ITW de Tom Wilson

Interview préparée et réalisée par Frankie Bluesy Pfeiffer – Paris-Move, Blues Magazine (Fr), Blues Matters (UK) & BluesWax (USA)  – www.myspace.com/frankiebluesy
Remerciements: Eric Coubard (Bad Reputation)
Photos: DR / copyright pour ‘Poster Art 2008’: Dirty Mac, http://www.myspace.com/dangerous.d
ITW complète publiée dans le numéro 23 du magazine Xroads
 
 
L’été dernier, une série de vidéos étranges a commencé à circuler sur le net. Tournées avec des plans arrière indescriptibles autour d’Hamilton, dans l’Ontario, elles montraient un guitariste hirsute, habillé dans un costume couleur vert disco, figé sur place, tandis qu’un jeune homme dansait furieusement autour de lui en mimant des gestes très expressifs et très tendances.
Attribués à Lee Harvey Osmond, ces clips laissaient à deviner qui pouvait être le fameux guitariste statique. Les observateurs les plus fins pensèrent reconnaître Tom Wilson, ce que nous sommes allés lui demander, directement, sans langue de bois.
 
FP: Le fameux guitariste des clips c’était donc bien toi, Tom?
TW: (rire) Oui,… Oui, c’était bien moi.
 
Pour ce nouvel album, ‘ A Quiet Evil’, tu te présentes sous le nom de Lee Harvey Osmond. Pourquoi ce nom?
En fait, tout a commencé en 2006,…et peut être même bien avant parce qu’on ne sait jamais vraiment quand et où les choses commencent (rire). Avec Colin et Stephen, que tu connais bien puisqu’on s’était vus à Paris, on jouait sous le nom de Blackie And The Rodeo Kings dans un genre de concert itinérant organisé par Roots On The Rails et pendant lequel on a joué avec les Skydiggers et les Cowboy Junkies. Et comme on a eu un très bon feeling ensemble, j’ai ensuite travaillé avec Josh, le guitariste des Skydiggers, et avec Michael, des Cowboy Junkies, pour son projet d’album sur l’assassinat de J.F.K.
 
Et dont tu as repris une chanson sur cet album…
Oui, c’est ‘Parkland’, une chanson qui décrit l’assassinat de J.F.K. au travers des yeux et des mots de personnes différentes: l’assassin, Jackie, la mère de J.F.K., et son fils John John. Ce que je trouvais intéressant à faire, c’était de décrire un événement aussi important que celui-là par plusieurs personnes, et dans une seule chanson.
 
Quels sont les musiciens qui ont travaillé avec toi sur cet album?
Y’a eu Margo et Michel Timmins, des Cowboy Junkies, Josh Finlayson, des Skydiggers, Ray Farrugia, le batteur qui jouait avec moi dans Junkhouse, et Brent Titcomb, un mec génial qui a travaillé avec Joni Mitchell et Neil Young, entre autres. Que des gens bien, quoi! (rire)
C’est comme lorsque je joue en concert, avec d’un côté un mec qui a 68 ans et de l’autre, un autre qui n’a que 22 ans. Ce que je veux dire c’est qu’avec la musique il n’y a plus de problème de génération, d’âge, de classe sociale, d’argent, car la musique est quelque chose qui réunit tout le monde et qui fait disparaître ces différences entre les gens.
 
Mais ne penses-tu pas que le style de musique que tu joues…
TW: (me coupant la parole) Je sais ce que tu vas dire. Que ma musique est une musique de vieux, pour des vieux, c’est ça, non? (rire) Parce que le folk, c’est pour les vieux? (rire) Tu sais, même si pour certains ma musique peut sembler ‘vieillotte’, et ils ne se privent pas pour le dire, pour beaucoup d’autres on fait une musique qui s’adresse à toutes les générations et eux ne disent pas qu’on est des vieux sans intérêt parce que tout ce qu’ils veulent faire, c’est de nous imiter (rire).
 
