World Music |
Voici le premier album Live de la grande Dame béninoise. Elle qui en a réalisé une douzaine en studio, auparavant. Ce concert a été enregistré pour la chaîne de télévision PBS et comme dans toute représentation d’une grande artiste, ce show est l’occasion de réécouter des grands titres qu’elle a composés tout au long de sa fabuleuse carrière. En possession, entre autres, de deux Grammy Awards, ‘Meilleur album’ de World Music en 2007 et 2008, il va sans dire que ses compositions de qualité sont nombreuses et que c’est presque un double, voir un triple album qu’il aurait fallu éditer pour avoir la quintessence de son oeuvre!
Le pianiste Thierry Vaton, le bassiste Christian McBride, deux guitaristes, Dominic James et Marvin Sewell, le batteur Daniel Freedman et le percussionniste Magatte Sox sont les membres de l’orchestre qui accompagne l’artiste, auxquels il convient d’ajouter une section cuivre composée de Scott de Ogburn, Jeff Galindo, Dino Govoni et un quartet à cordes, le Borroméo String Quartet, dans lequel on retrouve Kristopher Tong, Mai Motobuchi, Nocholas Kitchen et Yeesun Kim. Sans compter les onze chanteurs du Kuumba, la présence des danseurs de Fela n’étant pas perceptible à l’écoute de la galette!
Vous avez avec cet album un vibrant hommage à l’Afrique au travers des compositions de la Dame, au nombre de sept, et de quelques reprises fameuses de Bob Marley, les stoniens Jagger et Richards, William (compositeur Kenyan), Gershwin, Sade Adu, Curtis Mayfield, Koenig et Batmanglij du groupe Vampire Weekend, Ronnie Shannon et…Maurice Ravel! La charge émotionnelle est particulièrement perceptible sur cette reprise audacieuse d’un Boléro sur lequel Angélique a composé un texte célébrant l’amour avec un grand, très grand ‘A’.
Un album magnifique qui ne contient pas seulement de la World Music, mais aussi du jazz. Trois dates sont à noter, le 18 mai, à Jazz sous les Pommiers, à Coutances, le 4 août à Jazz à Marciac et le 5 août au Festival du Bout du monde, sur la Presqu’île de Crozon, Angélique Kidjo étant particulièrement reconnue et appréciée comme chanteuse de jazz. Mais ce que je vous dis d’elle serait incomplet si je ne mentionnais pas ses implications et ses engagements dans des causes humanitaires et citoyennes du monde, auprès de l’UNICEF, pour la cause des enfants du monde, de l’OXFAM, pour le développement du commerce équitable, ou de la Fondation qu’elle a créée, la Fondation Batonga qui oeuvre pour la scolarisation et les études supérieures des jeunes filles africaines. Une très grande ‘Bonne Femme’ à découvrir urgemment et à continuer d’écouter avec plaisir et amour, avec un grand ‘A’!