24 Pesos – Busted Broken And Blue

Ourgate Records
Blues

Avec leur second opus qui fait suite à ‘The Boogie Worm’, un premier CD qui fut album de la semaine dans le Blues Show de Gary Grainger, c’est dire, les 24 Pesos frappent un grand coup avec ce ‘Busted Broken And Blue’, comme si cette pause entre l’enregistrement des deux albums avait apporté créativité et sérénité à ce quatuor british composé de Julian Burdock (chant, guitare, dobro et harmonica), Silas Maitland (basse et double basse), Moz Gamble (claviers) et Mike Connolly (batterie).

Les onze titres proposés sur ‘Busted Broken And Blue’ sont tous signés Julian Burdock, preuve que le garçon a un indéniable talent d’auteur-compositeur. L’album commence d’ailleurs par un blues bien charpenté, à la rythmique efficace et au titre qui rappellera bien des choses à tous les grands voyageurs, ‘Maxwell Street’.
Le second titre, même s’il affirme ‘Never Saw The Devil’, laisse rêveur car on n’est pas loin de penser que le Julian a bien rencontré le diable au Crossroad tant les blues qu’il signe sont diablement percutants. Sur ‘Waitin’ at the Station’ y’a la gratte qui vous chatouille, inlassablement, et l’harmo qui vous secoue la colonne vertébrale, tandis que sur ‘Live My Life To Sing The Blues’, la batterie vous embarque sans retenue, vous propulsant dans un blues gras et poisseux qui aurait bien plus à un Freddie King ou un Howlin’ Wolf.

Sur les onze titres, rien à jeter. Fun et puissant, mais pas bodybuildé, le blues des 24 Pesos s’est écarté des carcans caricaturaux pour apporter dans les onze titres alignés ici une musicalité qui joue avec le chaud et le froid. Une sauce épicée qui prend merveilleusement bien.

Après cela, quand vous saurez que le combo a assuré plus de cent concerts en 2009, dont une participation au Colne Blues Festival, y’a plus qu’à espérer les voir débarquer chez nous pour y tourner de plus en souvent.

Un album qui décoiffe et qui démontre que le blues anglais est toujours aussi bon, vraiment bon.

24 Pesos