Mais une autre force de ta musique n’est-elle pas liée aussi à ce que faisaient par exemple Neil Young et…
TW: (me coupant à nouveau la parole) Tout à fait. On peut interpréter une chanson comme ‘Blade of Grass’ ou ‘Cuckoo’s Nest’ en deux minutes en ou en dix minutes alors que la chanson proposée sur l’album est de quatre minutes. Tout comme le faisait Neil Young avec des interprétations de la même chanson qui pouvaient être très courtes ou qui pouvaient durer plus de vingt minutes. Avec cet album, ‘A Quiet Evil’, je pense que j’ai enfin réussi à écrire des chansons que je cherchais à écrire depuis,…. depuis trente ans. Et ce que nous avons fait avec Michael, pour cet album, est une expérience unique pour moi parce que nous avons écrit des chansons qui devaient durer deux minutes et auxquelles on a laissé de l’espace.
 
Pour pouvoir ainsi les adapter dans la durée, lorsque tu les chantes?
Tout à fait. En fait nous leur avons donné de l’espace pour pouvoir les laisser vivre, tu comprends? Les laisser vivre en fonction de l’endroit où l’on est pour les interpréter, et en fonction de la manière dont nous les ressentons, au moment précis du concert où nous devons les chanter. Et puis nous leur avons aussi donné de l’espace parce que nous vivons dans un monde où tout doit être rapide, et où il faut aller encore plus vite, sans prendre le temps de se donner du temps pour faire ce que l’on a envie de faire, ou d’écouter. Avec cet album nous voulons proposer une musique qui ‘parle’ à ceux qui aiment la musique et qui comprennent ce que c’est que de prendre le temps de peaufiner des chansons, tout en restant spontané, bien sûr.
 
Ce qui signifie qu’aucun de vos concerts n’est identique…?
Exactement. Chaque concert est différent, comme le faisait Neil Young à une époque, en décidant soudain, en plein concert, de jouer dix minutes un titre de deux ou trois minutes. Nous nous laissons guider par les chansons et nous les interprétons comme nous les sentons, en fonction de la réaction du public, de l’atmosphère de la salle.
 
Et pour cet album, qu’est-ce qui vous a rassemblés?
Comme je te l’ai dit tout à l’heure, c’est Michael Timmins qui m’avait d’abord contacté pour écrire une chanson sur la mort de J.F. Kennedy et on s’est retrouvés en studio pour enregistrer cette chanson. C’est comme ça que tout a commencé, et puis le reste est venu un peu comme ça, sans rien de fixé, de déterminé. C’est lié aussi à notre philosophie de la vie, qui s’inspire de l’hindouisme, une philosophie qui ne fixe pas vraiment de directions, et où les choses changent en fonction de ce qui se passe, selon notre humeur, où tout est toujours en évolution, où rien n’est statique. Et c’est grâce à notre manière de voir et de vivre les choses que l’on a pu faire un album aussi intéressant, et vivant.
 
Et tu en es fier, de cet album?
TW: (avec un énorme sourire) Oh oui ! Et chaque fois que je monte sur scène, chaque soir où je joue, je ressens quelque chose de très spécial, de très fort en moi. Je pense qu’avoir fait cet album est une des meilleures expériences de ma vie. Non seulement à cause de la liberté que j’ai eue pour écrire mes chansons et pour les enregistrer, mais aussi parce que ce sont des chansons qui se prêtent merveilleusement bien au ‘live’. Ce sont des chansons qui retrouvent leur liberté en ‘live’, une autre vie après celle du CD.
 
Sur cet album il y a des chansons de toi, mais aussi quelques reprises, comme ‘I Can’t Stand It’, ‘Angels In The Wilderness’ (signée Michael Timmins), et ‘Lucifer’s Blues’, de David Wiffen, qui figurait sur son troisième album, ‘Coast To Coast Fever’. Pourquoi ce choix?
Parce que j’adore les chansons de David. D’ailleurs ‘Coast To Coast Fever’ a été nominé en 74, je crois, pour un Juno Award dans la catégorie ‘Best Folk Album’. Et dans cet album il y avait de superbes chansons comme ‘Skybound Station’, Coast To Coast Fever’ (Tom chante quelques mesures de la chanson), ‘Smoke Rings’, ‘We Have Had Some Good Times’, et ‘Lucifer’s Blues’ (Tom chante le début de la chanson) et je chante certaines de ces chansons depuis plus de trente ans maintenant. Imagine, Frankie, que j’allais déjà écouter David chanter dans des cafés, quand j’étais gamin, car ses chansons m’ont toujours touché. Il a écrit par exemple sur la difficulté d’être parti, même si c’est génial de découvrir des choses quand tu voyages, mais il a su dire combien il est difficile pour quelqu’un de laisser à chaque fois derrière soi ceux que l’on aime, ta famille, tes points de repère avec la vie de tous les jours.
 
