ADRIEN BRANDEIS – Meetings

Jazz Family / Socadisc Distribution
Jazz
ADRIEN BRANDEIS - Meetings

Le jeune pianiste Adrien BRANDEIS n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a déjà commis une galette: Euforia, en quintette, en 2018, et qu’il a remporté le prix Letters One Rising Stars Jazz Award. (Ce concours entamera d’ailleurs cette année sa quatrième édition. Le lauréat européen de ce concours gagne sa participation à une tournée “ready-made” de 7 prestations dans les grands festivals européens, et le lauréat nord-américain sa place dans 10 grands festivals de jazz aux Etats Unis et au Canada). L’année suivante, en 2019, Adrien BRANDEIS s’embarquait pour Cuba, histoire de perfectionner son jeu de piano dans le style cubain auprès d’Ernan Lopez-Nussa, merveilleux pianiste cubain né en 1983 et qui a déjà 8 albums à son actif. Intituler un album Meetings annonce déjà la couleur. Celle là même que l’on retrouve tout au long des 10 morceaux que Adrien a composés et arrangés et qu’il interprète avec les membres de son quartette “exotique”, avec les cubains Damian Nueva à la contrebasse, Inor Sotolongo aux percussions, et le batteur d’origine guadeloupéenne Arnaud Dolmen. Meetings, c’est aussi une rencontre avec le rock, musique avec laquelle Adrien avait commencé à jouer en groupe, et le latin-jazz dans lequel le pianiste a retrouvé la même énergie rythmique… Fusion, enfin, entre le jazz latino et les enseignements qu’il a tirés des cours de jazz de Manuel Rocheman (lui-même élève de Martial Solal, qui a enregistré 10 albums en tant que leader entouré de sommités, trois en solo, et qui a participé à au moins à 17 projets d’autres artistes en tant que sideman. Ces derniers pouvant se dérouler sur plusieurs albums.) Ce qui explique la juxtaposition de pièces aux rythmes cubains et un hommage à Chick Corea ou des références à Bill Evans. Il faut également souligner sa superbe manière de jouer ses propres morceaux, puisque Adrien BRANDEIS alterne piano solo, trio (sans percussionniste) ou quartette avec ou sans invité, comme le percussionniste vénézuélien Orlando Poleo. Bref, du très bel ouvrage et que l’on se repassse en boucle tellement c’est beau, lumineux et coloré. Un album “coup de coeur” que vous aurez beaucoup de mal à retirer de votre platine pour le ranger…

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, 10th September 2020