Black metal

Qu’est-ce qui fait encore avancer le chanteur/ guitariste Olve “Abbath” Eikemo, congédié pour cause d’addiction(s) en 2015 d’Immortal, légende norvégienne qui a porté le black metal au plus haut des cieux? On l’a vu depuis, la bouille de gargouille fardée de poudre, défendre un premier album solo sorti précipitamment pour faire la nique à ses anciens camarades, puis, au naturel dans ses santiags, reprendre du Motörhead au sein de Bömbers. Outstrider, son deuxième album solo, disponible en streaming quelques jours avant sa sortie physique pour ne pas berner le fan, est badass en diable. Il souffle même un vent nordique enveloppé de frimas en plein juillet! Le titre, “out” (dehors) “strider” (marcheur), est un néologisme du parolier Simon Dancaster, disciple autoproclamé de Guy de Maupassant, qui parle au rebelle qui est en nous. La production est celle qu’aurait mérité l’album Battles In The North en 1995, et le nouveau line-up… formidable. Sur “Bridge Of Spasms”, blasté de ouf par Ukri Suvilehto, le guitariste Ole André Farsad réussit l’impossible en solo. La reprise de Bathory, “Pace ’Til Death”, meilleur morceau de l’album Blood Fire Death (1988), est martelée par la basse vrombissante de la bellissima Mia Wallace, aussi blonde que son modèle homonyme était brune dans Pulp Fiction. La voix rocailleuse d’Abbath, biberonné au pétrole de cracheur de feu, lie le tout. Jusqu’au concert de la honte, le 13 novembre 2019 à Buenos Aires, qui fera voler le groupe en éclat et envoyer le fautif en cure de désintoxication.

Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, December 7th 2020

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ABBATH – Outstrider : album à commander sur le site du label Season of Mist, ICI

Abbath – Outstrider (2019) Full Album: