Angus & Julia Stone – Self Titled Album

Discograph
Rock

La fratrie australienne prolixe revient sur le devant de la scène et se lâche un peu plus sur ce troisième album qui s’est un peu psychédélisé en route. Après A Book Like This en 2007 et Down The Way en 2010, voilà que les Stone (sans ‘s’ à la fin, et à ne pas confondre avec les ‘pierres qui roulent’) nous reviennent en 2014 avec un Self Titled Album dont l’atmosphère n’est pas sans rappeler la Mélanie des années passées trop vite et son fameux Bo Bo’s Party. La couverture de l’album nous montre un frangin de dos et une petite Julia de trois quarts, comme si l’un devait s’effacer un peu plus ou se faire plus discret que l’autre…
Les sons distordus ne sont pas sans nous évoquer certaines sonorités revenues tout droit des années ’60 où de nombreux artistes anglais s’essayaient au folk électrique, genre musical qui allait devenir un style à part entière. Un zeste de nostalgie et un soupçon de douce mélancolie habillent les treize mélodies de ce nouvel album. Ce qui est intéressant, avec le duo en question, c’est que chacun travaille sur son propre matériel tout en trouvant le temps de travailler à deux. Un peu comme si l’expression de chacun de leur moi perso faisait appel simultanément à un moi fusionnel de consanguinité intellectuelle et émotionnelle. C’est Rick Rubin qui s’attèle à la production de cet album à l’atmosphère paradoxale, entre le folk rock électrique des années ’70 et le blues acoustico-rock’n’rollien des années qui suivirent. Le Crash + Burn final n’étant pas sans rappeler le Neil Young de la période CowGirl InThe Sand, 1969.

Angus & Julia Stone