Adrian Younge releases new album with Tony Allen (FR review)

The label’s first posthumous release, Tony Allen JID018 // Street Date July 7th via Jazz Is Dead
Jazz
Adrian Younge

Adrian Younge nous explique les origines de cet album: “Ce fut un honneur considérable d’accueillir M. Allen lors d’une session d’enregistrement très spéciale au studio Linear Labs durant l’été 2018, et nous sommes ravis de partager avec vous ces morceaux cruciaux et incroyablement funky”. Sur l’ouverture de l’album, “Ebun”, les guitares et les cuivres s’appuient sur les motifs de batterie immédiatement reconnaissables d’Allen, étirant et déformant les signatures rythmiques alors qu’ils se croisent. Cela rappelle immédiatement les enregistrements essentiels de l’Afrique 70 auxquels Allen a contribué de manière décisive. Les claviers psychédéliques et les percussions s’affrontent sur “Steady Tremble”, un morceau puissant spécialement conçu pour les pistes de danse aux quatre coins du monde. Certains d’entre-vous se souviendront sans doute de cette version de Makoko qui était sortie en version électro dans les années 2000, Tony Allen, bien qu’étant artiste du prestigieux label Blue Note, était aussi un musicien en quête de recherche d’éléments nouveaux pour nourrir sa musique. Difficile d’imaginer que Tony Allen nous a quittés en 2020, car résolument moderne, il aura traversé des décennies de musiques, ayant marqué le son des années 70 en tant que batteur de l’Afrique 70 révolutionnaire de Fela Kuti. Le jeu de batterie polyrythmique d’Allen a défini l’Afrobeat, en combinant le jazz américain et le highlife nigérian, pour animer l’un des artistes les plus emblématiques de tous les temps. La musique de Tony Allen témoigne des relations et des dialogues musicaux interconnectés à travers la diaspora africaine, ainsi que de leur influence durable sur notre façon d’écouter. D’ailleurs cet album s’attache à nous replonger dans les années 70, de par le son, le choix des instruments, jusqu’au mixage. Ca transpire par tous les pores de la peau, plus vivant que jamais, une bonne façon de ressentir les inspirations funk de Tony Allen.
Tout au long de sa carrière, Allen a défini le son de l’Afrobeat en mêlant des influences funk et jazz au highlife nigérian, créant ainsi un dialogue interculturel qui s’est répandu dans le monde entier. “Ce fut un honneur considérable d’accueillir M. Allen lors d’une session d’enregistrement très spéciale au studio Linear Labs, durant l’été 2018, et nous sommes ravis de partager avec vous ces morceaux cruciaux et incroyablement funky”, déclare Adrian Younge.
Sans doute l’un des albums les plus impressionnants de Jazz Is Dead, qui résonne au cœur des rédactions de Bayou Blue Radio et de Paris-Move qui en font un de leurs “Indispensables”.

Thierry De Clemensat
Correspondent in USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move

PARIS-MOVE, July 8th 2023

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