Death metal |
Les Suédois de Amon Amarth, dont le nom ne l’est pas (“Montagne du Destin”, en langage gris-elfique inventé par J.R.R. Tolkien), ont d’abord tué au débotté sur Once Set From The Golden Hall en 1998, fouetté au knout sur The Avenger en 1999, avant de s’engager sur la mélodie à tout prix. C’est que les cinq musiciens, qui ont passé plus de la moitié de leur vie au sein du groupe, ont lentement mais sûrement migré de l’une à l’autre de leurs influences principales: Deicide pour la technique, puis Iron Maiden pour la dynamique. Cinq? Moins un: le batteur Fredrik Andersson, joignable exclusivement par l’intermédiaire de son avocat, a été remplacé par l’ex-October Tide Jocke Walgren, plus jeune et moins blond. Si Berserker personnifie le plus féroce des guerriers vikings, vaincu par l’armée anglaise sur le pont de Stamford en 1066, l’album, lui, est un vade-vecum de heavy metal cousu de fil blanc pour la métalleuse de plus de 50 ans. La voix extrême de Johan Hegg, entretenue à la cervoise bue à même la corne d’aurochs, pourrait désormais sembler hors sujet à un jeune disciple prenant le train en marche. “Raven’s Flight”, death metal mâtiné de chorus de guitares à la tierce, n’est qu’un ultime rideau de fumée. Puissent, sur scène, la pyrotechnie et les drakkars en carton-pâte faire oublier cette production de Jay Ruston, qui en manque. De roustons.
Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, December 16th 2020
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Amon Amarth – Raven’s Flight:
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Amon Amarth – Mjolner, Hammer of Thor:
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