Richard Cousins : MONUMENTAL

Vous êtes des milliers, des millions, à avoir déjà entendu les lignes de basses de Richard. En écoutant 24 Nights, de Eric Clapton, par exemple, ou Too Long In Exile, de Van Morrison, ou encore Blues Summit, album signé B. B. King, ou tout simplement sur l’un des quatre albums du come back de J. L. Hooker. Car c’est bien ce Richard là que vous y entendez, l’un des bassistes de blues les plus recherchés des 90’s, et qui est venu retrouver Philipp Fankhauser en Suisse.

Musicien exceptionnel, leader du Philipp Fankhauser Band (dont Philipp en a fait son chef d’orchestre), Richard est un personnage hors du commun. Grand, sec comme un coureur de fond, fantasque et jovial, l’homme devient bête de scène dès qu’il a sa basse entre les mains. Insaisissable dans les loges comme sur scène, Richard est un fauve, un félin qui n’attend qu’une chose, bondir sur scène. Et là, vous avez droit au show made by Cousins, un grand Monsieur, qui n’est autre que l’un des co fondateurs du Robert Cray Band, avec lequel il a connu d’énormes succès dans les années 80. Lui ne vous dira rien, ou presque, des trois albums, False Accusations, Strong Persuader et Don’t be Afraid of the Dark, qui ont battu des records de vente et qui ont valu aux musiciens trois Grammy Award (!!!).

Vif comme l’éclair, il se lève, va chercher une pomme, se rassoit, vous parle de la Suisse et de la neige comme s’il y avait toujours vécu, avant de vous filer entre les doigts et disparaître, telle une panthère noire, dans les loges. Pour bondir sur scène, vêtu de sa redingote en cuir noir. Et en fin de concert vous n’aurez plus qu’un mot, un seul, pour qualifier ce phénomène du blues : monumental !

Lucky Sylvie Lesemne
Frankie Bluesy Pfeiffer
Novembre 2005
BLUES MAGAZINE©
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Richard Cousins