Blues

S’ils ont en commun de descendre de très grosses pointures, Bernard Allison, fils de Luther Allison (1939-1997), et Cedric Burnside, petit-fils de R.L. Burnside (1926-2005), envisagent le blues sous deux angles sensiblement différents: rock et saturé pour le premier, roots et dépouillé pour le second. Cette première rencontre en studio était donc des plus prometteuses. Le résultat, exemplaire de diversité, va au-delà de toute espérance. Le talent des deux chanteurs-guitaristes, exacerbé par l’émulation, se met au service de chaque titre, du rock sudiste (“Southshore Drive”) au cajun/ zydeco (“Hidden Charms” de Willie Dixon), en passant par le funk (“Fire It Up”). Les critiques les plus aigris argueront que la seule composition commune, “Minnissippi Blues”, sort peu des sentiers battus et que la reprise finale du “Going Down” de Don Nix a été trop entendue par ailleurs (jam du G3, par exemple). Soit. On peut même ajouter que les remerciements à Dieu dans le livret relèvent du stéréotype, voire confinent au ridicule. Mais les personnes de bonne composition, elles, n’auront qu’une envie: celle de se repasser la discographie solo des deux protagonistes pour prolonger le plaisir.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, May 11th 2021

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ALLISON BURNSIDE – Hidden Charms:

ALLISON BURNSIDE – Backtrack:

ALLISON BURNSIDE – Nutbush City Limits: