Death metal

Depuis 2011, le death mélodique rose bonbon des Suédois d’Amaranthe, produit de consommation calibré à 3’30 par titre avec faible écart-type, interroge la communauté metal. Opportuniste ou  caméléon? Helix, fait de perfection et d’incohérence, ne verse qu’une pièce supplémentaire au dossier. L’émulation entre les trois vocalistes – une configuration désavantageuse lorsqu’il s’agit de partager le butin des tournées – débouche sur de purs moments de bonheur, selon qu’on porte en estime le R&B en jupe courte (Elize Ryd), le classic rock de grand-père (l’ex-Dynazty Nils Molin remplace Joacim “Jake E” Lundberg, parti chez Cyhra) ou le grunt de rebelle sans cause (Enrik Englund Wilhelmsson). Les riffs downtuned du guitarsite Olof Mörck traversent les deux tiers de l’album sans laisser d’autre impression que “My Haven” est la plus badass des valses, et que “Iconic”, par son refrain facile et son introduction à la Slipknot, alterne carotte et bâton. Le clip du dansant “Breakthrough Starshot”, fait de rushes des précédents, satisfait notre quête de second degré: rien ne se crée, tout se transforme. Quant au son, il ne semble avoir pour but que la reproduction de lui-même.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, December 12th 2020