Et c’est ton cas?
Non, parce qu’un musicien c’est un peu comme un VRP. Tu voyages tout le temps, et ta réalité change tous les jours. Tu n’as pas de points de repère, ou du moins tu n’as pas besoin des mêmes points de repère que ceux qui vont à leur travail tous les jours, au même endroit. Et c’est pour cela, je pense, que quelqu’un choisit d’être un musicien, un artiste, plutôt qu’un serveur ou un employé de bureau, parce que notre monde change tout le temps. Aujourd’hui n’est jamais comme hier et hier n’était pas comme le jour précédent. Tu vois ce que je veux dire… Nous, les musiciens, nous sommes toujours en mouvement, en évolution. On bouge toujours, on change toujours.
 
Et cette passion pour David Wiffen est partagée par Michael Timmins, exact?
Tout à fait. Avec Michael on partage les mêmes sensations, on aime le même style de musique et on se comprend sans même avoir à se parler. D’ailleurs les Cowboy Junkies ont aussi enregistré des chansons de David Wiffen. (Bref moment de silence – Tom fronce les sourcils) En fait, nous partageons aussi cette impression que la musique folk n’est plus du tout ce qu’elle devrait être, qu’elle a perdu de sa vigueur, de sa force. Et c’est pour cela que nous avons fait des chansons sur tout ce qui est mauvaise politique, avarice, cupidité, égoïsme, comme ‘Cuckoo’s Nest’.
 
Sincèrement, est-ce que tu crois que les chansons qui veulent faire passer un message peuvent provoquer des changements?
Je sais une chose, c’est que les chansons peuvent avoir une influence car elles peuvent toucher les gens. Prends une chanson d’amour, par exemple. Elle va toucher les gens, provoquer quelque chose en eux. Alors pourquoi ce ne serait pas le cas pour une chanson qui parle d’égoïsme ou d’avarice? (silence) Moi, j’ai mis tout mon cœur dans cet album parce qu’aujourd’hui, dans la musique folk, il n’y a plus vraiment de feeling. Trop de chansons ne viennent plus du cœur, elles ne savent plus parler aux gens avec éloquence, elles ont perdu ce côté abstrait et magique, ce pouvoir de toucher les gens quand ça compte. Ce que je veux dire, Frankie, c’est que je crois vraiment que la raison pour laquelle Bob Dylan a eu un tel succès avec ses premières chansons, c’est parce qu’il chantait dans l’abstrait. Il n’était pas ‘direct’ dans son message. Il utilisait la poésie et d’autres termes pour dire des choses, et ça, tu vois, c’est essentiel pour écrire de bonnes chansons. Je pense que la musique folk actuelle en fait trop et que les musiciens en font ‘trop’ pour plaire aux gens. Ils font ce qu’attendent les gens. Avant, la musique folk c’était la voix du peuple, alors qu’aujourd’hui il faut avoir des hits, faire des chansons qui doivent avoir du succès. Beaucoup de chanteurs de folk ont perdu leur âme, et pour moi ils ne sont que des chanteurs de ‘pop’. Etre musicien et chanteur de folk, je crois, c’est être courageux.
 
Justement, en parlant de ‘courage’, pourquoi n’y a-t-il jamais eu de volume 2, après ‘The Shack Part 1’?
Parce que pour faire un album pareil il faut de la place dans ta tête pour résister à la force de Bob, parce que c’est un mec très intense, qui est très exigeant, et puis aussi parce qu’aujourd’hui je tourne pour Lee Harvey Osmond, et que je me consacre totalement à cet album qui est quelque chose que je voulais toujours pouvoir faire.
 
