Interview Jerry T. & The Black Alligators

JERRY T. & THE BLACK ALLIGATORS - Where Is The Meat?

ITW Jerry T. & The Black Alligators
Interview préparée et réalisée par Dominique Boulay – Paris-Move & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, Juin 2021

Nous avons pris le temps de prendre connaissance des activités de notre collègue de l’équipe de Blues Magazine et une seule question nous préoccupe encore, à l’issue de l’entretien: comment trouve-t’il le temps de tout faire?

Paris-Move: Je sais que tu n’as pas le statut de musicien professionnel. N’est-ce pas trop difficile de vivre ainsi, écartelé entre différents statuts?
Jerry T.: Hello Dominique! Merci pour cette interview, je suis ravi de pouvoir répondre à tes questions. En France, le statut de musicien professionnel, c’est le statut d’intermittent. Je ne suis pas intermittent, cependant j’ai plusieurs casquettes. J’ai le statut d’Artiste-Auteur, c’est un statut spécifique en indépendant. Je suis également auto-entrepreneur dans le domaine de la musique, de la photographie, du graphisme, et de la traduction, avec un volet de journaliste indépendant et de conseil artistique, Président de l’association “Les écailles du Blues” avec qui nous faisons les concerts, produisons les albums des Alligators, et réalisons nos conférences. Et j’ai un boulot “de jour”, car les revenus fluctuants du Blues, seuls, ne me permettent pas de ne vivre que de ça. Mai je ne me sens pas écartelé dans tout ça… Tout ce que je fais, c’est au service de cette musique, de ces artistes et de cette culture du Blues. Que ce soit par les associations, par les médias avec qui je travaille, ou dans mon entreprise, mon investissement pour la musique est le même.

Paris-Move: D’autant que tu n’es pas simplement musicien mais aussi auteur d‘un ouvrage. Est-il trop tôt pour en parler?
Jerry T.: Hé oui, effectivement. Cela fait bientôt 10 ans que j’écris pour plusieurs médias papiers et internet, dont Blues Magazine. Et j’ai eu l’occasion de chroniquer et de rencontrer en interview beaucoup d’artistes du Blues et du Rock, en France et partout où j’ai pu me déplacer. C’est un projet que j’avais en tête pour plus tard, mais le confinement m’a permis de déclencher ça pour de bon. Parmi la 80aine d’interviews réalisées, j’ai compilé les 30 meilleures avec du fond, des anecdotes historiques et du panache, et j’en ai fait un livre qui s’intitule “Histoires de Blues”. Le livre fait 500 pages, il est édité chez Camion Blanc et sera disponible à partir du 20 Juin. La préface est signée Gaëlle Buswel, qui est l’artiste que j’ai le plus interviewée pour ces médias, mais également l’un des meilleurs talents de la scène française, à ne rater sous aucun prétexte. On retrouve d’ailleurs deux interviews de Gaëlle, complètes, dans le livre, dont l’interview que nous avons réalisé à Abbey Road, le soir suivant leurs prises de sons dans ce studio mythique. Des grands moments de musique. Plusieurs têtes d’affiche françaises et internationales sont au menu de cette compilation d’interviews: Billy Gibbons, Warren Haynes, Samantha Fish, Popa Chubby, Paul Personne, Fred Chapellier etc. Avec un avant-propos assez fourni concernant la démarche et la mise en avant de ces artistes qui méritent votre attention. Donc non, ce n’est pas trop tôt pour en parler! Rendez-vous à partir du 20 Juin pour ce livre!

Paris-Move: Peux-tu maintenant nous présenter votre nouvel album et nous parler également de ta discographie?
Jerry T.: Oui, bien sûr! Where is the Meat? est le titre de notre nouvel album. Il est disponible à partir du 4 Juin 2021. “Where is the Meat?” veut dire “où est la viande?”. Après presque deux ans enfermés, les Alligators ont faim! Il faut les nourrir, il nous faut du Live, de la proximité avec le public et du plaisir partagé. L’album comporte 13 titres, dont 4 reprises. Et c’est, le 5ème album de Jerry T & the Black Alligators. Le précèdent était Unleash the Beasts, l’album avec les bagnards, qui a été notre show sur scène également. Ce précédent album remonte déjà à plus de 3 ans et demi! Donc ce nouvel album, très frais, rassemble toute notre expérience acquise au fil du temps, au fil des albums et au fil des concerts. Pour parler discographie, bien que dans notre cas ce soit un grand mot peut être…. le premier album, The Roots, est sorti en 2014. C’était un album tout acoustique, très proche des racines du Blues, et première expérience d’enregistrement, de reprises, et de composition. Peu de budget, mal mixé, mal interprété, et reproduit à très peu de copies. Au fil des sorties d’albums nous avons maximisé l’apprentissage de la composition, des techniques d’enregistrement etc. C’est un chemin initiatique qui ne sera jamais terminé. Ensuite il y a eu Down by the Swamp en 2015, One Last Before I Go en 2016 puis Unleash the Beasts en 2017. Et nous voici en 2021 avec Where is the Meat?, avec de belles dynamiques et de belles collaborations!

