Alcoda – En attendant décembre

Autoproduit.
Rock
Créé en 2002, ce quintet français avait pris son temps avant de proposer en 2008 son premier album, ‘L’air de rien’, une compilation, ou plutôt un recueil de titres choisis parmi tous ceux interprétés en 6 ans, comme si de rien n’était, justement. Comme si la réalisation d’un album n’était pas une urgence, ou une nécessité, et que seul compte le plaisir de jouer. Un plaisir que les compères de ce groupe, les mêmes depuis la formation du combo, il y a huit ans maintenant, ont pris à jouer leurs compos en concert, tissant avec le public ce lien que tant d’autres ont du mal à garder, voire même obtenir.
 
Le résultat de tout ce travail de fourmis est là, avec ce second opus au titre étonnant, ‘En attendant décembre’, comme si le groupe était impatient de voir ce qu’aura été cette année. Une année qui leur réservera, j’en suis sûr, de fort belles surprises. De belles surprises de la taille de quelques unes de ces 12 compos qui truffent ce second album. Les ballades folk alternent avec des morceaux à la veine plus rock sur lesquels le violon de Rémi Joguet fait des merveilles. Car au sein d’Alcoda, il y a non seulement en sus de la rythmique-colonne vertébrale composée de Christophe Descouzères à la basse et Didier Fréchinet à la batterie, un violon, mais aussi deux guitaristes, deux Jérémie, cela ne s’invente pas, Jérémie Kayal et Jérémie Cazorla, également le chanteur du combo.
L’alchimie de ces cinq instruments, dont un violon en bonne place, donnent à toutes les compos d’Alcoda une couleur musicale surprenante et superbe à la fois, façon arc-en-ciel après l’orage et dont les contours pastels vous font demander si finalement vous ne rêvez pas.
Cette alchimie, Alcoda la réussit en interprétant leurs douze chansons en français, traitant non seulement des thèmes sombres et négatifs de notre époque mais aussi de tout ce qui fait la beauté des relations humaines vraies et sincères. Des chansons dans lesquelles le public peut s’identifier, s’immerger, pour ensuite valser de plaisir sur les envolées du violon, les accords et les soli de guitare.
Une musique qui est à la croisée du folk, du rock et de la chanson française. Une alchimie particulièrement réussie qui montre, démontre, que la chanson française a parfaitement sa place sur nos platines et bien en évidence dans nos CDthèques. Une chanson française qui mériterait d’en remplacer pas mal d’autres, sur les ondes des radios et même à la télé.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 
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alcoda