Combien de temps cela vous a pris pour le faire?
Les morceaux de base, cinq jours… Mais Michael était en tournée avec les Cowboy Junkies pendant des mois et il fallait toujours attendre que j’attende qu’il soit dispo pour venir enregistrer. Ceci dit, le fait que Michael soit en tournée, ça nous a permis, à lui comme à moi, de prendre le temps de réfléchir à ce qu’on voulait faire. Faire cet album, c’était un peu comme prendre une route déserte en plein Canada et traverser une réserve indienne dans laquelle tu ne vois personne. On avait cette étrange sensation d’avancer dans l’inconnu, sans savoir quel danger pouvait peut être nous tomber dessus… C’était très excitant.
 
Tu viens tout juste de passer le cap des 50 ans. En regardant dans le rétro de ta vie, de quoi es-tu fier, de quoi es-tu moins fier ?
En général, je dois reconnaître que je suis content de ma vie…(silence) C’est sûr que si je considère plus en détail tout ce que j’ai vécu, il y a des choses que j’ai faites et qui n’étaient pas bien, mais dans l’ensemble, je suis heureux d’avoir eu la chance de vivre ce que j’ai vécu. Ce que je veux dire, c’est qu’aujourd’hui je ne serais pas l’homme et le musicien que je suis si je n’avais pas vécu ces périodes difficiles, et ces périodes de transition. Bien sûr, j’aurais préféré boire beaucoup moins, à une certaine époque, ne pas avoir pris autant de cocaïne et ne pas avoir claqué comme ça tout mon argent, mais dans l’ensemble je suis ce que je suis parce que j’ai vécu toutes ces expériences.
 
Le fait de changer de noms de groupes ou de jouer dans des groupes dans lesquels ton nom n’est pas immédiatement visible, n’est-ce pas un problème pour ta promo?
Pour moi, cela me semble logique et c’est ce que je souhaite, mais c’est vrai que d’un point de vue marketing, c’est un désastre. Je suis un ‘marketing disaster’ (rires). En réalité, je dois avouer que je suis très égoïste dans ma musique. Je ne pense qu’à faire ce dont j’ai envie et si je devais m’inquiéter du fait que je fais des choses différentes, je ne saurais pas où j’en suis. Je suis Lee Harvey Osmond tout comme je suis Blackie And The Rodeo Kings, et je suis qui je suis, ici ou là. C’est quelque chose que j’ai appris aux alcooliques anonymes ; quand tu arrêtes de boire, tu dois devenir très égoïste pour t’en sortir, parce que si ce n’est pas toi-même qui prend soin de toi, tu n’as plus rien à offrir aux autres, à ta famille, tes enfants, tes amis, ton travail. Et si je suis devenu un artiste, il y a trente ans, c’est aussi parce que je voulais faire ce que j’avais envie de faire, sans que personne ne me dise ce que je devais faire ou pas…, et c’est comme ça que je veux continuer à vivre, sans que personne ne vienne me dire ce que je dois faire ou ne pas faire. Et je suis heureux comme ça (rire).
 
Et le fait de ne pas avoir ton nom en gros sur une pochette d’album…
TW: (me coupant la parole) Ca, tu vois, c’est un truc qui ne m’intéresse pas du tout, ce n’est pas essentiel. Je sais que plein de chanteurs ont besoin de voir leur nom en gros, en gras, en énorme sur la pochette de leur CD, mais à quoi ça sert d’autre si ce n’est à flatter leur égo? Tu ne penses pas que les gens qui ont une oreille et qui aiment la musique reconnaîtront que le gars qui est dans Lee Harvey Osmond est celui qui est dans Blackie And The Rodeo Kings, ou celui qui a participé au Shack, ou celui qui était dans Junkhouse?… C’est peut-être une erreur marketing, comme le disent certains, mais c’est comme ça.
 
Mais c’est peut être aussi ce qui explique que l’album Shack n’a pas été un succès commercial…
Non. Le problème avec Shack c’est que les gens n’ont pas compris ce que c’était, alors que je crois que tout le monde devrait avoir l’album. Comment interpréter le fait que le monde de la folk musique n’ait pas compris cet album??? Les gens prétendent vouloir quelque chose de nouveau mais en fait ils veulent toujours la même chose, présentée avec une nouvelle robe ou un nouveau nœud-pap, tu vois ce que je veux dire? On sert la même soupe, mais dans un emballage différent. La musique folk ne prend plus aucun risque, c’est juste une autre présentation pour la même rengaine. C’est comme je te le disais tout à l’heure: dans le monde de la folk personne n’a le courage de faire autre chose. C’est pour ça que l’on a fait cet album, ‘A Quiet Evil’, pour bouger les choses, pour montrer qu’on peut faire autre chose en folk.
 