Paris-Move: Le sortez-vous en tant qu’indépendant ou bien avez-vous un label?
Jerry T.: Nous sommes indépendants. L’album est produit par notre association Les Écailles du Blues. C’est du “fait maison” par les Alligators, de bout en bout!

Paris-Move: Cherchez-vous un label, et avez-vous un choix particulier en ce qui le concerne, et pourquoi ?
Jerry T.: Bien sûr que l’on aimerait travailler avec un label. Produire un album, c’est un travail de longue haleine, de la composition à la maîtrise des morceaux, et du financement de toutes ces étapes jusqu’à la prise de son, le mix, le mastering, puis la réception du produit fini et son marketing. C’est énormément de sujets à gérer. Avec un label, une partie de ces sujets est maîtrisée par le label, et nous pouvons nous concentrer sur la musique, la création et le show. Évidement, c’est intéressant ce genre de choses. Créer un album est un challenge. Après, être indépendant et entièrement libre de ses créations dans un processus long et difficile, ou être accompagné dans le processus mais avec une ligne directrice moins ouverte, c’est un équilibre à gérer. Un exercice que nous n’avons pas encore eu à faire, auquel bien sûr nous nous prêterions, si on le pouvait.

Paris-Move: En quoi cet album est-il meilleur que les précédents?
Jerry T.: Meilleur, c’est difficile à dire… Ou plutôt, ce n’est pas à nous de dire ce qui est meilleur, artistiquement parlant. Ce sont les gens, le public et les auditeurs qui jugeront de ce qu’ils trouvent bon sur cet album. Par contre, je peux te parler de ce qui est “meilleur”, techniquement parlant. Pour cet album nous avons travaillé avec un réalisateur, Michaal Benjelloun, qui est le guitariste de Gaëlle Buswel, mais également un nom inratable de la musique en France. Et Michaal nous a apporté sa vision et son expérience, ce qui a permis de sortir le meilleur de chaque morceau. Autant dans la prise de son que dans les petits arrangements musicaux de dernière minute. L’album aujourd’hui a une réelle identité et c’est principalement grâce à la vision de notre réalisateur. L’album concentre notre expérience acquise au fil des albums pour faire fonctionner les titres, la vision de réalisation de Michaal, la technique apportée par l’Evere’Studio, sa table de mixage SSL 9000 et son superbe ingé-son Philippe, pour finir avec le mastering réalisé par Keo Sound avec Matthieu Eskenazi qui a vraiment mis en avant le travail de réalisation et d’identité apporté par Michaal. En somme, techniquement, il y a une vision et des moyens qui ont permis de rendre le tout cohérent. C’est en cela que l’album est peut-être “meilleur”, parce qu’il parvient à ce résultat technique, Or cela n’était pas le cas pour les albums précédents, qui n’étaient pas aussi bien aboutis. En ce qui concerne le contenu musical, c’est le public qui jugera de ce qui est réussi et meilleur! (Rires)

