Rock |
Cet « opera doc » canadien sous-titré ‘Welcome To His Nightmare’ retrace l’ascension de l’iconoclaste Alice Cooper et la descente aux enfers de Vincent Furnier sur les deux décennies les plus fantasmées du Rock: sixties et seventies. A Los Angeles pendant le flower power, soit au mauvais endroit au mauvais moment, le groupe androgyne Alice Cooper connaît un début de carrière calamiteux malgré son deal discographique avec Frank Zappa. Il trouve tardivement son public lors de deux festivals majeurs, à Détroit puis à Toronto où, en ouverture de John Lennon, un poulet se fait massacrer devant 70.000 hippies bouche bée. La légende est en marche: ‘Love It To Death’ (1971), produit « Bob Ezrin » chargé de tension dramatique, contient le premier hit d’une longue série, et les délires scéniques (poupées décapitées, boa, pendaison,…) vont crescendo. Les jalousies également. Star en solo dès 1975, Alice pense trouver dans l’alcool puis la cocaïne des alliés de choix pour faire face à la concurrence Punk/New Wave. Mauvais calcul: l’artiste au visage émacié de ‘Special Forces’ (1981) est quasiment mort. Le come-back Metal de 1986 estampillé MTV prouvera pourtant qu’à jeun, Alice Cooper est encore capable du meilleur, sur disque comme sur scène. De quoi alimenter un Super Duper II…?