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Il y a quelques jours je recevais une proposition de Frankie Pfeiffer, mon rédac’ chef préféré de Paris-Move, lui perdu sur son île et moi crevant de chaud sous le délicieux soleil du Texas, concernant une possibilité de chronique du prochain album du compositeur et pianiste Allesandro Sgobbio. Ce nouvel album appelé Piano Music pourrait vous donner l’impression d’être un album de musique de bar, si vous ne regardez pas la pochette… Sur fond rouge, moderne, bonnet vissé sur la tête, regard poético-romantique, à l’évidence il va y avoir de la matière, de quoi discuter passionnément de ces 9 compositions qui vous donnent l’impression d’être pris par le bras par un Eric Satie survitaminé…
Il y a pour Alessandro un point de départ dans le monde de la musique classique, un ancrage qui nourrit chaque note de ses compositions, et pour le reste, à l’évidence entre voyages et poésies, c’est un album aux multiples saveurs que l’on découvre, un opus remarquable, une production d’une telle beauté qu’on s’attendrait à la voir sortir de Sony Music ou Mack Avenue… mais il n’en n’est rien, et direction le Bandcamp du pianiste pour le précommander (dont nous vous donnons le lien en fin d’article).
Comme bien souvent chez les compositeurs italiens, il y a une savoureuse recherche esthétique qui s’installe sur tous les titres, et c’est cette recherche esthétique souvent nourrie par des notions d’espaces ou de silences qui capte l’attention de l’auditeur, lui permettant d’entrer dans le monde de l’artiste.
Arrêtez-vous, l’espace d’un instant, prenez le temps de l’écoute, et vous serez comme moi fasciné par les compositions de Allessandro Sgobbio.
Si on se réfère à sa biographie, cet artiste est bardé de prix, et il a déjà une belle carrière. A l’écoute de cet album on pense inévitablement par moment à Keith Jarret, car le pianiste italien est tout aussi impressionnant, incisif, lumineux. Il y a ici aussi matière à admirer cette sculpture musicale en 9 points, 9 pas, 9 histoires, des histoires qui nous sont sans doute communes… et non, je ne vous dirai rien de plus sur sa carrière déjà bien riche, je vous laisserai suivre le lien vers son site web en fin d’article.
Allessandro au fil de l’eau, qu’il met si parfaitement en image sonore dans “Aqua Granda”, est-ce une rivière qui s’emballe ou un coup de vent en bord de mer, l’été? Laissez-vous emporter et rêvez, car il y a sur cet album tous les éléments pour une flânerie intellectuelle.
Et ne pensez surtout pas que cette appréciation est prise à la légère! Nous croulons sous les albums, nous n’en retenons que peu, et si Piano Music a retenu notre attention, c’est que nous sommes ici bien loin du bavardage où un artiste compose pour composer et non par conviction, car dès le premier titre vous entendez la marque particulière de ce compositeur a qui nous souhaitons tout le meilleur pour ce nouvel album qui paraitra à la mi-septembre et pour lequel les rédactions de Paris-Move et Bayou Blue Radio attribuent le label des “indispensables”.
Thierry Docmac
Correspondant aux USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move
PARIS-MOVE, June 24th 2022
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