Paris-Move: Le confinement a-t-il joué un rôle particulier, vous concernant? Comment s’est passé l’enregistrement? N’était-ce pas un peu compliqué pour vous retrouver tous ensemble?
Jerry T.: Si! Le confinement, on s’en serait bien passé! Clairement. Ça a été beaucoup de décalages, de réorganisation, et un planning chaotique pendant l’année 2020. Mais, de bonnes choses sont sorties grâce à ce confinement. Un nouveau titre à vu le jour, écrit et composé après le premier décalage de studio. Ce titre n’aurait donc pas été sur l’album si le premier créneau avait été maintenu. Il s’agit de “Big Company Blues”, le titre d’ouverture, qui en plus nous plaît tellement qu’il devient le titre d’ouverture de nos shows! Donc merci le confinement! Puis, c’est carrément le featuring avec Ronan qui a pu se faire grâce aux délais sur les créneaux de mix. Ronan OneManBand est un ami, et pour nous le featuring était obligatoire. Puis finalement, lors de nos créneaux de studio, impossibilité pour lui d’être présent et nous avons fait autrement. On ne pouvait pas en rester là! La période fin 2020 ayant été plus longue que prévue pour les aspects mix, avec Ronan on en a profité pour s’enregistrer, entre nous, un nouveau titre! Titre qui a été glissé, in extremis, dans le mix final. Ouf! Et merci de nouveau au confinement sans quoi ce featuring avec Ronan ne serait pas partie intégrante de l’album. D’autant que c’est un titre pur Blues comme on aime, alors il ne fallait pas s’en priver de ce “Nextdoor Neighbour Blues”! Voilà, bilan du confinement, organisation compliquée, sortie d’album avec plus d’un an de retard par rapport à la première date annoncée, mais 2 titres supplémentaires et un super boulot réalisé lorsqu’on pouvait se retrouver!

Paris-Move: L’écriture est-elle collective, individuelle? Quelles sont les sources d’inspiration?
Jerry T.: Les sources d’inspirations sont multiples. Comme le thème général de cet album autour de l’expression “Ou est la viande?”, qui en anglais revêt évidement un accent subversif. Mais le titre “Where is the Meat” en lui-même questionne un peu notre rapport à l’assiette et à ce qu’on y met. D’autres titres sont des sujets de vie, des feeling que l’on est tous amené à vivre. Le cœur brisé, les rencontres, la réalisation ou l’échec de projets etc. On reste sur les sujets habituels du Blues en général, et on y met notre patte d’alligator.
L’écriture du texte est individuelle, je m’en occupe, puis la composition est collective. On arrange ensuite au fur et à mesure pour rendre les morceaux intéressants surtout pour le live, avec des bonnes dynamiques entre les alligators. Il n’est pas rare qu’une bonne idée musicale vienne de Nico le bassiste, ou d’Eric notre saxophoniste. Et à partir de là, une idée de texte, puis une chanson, puis ensemble une grille, un arrangement, puis, lorsqu’on sent le potentiel live d’un titre. On ne le lâche plus!

Paris-Move: Peux-tu maintenant nous présenter les membres des Alligators?
Jerry T.: Yes! A l’harmonica, Mr Jaypi Harmo! Au Saxophone, Mr Eric Jemm’s! A la basse, Mr Nico Hostiou, et à la batterie Mr Fabien Maraget! A noter, pas sur cet album, mais en live, l’ajout d’un 6ème musicien lorsqu’on le peut, Mr Alex, guitariste parfaitement intégré à notre équipe. Puis, si je dois présenter les membres sur cet album, je dois te présenter les invités également: Michaal n’est pas resté qu’a la réalisation. Évidement nous avons enregistré deux titres ensemble sur cet album. Puis Stéphane Avelleneda nous a accompagné sur “Won’t Forget About Me” à la batterie. Stéphane, qui officie en ce moment avec RosaWay et qui se fait voir de plus en plus sur les ondes françaises. Il a accompagné et tourné avec Ana Popovic, Ben Poole, Popa Chubby, et c’est un honneur pour nous de l’avoir eu en featuring sur cet album. Et enfin, Ronan OneManBand, sur “Nextdoor Neighbour Blues”, ami Bluesman mais surtout finaliste de l’Internationnal Blues Challenge de Memphis il y a quelques années. C’est un inratable du Blues dans nos contrées! Je suis honoré de la présence de ces musiciens sur notre album!