Par le passé, quelqu’un a dit de toi, ou n’était-ce pas toi, que tu étais plus ‘destructif’ que ‘productif’. C’est toujours le cas?
Avant, oui, sans doute, mais maintenant, et depuis pas mal d’années, je suis non seulement productif mais très positif. J’essaye de transmettre, de communiquer, et ça c’est être productif. Destructif, le monde l’est, dans son ensemble. Tu n’as qu’à prendre déjà les news qui passent à la télé. Y’a que du négatif, presque jamais du positif. On te parle d’accidents, de catastrophes, de meurtres, et jamais de l’aide que des gens apportent à d’autres. Comme si les accidents attirent plus, excitent plus l’attention que les bonnes actions. On est dans une société de voyeurisme, et ça, ça me dérange.
 
Avec l’âge, la vie n’est-elle pas plus belle à vivre?
Sans hésiter, oui! Je suis actuellement beaucoup plus heureux le matin quand je me réveille. L’argent est nécessaire, c’est sûr, pour pouvoir vivre correctement, mais l’argent ne doit pas être le ‘pilote’ de ta vie. On peut vivre de très beaux moments sans avoir besoin de beaucoup d’argent. Il faut savoir rester simple, et respectueux de ce qui t’entoure. Tiens, je vais te dire quelque chose parce que c’est toi: hier j’ai vécu sans doute l’un des plus beaux jours de ma vie. Avec mes deux fils, on est allé à Versailles, on a loué des vélos et on a passé toute la journée à faire du vélo. Ce fut une journée vraiment très simple, mais parfaite. Voilà pourquoi je trouve la vie si belle avec l’âge. Avec les années qui passent on s’aperçoit que les priorités de la vie ne sont pas celles que l’on croyait, et on revient à l’essentiel. L’essentiel, c’est ça.
 
Et dans dix ans, où est-ce que tu te vois dans dix ans?
Comme aujourd’hui, faire ce que j’ai envie de faire et continuer à jouer. Tu sais, Frankie, j’ai commencé à jouer à l’âge de 4 ans et je ne sais rien faire d’autre,… et je ne veux rien faire d’autre. Ce que j’ai toujours voulu, c’est être un auteur, un musicien et un peintre. J’ai fait ce que j’ai voulu faire de ma vie.
 
Peintre?
Hé oui! (large sourire) Je fais des peintures grand format, avec des yeux, des nus, et puis je grave au couteau les paroles de mes chansons dans les tableaux.
 
Ta première expo, c’était quand?
Je ne sais pas si ça intéressera les lecteurs des magazines pour lesquels t’écris, mais ma première expo, c’était en 2002, à Toronto,…et tout a été vendu. Et depuis cette période, je continue…
 
Mais ce n’est pas un de tes tableaux que tu as choisi pour la couv de cet album…
Non… Mon manager m’avait dit de le faire, mais je ne sais pas trop pourquoi, je n’ai pas voulu le faire. Je pense que l’énergie qu’il y a dans mes tableaux est différente de celle qu’il y a dans mes albums, et que ce n’est sans doute pas bon qu’un de mes albums ait une couv de livret avec un de mes tableaux. Pour cet album, ‘A Quiet Evil’, c’est un ami qui a fait la tableau qui été utilisé en couv, et je le trouve super. Et toi?
 
Moi? J’adore. D’ailleurs j’adore les lapins qui éjaculent des poussières d’étoiles…!
Ca, c’est parce que t’es peintre ou que t’as quelqu’un de ta famille qui est peintre, c’est ça? (rire)
 
Oui… (et la suite de l’entretien se déroula hors micros et caméras…)
 
 
ITW complète publiée dans le numéro 23 de Xroads
Lee Harvey Osmond