Sur la Route 66, le Festival SEM le Blues

 

Sur la Route 66: Naissance d’un Festival
    
C’est sur la route 66, celle qui mène en Espagne, que le festival « SEM le Blues » verra le jour à Saint Estève, la première édition étant prévue pour les 22, 23 et 24 septembre 2016.

Pour souhaiter la bienvenue à ce festival, nous avons rencontré son Président, Yvan BASSOU, du côté de Perpignan et…sous le soleil, bien entendu.


Yvan, pouvez-vous nous raconter comment est né ce festival sur le 66, le 1er du genre?

L’association Les Rendez-Vous, dont je suis le Président, se veut créatrice d’événements culturels. C’est ainsi que nous organisons chaque année des conférences, des cafés-philo, des sessions d’un festival de cinéma, des spectacles interactifs et bien d’autres animations encore. Passionné de jazz et de blues, j’ai trouvé pertinent de proposer aux adhérents d’organiser l’an prochain un festival de Blues sur 3 soirées et j’ai été suivi par toute l’association.

Photo: Yvan

     
Son nom, SEM le Blues : une explication ?
Comme ce festival se déroulera en Terres catalanes, il était donc normal d’y glisser un mot catalan. SEM, en catalan, cela signifie ‘Nous sommes le Blues’. Mais SE est aussi l’abréviation de Saint Estève et M s’emploie en langage SMS pour désigner le mot aime: donc SEM le Blues peut se décliner comme ‘Saint Estève aime le Blues’; mais SEM, à l’oreille, c’est également le verbe semer et donc le titre devient incitatif: Sème le Blues. Enfin, SEM le Blues réunit catalan, français et anglais, il ouvre ainsi sur une rencontre des cultures. Et pour illustrer cet esprit, nous aurons cette année des groupes qui chantent en anglais, en français et aussi en catalan.


Trois jours successifs pour une première édition, c’est étonnant. Voulez-vous d’entrée vous classer dans la ligne des festivals connus? Une volonté d’affirmer votre pérennité peut-être?

Nous avons consulté beaucoup de sites de festivals de blues et nous n’avons pas l’ambition de les imiter dès le départ! Mais une seule soirée nous a semblé une option trop réductrice et passer à 5 jours ou plus est une option réservé aux prochaines éditions si nous passons bien ce premier cap. Alors trois jours de programmation, c’est un choix qui nous a semblé équilibré pour trouver notre public.


De qui vous êtes-vous entouré pour mener à bien votre projet? Vous êtes-vous heurté à des réticences, le projet pouvait-il faire peur?

Au sein de l’association, très vite, quelques fanas de blues se sont enthousiasmés avec moi pour ce projet de festival. Je n’oeuvre donc pas tout seul. Nous avons créé une commission qui prend en charge l’organisation complète du festival. Nous avons rencontré le maire de Saint Estève qui, spontanément, a décidé de mettre à notre disposition le Théâtre de l’Étang avec sa salle de 800 places. Donc, comme le festival se déroulera en un lieu couvert, nous ne craignons pas les intempéries. De plus, nous bénéficierons de l’équipement en éclairage et sonorisation existant.

     
SEM le Blues est le premier festival du genre sur les Pyrénées-Orientales. Comment expliquez-vous ce manque dans une région où la musique est marquée par un brassage culturel…? Rappelons que vous êtes voisin de l’Espagne, une région connue pour son dynamisme tant estival qu’hivernal.
Cette absence de blues dans le département, je l’ai constatée et c’est pourquoi nous voulons combler ce manque dans le paysage musical des Pyrénées Orientales. Bien entendu, notre festival va s’adresser à un public régional mais aussi national et international, si possible. La Catalogne est toute proche et là-bas, je sais qu’il y a de nombreux fans de blues. Nous comptons bien étendre la communication sur notre festival vers nos amis Catalans du Sud.


Pensez-vous qu’il y a un public blues sur le 66…?

Oui, et je l’espère, car nous souhaitons poursuivre l’aventure ces prochaines années. Lorsque je vois que de nombreux festivals en sont à plus de 30 éditions d’existence, je me dis que nous avons de belles années en perspective.


Je me suis laissé dire que vous étiez vous-même un grand passionné de blues et fréquentiez des festivals connus et reconnus, est-ce exact?

En effet, j’écoute très souvent des disques de blues des grands bluesmen aujourd’hui décédés comme John Lee Hooker, Muddy Waters, Lightnin Hopkins… Dès que j’ai vu que l’idée de créer un festival de blues serait agréée par les adhérents, je me suis mis en quête de trouver des groupes actuels de blues. Et quoi de mieux que d’aller à leur rencontre en fréquentant les festivals estivaux?


Qu’est ce qui a motivé vos choix dans cette première programmation, qui n’a pas dû être simple?

Oui, ça n’a pas été simple. Nous voulions 6 groupes (2 par soirées) qui présenteraient une large palette de type de blues, du blues cajun au blues électrique en passant par le blues acoustique. Et en plus, nous avions une contrainte budgétaire car notre festival débutant, les subventions sont réduites. Nous devons faire nos preuves.


Pouvez-vous nous dévoiler cette programmation ou est-ce encore un secret? (rire)

C’était un secret jusqu’à hier mais depuis, nous avons les accords des 6 groupes sollicités. Donc en avant-première, je dévoile la programmation de cette première édition:
Jeudi 22 septembre: à 20h30 Cotton Belly’s et à 22h15 Sophie Malbec Blues Band
Vendredi 23 septembre: à 20h30 Blues de Picolat et à 22h15 Alexx and the Mooonshiners
Samedi 24 septembre: à 20h30 Vicious Steel et à 22h15 Nico Backton & Wizard of blues

     
Yvan, merci pour cette interview. Nous vous souhaitons une très belle première édition 2016 et vous pourrez compter sur le soutien de Paris-Move pour réussir ce 66 challenge!

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Paris-Move