4dB – Animal

Great Winds / Musea
Rock Jazz Fusion

Après “Rokh”, sorti en 2015, voici “Animal”, le deuxième album de 4dB, la formation composée de Damien Boureau, guitare et compositions, Thomas Cassis aux claviers, Olivier Michel à la basse et Quentin à la batterie. Au début de l’aventure “Animal”, il y avait au sein de 4dB la volonté de créer “un album concept avec une constellation de paysages sonores sculptés dans le granit”, tel celui qui figure sur la pochette du disque. Un concept album est toujours un pari, un risque, car il faut que le résultat soit à la hauteur de l’ambition de départ. Et l’on ne compte pas le nombre de concept-album qui sont partis en vrille tandis que d’autres se sont imposés avec maestria, certains devenant même des “références” dans l’histoire du rock. Réussir un concept album exige non seulement de concrétiser l’idée de “concept”, mais traduire celui-ci en musique, avec cette ligne de conduite qui se doit être fidèle au concept de départ. Pour 4dB, la volonté de créer “un album concept avec une constellation de paysages sonores sculptés dans le granit” a exigé le savoir-faire digne de celui d’un sculpteur sur pierre, et qui plus est, sculpteur sur granit, roche particulièrement dure à tailler. Et quatre années après leur premier opus, la réussite est au rendez-vous! La formation mixe parfaitement Jazz rock et Jazz progressif, dans un ensemble musical cohérent qui a, certes, la dureté du granit, mais aussi sa résistance aux intempéries (les quelques mauvais esprits qui critiqueront pareil opus) et sa longévité, le granit étant roche quasi inusable, contrairement à la craie, par exemple. Sur cet “Animal” (qui aurait peut-être mérité un titre d’album comme “Granit’ rock’n’ jazz”), 4dB vous propose 11 titres qui sont autant d’appels à la liberté de créer sans pour autant adhérer à un modèle préexistant. Une liberté que vous  apprécierez tout particulièrement en allant voir 4dB en concert, car l’ambition de la formation dans ces prestations Live est de parvenir à créer un show où la narration serait également visuelle, avec l’appui de nouvelles dimensions orchestrales créées grâce à l’ajout d’électronique. Affaire à suivre… et à aller voir en Live!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)