Paris-Move: Je trouve particulièrement audacieux d’interpréter “Toute la musique que j’aime”, de M. Mallory et popularisée par Johnny Halliday, en anglais, et de reprendre “Crossroads”, des titres qui ne sont pas des chansonnettes de blues, quand même! Une grosse prise de risque!
Jerry T.: Haha, merci! Oui, effectivement! Pour “Toute la musique que j’aime”, qui est devenu “All the Music that we Love”, c’est une reprise, et l’ensemble des droits reviennent à Michel Mallory et aux ayants droits de Johnny. Cependant, c’est un titre avec un potentiel énorme! Et lorsqu’on a commencé à le reprendre on s’est vite aperçu qu’il intégrait parfaitement notre répertoire et permettait des moments forts en live! Quelque part, on “rend à César ce qui appartient à César”, on rend au Blues du Delta originel ce qui lui appartient. Cet hymne à toute cette musique que l’on aime: le Blues! C’est l’occasion de faire un hommage également à Johnny, évidement, monstre musical français indétrônable! Puis, comme d’habitude avec le groupe, on en fait une reprise à la “sauce alligator”, une revisite sans complexe mais au service de l’œuvre originale. C’est pareil pour “Crossroads”, grand classique du Blues. Mais quelque part, sans Robert Johnson qui est à l’origine de ce titre, son mysticisme autour de son pacte avec le Diable, puis plus tard le travail d’Eric Clapton pour faire de ce titre un immanquable da la British Blues Explosion. L’occasion de rendre hommage a ces deux monstres du Blues et du Rock était trop grande! On en profite donc pour faire une version actualisée, pleine de leurs substances originales. Enfin, l’idée de Where is the Meat? c’est ça aussi. Les Alligators s’attaquent à de gros sujets. Ils ont faim! Un petit coup d’écailles sur ces titres nous a permis de les apprivoiser et d’en faire des bons moments pour les concerts à venir.

Paris-Move: Te sens-tu aussi à l’aise en jouant acoustique qu’électrique?
Jerry T.: Oui, ce sont deux mondes musicaux qui se complètent. Après mon premier voyage dans le Sud des États Unis, j’ai vite compris à quel point le Blues est d’abord quelque chose d’acoustique. A quel point on ne peut pas oser dire que l’on fait du Blues si l’on ne sait pas mettre l’ambiance seul avec une guitare acoustique, comme les premiers songsters le faisaient. Après ce premier voyage dans le sud, j’ai compris que pour maîtriser un jeu électrique, il fallait d’abord maîtriser son jeu acoustique. Alors j’ai tout oublié et j’ai redémarré avec une guitare acoustique et avec le Blues du Delta. Puis j’ai ensuite réappris progressivement la guitare électrique. Deux mondes complémentaires, mais qui sont à exploiter absolument!

Paris-Move: Peux-tu nous parler de tes instruments de prédilection? Les collectionnes-tu?
Jerry T.: Avec plaisir! Tu as 2 heures devant toi? [Rires] Oui, je collectionne les guitares. Bien qu’en ce moment j’ai plus réduit le nombre d’instruments qu’autre chose. Mais tout ça est au service d’une collection de qualité, avec des instruments taillés pour le live! J’ai une dizaine de guitares, que j’ai ramenées de différents voyages. J’aime tester les instruments, partout où j’ai l’occasion d’aller. S’il y a un magasin de musique, je teste des guitares! Une Gibson Les Paul de Nashville, une Danelectro venue de Chicago et rodée dans les clubs le soir même de son acquisition. Une Stratocaster fabriquée à la main avec l’aide du Luthier Xavier Petit, ou encore une autre Strat dédicacée par Buddy Guy. Mais mon instrument de prédilection c’est bien sûr la guitare que j’ai eu l’occasion de faire fabriquer sur mesure chez Gibson. Une ES335, avec des côtes spécifiques et des choix personnels. Cette histoire est longue, mais disons que le certificat de conformité de la guitare présente le modèle comme une “ES 345 Jerry T. Custom”. Elle est signée et c’est un instrument unique en son genre. Le meilleur instrument que j’ai joué de ma vie. Enfin, c’était le meilleur instrument sur lequel j’ai joué, jusqu’à il y a peu de temps, puisque j’ai eu l’occasion depuis de tester une Les Paul Sunburst 1959. Une expérience vraiment inoubliable et j’ai alors compris pourquoi ces Les Paul 1959 sont si recherchées, tant la qualité dépasse tout ce qui se pratique en terme de qualité d’instruments. Mais les Les Paul 1959 cotent à plusieurs centaines de milliers d’euros. Donc pour l’humble Bluesman que je suis, Queen T. (c’est le nom de ma guitare faite sur mesure) reste le meilleur instrument que je jouerai en live et avec lequel j’enregistrerai des albums en studio! D’ailleurs, si vous souhaitez plus d’informations sur cette guitare, un film lui est en partie consacré: “En Terre de Blues Vol.3”. Il raconte toute l’aventure unique qui a précédé et suivi l’acquisition de cette guitare unique.

