PARIS-MOVE, June 3rd 2024 – Louis Arlette nous offre son nouvel album, Chrysalide, déjà disponible. Chrysalide pose les bases d’une évolution fascinante. Comme la synthèse de ses obsessions artistiques pour la poésie, l’art et l’expérimentation. Le résultat est saisissant, hypnotique et d’une inventivité folle.
“C’est un pur plaisir jubilatoire, j’aime les consonnes, j’aime quand cela fait toc tictac, les allitérations, les répétitions “, a expliqué le musicien.
Quand Louis Arlette évoque son nouvel album Chrysalide, il en parle comme d’un premier album alors que sa discographie officielle en ferait le quatrième. Comme une volonté de faire table rase des années, lui qui aime pourtant tellement le passé. “Laisse une empreinte bien fragile”, chante-t-il dès l’entame de l’album. Avec Louis, tous les sujets sont permis comme par exemple Croque Odile, qui parle d’ados enamourés d’Odile, et tombés sous son charme comme on tombe au champ de bataille, à voir dans un clip réalisé par Louis Arlette en personne.
Avec Chrysalide, le nouvel album de Louis Arlette, résonne le souvenir des années de Conservatoire de musique, sections violon et piano, et du compagnonnage des artistes avec lesquels il a collaboré. Mais il y a quelques mois, avant de partir en studio, Louis Arlette s’est réfugié dans un chez soi comme isolé dans une grotte, ermite avec quelques feuilles et crayons pour écrire des poèmes, des nouvelles, un roman peut-être. Il ose avouer alors un dégoût de tout.
À la sortie de l’isolement volontaire, comme des chrysalides, moitié chenille, moitié papillon, sont nés 9 chansons, 9 récits déglingués. Du noir à la lumière, un slam est né. Magnifique et timbré… Louis Arlette les chante et les martèle. Il les slame. Il y a toujours une ode aux ruines chez Louis. Le récit est mythologique et antique. La beauté est dépecée comme chez le Caravage. Les mots sont lubrifiés, comme chez Ferré, pour pénétrer la prose.
Et il sonne comme un phrasé de Gainsbourg ou de Villon. Il a dérobé, lui, le gavroche rock de la chanson, le dictionnaire des rimes de Ronsard, de Baudelaire ou de Boby Lapointe. Vénéneux parfois, drôle le temps d’après ; ces balades sont des marches dans les forêts, de ces songes et cauchemars peuplés de chimères et on ignore pourquoi on croise aussi des girafes et des rats de musées.
Dans son antre, il a organisé un Banquet digne de Platon. Les longues tables, drapées comme à la Renaissance, sont installées dans le palais du Louvre, que Louis a toujours aimé parcourir et le troubadour rock a fait sa liste d’invités: François Villon, Athéna et Hermès, Ménélas, Giovanni Bellini, des empereurs d’Assyrie, des chevaliers de la Renaissance, Don Quichotte ou Kerouac. C’est ainsi que le recueil de poèmes s’est transformé en album de voyage en solitaire. Neuf chansons pour des récits picaresques, des parcours initiatiques de clochards célestes qui marchent du port au musée.
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