Blues |
4 Blues Guitar Masters: la quintessence du répertoire de quatre des grands guitaristes qui comptent dans le monde du Blues, aujourd’hui. Que dire de plus, si ce n’est que c’est du bonheur!
L’égalité des chances est quasi respectée puisque chaque artiste dispose de quatre plages pour faire ses preuves et convaincre l’auditeur qu’il fera le meilleur choix en se précipitant ensuite dans la discographie de celui ou de ceux qu’il aura préféré/s.
Mais commençons néanmoins par celui qui semblerait être favorisé dans la distribution des morceaux puisqu’il en aligne un de plus que les trois autres, Lucky Peterson. Avec lui, ce sont ‘Money Changes Everything’, ‘Ain’t No In Between’, ‘Armed And Dangerous’, trois titres qui vont figurer dans le prochain album du texan, prévu pour la fin du mois de mai 2011 et intitulé ‘One Blues Guitar Master’, encore et toujours chez l’excellent label à la grenouille, Dixiefrog. Le fameux titre de plus dont je vous parlais, ‘Been So Long’, est celui que Lucky Peterson chante en duo avec Tamara, sa charmante femme, et que l’on retrouvera également dans l’opus annoncé ci-dessus.
Joe Louis Walker, le second maître es guitare du jour, nous distille un ‘Way Too Expensive’ et un ‘Blackjack’ tirés de ‘Between a rock and the blues’ (2008) ainsi qu’un ‘Midnight Train’ et un superbe ‘Rollin’ & Tumblin’ extraits tous deux de ‘Witness To The Blues’ sorti en 2009.
Magic Slim, en compagnie de ses Teardrops, joue pour nous ‘How Many More Years’, ‘Chicken Heads’, ‘I’m A Bluesman’, tirés tous trois de la galette sortie en 2002, ‘Blue Magic’, ainsi que ‘Sunny Road Blues’, extrait de ‘Raising The Bar’ (2010).
Terminons par le grand Bill Perry qui nous a quittés en 2007, à l’âge de 49 ans. ‘Itchin’ For It’ est extrait de l’album ‘Fire It Up’ (2001), ‘Can’t Afford To Die’ de ‘Don’t Know Nothin’About Love’ (2006), tandis que ‘Another Man’ et ‘Til The Money Runs Out’ sont prélevés de l’opus ‘Raw Deal’ sorti en 2004.
C’est l’ami Guy “l’américain” qui a sélectionné ces morceaux dans les répertoires abondants des 4 guitaristes et nous ne pouvons que le féliciter de ce choix. Bien que cette sélection ne vous dispense en rien, au contraire, de découvrir et d’écouter attentivement l’intégralité de ce que chaque artiste a produit.
Une dernière remarque, encore, pour les puristes: toutes les chansons de Lucky Peterson sont produites par Steve Washington, celles de Joe Louis Walker par Duke Robillard, la plupart de celles de Bill Perry le sont par Popa Chubby, puisque le regretté guitariste faisait partie de la fameuse Dream Team du New York City Blues et que même Magic Slim est désormais produit par le même Popa, alias Ted Horowitz.
De grands musiciens produits par des guitaristes aussi talentueux que ceux qui jouent, voilà qui doit vous inciter à vous précipitez où vous savez!
Réunir sur un seul CD quatre des tous meilleurs guitaristes de la scène blues en proposant quatre titres pour chacun d’eux (mais avec un titre bonus pour l’un des quatre…) voilà le challenge un peu fou que le label français à la grenouille, Dixiefrog, a osé tenter.
Pas la peine de vous faire patienter une seconde de plus pour vous dire que cet album est non seulement excellent, mais qu’il est une compile-référence de ce qui se fait de mieux en vraies six cordes bluesy.
Avec Lucky Peterson, Magic Slim, Joe Louis Walker et le regretté Bill Perry, vous avez en dix-sept titres un superbe arc-en-ciel de notes et teintes multicolores. Vous survolez la planète Blues, n’ayant plus qu’à prolonger le voyage en vous plongeant dans la discographie de ces quatre maîtres de la guitare pour en ressortir ce qui vous rendra heureux. Tout simplement heureux.