Paris-Move: En combien de temps avez-vous enregistré ce nouvel opus, et cela représente-t-il une grosse quantité de travail?
Jerry T.: Oui, je peux te dire que tout ça représente une grosse quantité de travail et d’investissement. Cet album est un projet qui a duré trois ans et demi. Et un an sur le projet d’enregistrement/ mix/ mastering, puis production des disques. Nous y avons tellement mis des choses personnelles que l’impression qui domine est qu’a l’instant T, on a tout dit. Heureusement, l’inspiration revient déjà, avec de nouvelles idées, mais cet album a été un concentré très intense de tout ce que l’on pouvait y apporter.

Paris-Move: Ta manière de chanter nous fait presque croire que tu n’es pas si à l’aise que cela en ce qui concerne le chant… Avez-vous pensé à une chanteuse ou un chanteur pour occuper un jour ce poste?
Jerry T.: De manière générale, les chanteurs de Blues ne sont pas des Divas. Il y a des Divas du Blues et de très bons chanteurs, mais ce sont en général des gens qui se consacrent au chant uniquement. Ce n’est pas l’aspect recherché chez nous. J’ai appris le chant après la guitare, mais contrairement à ce que tu en ressens, j’y suis très à l’aise. Surtout en live! Celui qui chante, c’est celui qui est en contact avec le public, et la mission du chanteur va au-delà du fait de chanter. L’animation, le show, la dynamique, le contact avec le public vient de là. Sur un album, ces aspects sont en retrait, le titre dure trois minutes et les couplets sont à chanter comme ci et comme ça. Mais en live, ce cadre explose et tout le plaisir du chant, du moins tel que je le ressens, est là! Je laisse aux divas et aux chanteurs de talent la place qu’ils méritent, sans hésiter. A l’occasion de Featuring ou des guests oui, bien sûr! Après, c’est un peu comme pour la question sur ce qui est meilleur dans l’album, à laquelle j’ai répondu par le fait que la maîtrise technique c’est une expérience qui s’acquiert au fil des albums et avec un bon entourage… le travail et l’évolution sont constants. Je ne chanterai pas comme une diva, mais je poursuis ma prise d’expérience de baryton-basse sur le chant, dans une quête qui n’a pas de fin, au service du Blues.

Paris-Move: En ce moment nous sommes privés de concert. Pensez-vous présenter des concerts via des plateformes comme Youtube, par exemple
(Note de la rédaction: à l’heure où nous réalisons cette interview, les concerts sont toujours interdits et la culture en berne!)
Jerry T.: Eh oui, la culture est en berne, et l’essentiel jugé non essentiel. Tout est à l’envers, encore en ce moment même! Nous avons enregistré des lives, en électrique et en acoustique, nous prévoyons aussi quelques shows en acoustique avec un public réduit lors d’enregistrement d’interviews. Donc oui, ce genre de diffusions est au programme. Mais nous n’avons pas les moyens de faire un live filmé et diffusé en direct. Qu’est-ce qu’on aimerait! Mais pour le moment aucune solution n’est satisfaisante. Donc des lives enregistrés, oui, mais pas de concerts en direct.

Paris-Move: Treizième et dernière question, comme le nombre de titres sur le disque… As-tu quelque chose à ajouter, un message perso?
Jerry T.: Hé bien oui, Dominique merci! Et merci Paris Move! Merci pour cette interview riche de questions profondes et inattendues. Merci aux lecteurs, et nous espérons pouvoir vous voir en concert dans le monde d’après! Nous espérons aussi que cet album touche le cœur des responsables de festivals, des nuits du Blues et de salles de concerts, et on espère bien pouvoir diffuser toute cette musique et cette énergie devant le plus grand nombre! Merci pour votre soutien et n’hésitez pas à commander nos albums (CD et vinyles) et à nous rendre visite sur notre site web, ICI. Merci à tous!

Et voilà, nous sommes très heureux d’avoir fait davantage connaissance avec notre collègue de Bllues Magazine et camarade, nous avons appris des tas de choses sur cet homme occupé par de très nombreuses activités presque toutes centrées autour de la musique que nous aimons tous, le Blues.