Blues

Super découverte que cet artiste, neveu du grand John Lee Hooker! Et nous imaginons volontiers l’héritage que celui-ci lui a légué, car chaque piste de ce disque suinte le Blues. Ce même Blues qui trouva naissance dans le Mississippi, au milieu des champs de coton et de la grande misère de la population afro-américaine. Après une vie pleine de péripéties, de rencontres musicales et d’expériences humaines pour enfin s’installer en France, Archie Lee Hooker forme son propre groupe avec Matt Santos à l’harmonica, au Rhodes et à l’orgue Hammond, Fred Barreto à la guitare, Nicolas Fageot à la basse et Yves “Deville” Ditsch à la batterie et aux percussions, pour mettre en musique sa propre biographie. Quelques invités de talent viennent enrichir la palette musicale de la formation. Les textes écrits par Archie ainsi que les notes qu’il compose relatent simplement le vécu de cet artiste. Car il a bien des choses à raconter, en espérant du fond du coeur qu’il nous en racontera encore beaucoup. Car c’est tout simplemennt ce que l’on espère, après avoir écouté ce premier opus!
Archie Lee Hoker nous offre ainsi 17 tranches de vie mises en musique avec brio par le combo et son mentor. La galette a été gravée et enregistrée en Belgique, pays dont sont originaires certains musiciens en présence. Les mélodies nous permettent de passer facilement de la tradition à la modernité, et l’ensemble constitue un formidable voyage plein de riffs et de grooves ponctués par une voix faite spécialement pour cette musique là! Le disque est dédié à J.L. Hooker… ce que le titre de l’album suggérait presque… Boogie Chillen date de 1948…
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

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Le regretté Bob Brozman colportait cette blague circulant dans le Sud des États-Unis: “si tu es vieux, Noir et fauché, emprunte une guitare, et fais toi photographier avec elle. Il y aura toujours un pigeon en Europe pour t’y faire tourner sur les scènes des clubs et festivals”… C’est hélas ce que l’on est parfois amené à penser, avec ces pseudo-héritiers de grandes figures défuntes du blues (Little Freddie King, Mud Morganfield…). Ayant tardivement découvert l’Europe en y débarquant au sein de Carl Wyatt & The Rhythm Kings, ce brave Archie (neveu de John Lee) entreprit de s’établir dans notre Hexagone. Après un premier album avec le Béthunois Hervé Loison (alias Jake Calypso), “Vance, Mississippi”, le voici donc à la tête de son propre Coast To Coast Blues Band, au sein duquel se distinguent l’impressionnant guitariste brésilien Fred Barretto et le claviériste-harmoniciste Mark Santos. Leurs deux comparses sont européens, et cette rondelle fut enregistrée dans les Ardennes Belges. Boogie façon “Chillun” (“Big Ass Fun”), Chicago blues millésimé West-Side (“Blues Shoes”, ou ce “Found A Good One” démarqué de “Lonely Avenue”): le répertoire, s’il n’enfonce pas les barrières du conformisme, n’en demeure pas moins crédible. On n’en dira hélas pas autant de ce pauvre Archie, dont les capacités vocales ne s’avèrent nullement au niveau de celles de son glorieux aïeul. Afin de lui rendre justice, on concèdera toutefois son émouvante interprétation de “Tennessee Blues” (où son timbre voilé emporte l’adhésion), et un certain talent au “spoken word” (“The Roots Of Our Family”, “Don’t Forget Where You Came From”). Pour le reste, ceux qui chercheraient ici la moindre trace de John Lee Hooker en seront pour leurs frais (d’autant que Barretto entraîne souvent l’affaire en territoire blues-rock).
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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Site web officiel de Archie Lee Hooker: ICI
Discographie: ICI
Page Facebook officielle de Archie Lee Hooker: ICI