Southern rock

Ce guitariste, chanteur et auteur-compositeur né en Alabama ne peut pas renier son sang sudiste. Des three-steps waltzes comme “I’m Still Holding On”, des rocks placides tels que “Before I Trusted You” ou des boogies tels ce “Give The Dog A Bone” (et son honky piano) trahissent en effet leur pesant de Skynyrd, tandis que la teneur de son incandescent jeu de guitare évoque la grande école de la dynastie Allman (“The Story Must Go On”). Avec son orgue churchy, “Don’t Give Up On Me Baby” n’aurait pas déparé l’unique album de Blind Faith ni le “Layla” de Derek & The Dominoes, mais le bougre transpire surtout les mêmes racines mêlées que ses compatriotes du Land of Dixie. Une touche swamp rehausse à point nommé le sarcastique “The Bourgeoisie”, faisant écho au “Fortunate Son” de John Fogerty & Co. En cinq albums (celui-ci inclus), Adam HOLT n’a cessé de mûrir, que ce soit en tant que musicien ou que songwriter, comme en témoigne ici “The End”, dans une veine proche de celle du regretté J.J. Cale. Qu’il close ce disque sur son unique reprise (une superbe adaptation du “Lay Lady Lay” de Dylan) ne s’avère donc qu’un clin d’œil de plus à ses propres références. Il y accueille la pedal-steel gouleyante de Mark Welborn, pour une restitution plus crédible que nature. Comme vous nous saurez gré de vous en avoir avertis, ce proche cousin de géants tels qu’Allen Collins, Dickey Betts, Derek Trucks et Warren Haynes mérite toute votre attention. Un investissement judicieux, en ces temps de dispersion…

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, May 18th 2019

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“Muddy Waters once said: “The blues had a baby, and they named the baby rock n’ roll.” Well if Muddy Waters and Tom Petty had a baby, they’d name the baby Adam Holt.”