivan Paiakan et Marcos Klis à la basse, Ari Borger se forge un espace sonore qui oscille entre jazz et blues teinté de soul, tout en laissant de belles ouvertures pour des soli qui viennent éclairer certains titres (comme super-Celso Salim à la six cordes sur ‘Sa Pressao’), titres qui eux, malheureusement, finissent par lasser un peu. Faute sans doute à ce son qui sonne ‘rétro’ sans l’être, et peut être aussi à une rythmique un peu lourde qui ne permet pas à des titres comme ‘Blind Man’, de Herbie Hancock, ou ‘Blue Monk’, de Thelonius Monk, de prendre la dimension sonore méritée. A saluer, l’exercice de style ‘Tribute A Oscar Peterson’, court et swinguant, qui tranche avec le longuet ‘Acid Groove’, alors que le premier morceau de cet opus, ‘Trip Song’ avait laissé espérer un album particulièrement relevé. Y’a des jours, comme ça, où l’atterrissage est un peu secoué.