ITW : Cotton Belly’s pour la sortie de ‘Rainy Road’

 

ITW de Cotton Belly’s

ITW de Cotton Belly’s pour la sortie de l’album ‘Rainy Road’
ITW réalisée par Around Ze Blues pour Paris-Move
Tout juste deux ans après la sortie de leur précédent opus, Cotton Belly’s nous surprend avec ce troisième album au titre bien humide, Rainy Road.
Certains pourraient penser que c’est un peu tôt de sortir déjà une nouvelle galette, mais ne vous fiez pas, car les quatre copains débordant de créativité nous ravissent les oreilles avec ce nouvel album.
Nous les avons rencontrés pour vous à Paris, juste avant la sortie de cet album.


Pouvez-vous nous dire ce qui a motivé la sortie de Rainy Road?
Juste après la sortie de ‘This Day’, fin 2013, nous avions déjà un bon début pour un nouveau projet, alors nous nous sommes lancés. Il faut battre le fer quand il est chaud, et c’est ce qu’on a fait. Nous sommes avides d’objectifs à atteindre, et dès qu’un projet est fini il nous faut en démarrer un autre. En tout et pour tout, de la première répétition à la sortie de l’album il se sera passé deux années.


Pourquoi ce titre, une histoire particulière?
Comme dans beaucoup de chansons de blues, le désespoir est parfois au rendez-vous dans la vie, mais la dernière claque qu’on a pris dans la tronche, on s’est dit qu’on allait rebondir dans un esprit positif, parler du malheur, certes, il est là, mais ne pas le nier, en parler et recycler toute cette énergie en chansons avec un message plein d’espoir, une quête pour des jours meilleurs en passant par la reconstruction personnelle, c’est ce qu’on a appelé ‘Rainy Road’.


Comment avez-vous abordé les compos par rapport aux deux albums précédents? Qui a fait quoi?
Yann: Contrairement à l’album précédent (This day) où je m’étais chargé de l’essentiel de la composition et de l’écriture, Rainy Road a été composé en grande partie en collectif avec Christophe Etienne (basse) et Jérôme Perraut (guitare). Je suis resté le seul auteur des textes mais musicalement l’interaction a été beaucoup plus développée!


Yann, peux-tu nous dire d’où te vient ce bel accent anglais?

Merci beaucoup, ça fait plaisir… C’est surtout un travail d’oreille, car je ne pratique pas l’anglais dans ma vie quotidienne, et il me reste beaucoup de progrès à faire…


Vos influences musicales vous ont elles porté sur Rainy Road? A ce propos, quelles sont vos influences?
Nous avons retrouvé du Creedence Clearwater Revival, du Ben Harper, des Wood Brothers, Otis Redding, the Wyios, etc… Nous sommes toujours portés par nos idoles, c’est le mélange de toutes ces sonorités dans notre mixeur en coton qui crée notre son.

     
Cotton Belly’s me semble composé de bluesmen résolument tournés vers un futur musical ‘différent’. Etes-vous d’accord avec cette réflexion? Comment vous définissez-vous?
Toujours délicat de se définir soi-même. En général, on laisse cette tâche au public. Disons qu’aujourd’hui, nous allons garder du blues une profonde affection et des sonorités directes, mais en terme de composition, cela fait longtemps que nous nous sommes éloignés des fameux 3 accords sur 12 mesures. Cotton Belly’s est largement influencé par des musiques plus actuelles telles que le rock ’90, le reggae, la funk… On produit une sorte de mélange entre les sonorités du vieux blues et ses ‘petits fils’ plus modernes.


Vos projets pour 2016?
L’idée est de se produire un maximum à travers l’hexagone pour présenter nos nouvelles compositions à un public toujours plus nombreux. Ensuite nous pensons faire un petit tour du côté de la Belgique au printemps. Enfin, nous aimerions bien évidemment nous exporter dans d’autres pays tel que l’Allemagne, l’Angleterre, et pourquoi pas les Etats-Unis.

     
Votre moyenne d’âge étant relativement jeune, quelle vision avez-vous sur l’avenir du blues en France?
Yann : Si à trente ans on est encore jeune, cool, merci! L’avenir du blues en France… Personnellement je pense qu’il y aura toujours des passionnés et des gens très talentueux pour faire perdurer cette musique avec fidélité. En ce qui nous concerne, nous nous éloignons légèrement du blues pur comme peuvent y être attachés certains passionnés mais des tas de personnes et des jeunes notamment sont férus de cette musique et parviennent à la faire vivre encore et toujours. Pour résumer, je ne me fais aucun souci pour l’avenir de blues en France car le blues est intemporel et universel…!

     
Cotton Belly’s, c’est:
Yann Malek: voice, harp, acoustic guitar, lapsteel
Christophe Etienne: bass guitar
Jérôme Perraut: electric guitar (lead)
Alexandre Charroy: drums

Crédit photos : Héléna MARCO

http://www.cottonbellys.com
https://www.youtube.com/watch?v=ABf8kwZDXdM

ITW réalisée par Around Ze Blues pour Paris-Move