Rock |
Il n’y a pas que le chocolat et les banques du côté du Lac Léman! Il y a aussi une sympathique maison de disques qui s’évertue à produire des choses qui débordent d’originalité et de qualité. The Rock’n’Roll from all around the World. Et l’ensemble des quatre loulous qui constituent l’Adieu Gary Cooper est de ceux-là, avec Perrine Berger au chant, à la lapsteel, aux guitares et aux percussions, Paul Becqelin aux guitares, au mellotron et au chant, Gerald Monier à la batterie, aux guitares et au Wurlitzer et Nicolas Scaringella au chant, à l’orgue et à l’harmonica. Avec des rythmes musicaux et des mélodies qui transpercent le temps dans une superbe rétrospective musicale qui revisite les quarante dernières années du Rock’n’Roll.
Les textes sont en ‘suisse’, c’est-à-dire en français et non en italien ou en allemand. C’est original, poétique et rappelle mille et une chose qui avait déjà attiré notre attention en leur temps. Cela commence façon FIP, et l’on peut s’inquiéter, si l’on n’est pas au volant d’une superbe caisse dans les embouteillages, mais un petit côté Pa Pa Pa Pa attire néanmoins tout de suite l’attention et fait penser à autre chose… Ensuite, un petit hommage au groupe Téléphone est reconnaissable entre mille! Avant qu’un riff qui évoque et le groupe français et leurs idoles de l’époque ne vous incite à vous remuer sur votre fauteuil. Vient ensuite un petit air à l’aspect Blues ‘appellation contrôlée’ qui n’est pas sans rappeler un Graëme Allright inspiré, avec ce côte Country Blues indéniable que l’harmo ponctue si bien.
La cinquième plage continue sur le même registre. Nous voilà tout boutonneux à l’écoute de ces choses qui, venues d’Outre-Atlantique et d’Outre-Manche, révolutionnaient notre cocardienne manière de penser, il y a quelques dizaines d’années à peine. On retrouve aussi des subtilités à la Bashung, voire des sonorités qui ne sont pas sans rappeler les riffs de Sonny Landreth. La voix légèrement nasillarde, parfois, fait même penser à Antoine, au temps de ses Élucubrations. C’est dire si ce petit côté vintage est terriblement moderne et d’actualité. Les musiciens se sont sans doute imbibés de tout ce rock de leurs aînés… Peur est la preuve que l’exercice de style a été assimilé pour notre plus grand plaisir. Je n’en ai pas eu assez donne à penser qu’ils ont passé du temps à écouter Lou Reed et son ‘velours souterrain’ mais qu’ils ne sont pas confinés aux influences du New-Yorkais. Les douze titres débordent d’originalité dans la continuité de tout ce qui s’était fait auparavant. Avec en prime une autodérision certaine qui paraît s’afficher clairement dans chacun des titres, comme dans La Robe A Pois.
Il est donc urgent et impératif que nous attirions chez nous ces helvètes incandescents!