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Voici une voix terriblement sensuelle qui colle et qui adhère parfaitement aux morceaux d’autres compositeurs qu’Andy Bey a choisi d’interpréter sur son dernier album. Tout le monde vous dira que c’est une tâche ardue de reprendre du R. Rodgers/L. Hart, du H. Arlen et D. Langdom ou du Gershwin, mais cela n’effraie aucunement notre artiste. Sa voix de baryton sur quatre octaves étant un atout non négligeable! Elle qui passe le plus aisément du monde de la basse au falsetto le plus limpide. N’oublions pas qu’il obtint l’Award du Jazz Vocalist Of The Year en 2003 et qu’il fut nominé pour un Grammy en 2005 pour un Best Jazz Vocal Album. Ni qu’il était le chanteur favori de John Coltrane!
Voici donc son onzième disque, auquel il convient d’ajouter l’opus qu’il enregistra avec Max Roach. Les reprises sont au nombre de sept, mais je dois aussi vous dire beaucoup de bien des quatre compositions personnelles qu’il propose sur cet opus, seul derrière le clavier de son piano. Une aventure qui commença en 1964 avec le ‘Now! Hear!’ chez Prestige et qui se poursuit aujourd’hui, sur un autre label.
Bien qu’ayant eu des ennuis de santé (il est né en 1936!), ce pianiste s’exprime avec une vitalité fantastique. Dire qu’il chante avec son âme et son coeur serait presque tout simplement ridicule à dire tellement vous ressentirez ce qu’il y a de sublime lorsque s’élève sa voix. Peu de mots peuvent décrire les émotions ressenties à l’écoute de ce disque tout simplement énorme…!! Alors faîtes silence et…musique!