PARIS-MOVE, June 16th 2019 – Exposition “POISON” au Palais de la Découverte (Paris) – un reportage signé Pascale Baugé.
Le poison est abondamment présent dans la Nature. On l’oublie un peu trop souvent et cela devrait remettre un peu en question la croyance populaire selon laquelle ce qui est naturel est sain.
Un poison, c’est dangereux, enfin tout dépend pour qui et à quelle dose il est absorbé. En effet, dans certains cas, le poison peut devenir “médicament” et seule une approche scientifique permet de comprendre les conditions selon lesquelles il aurait cette action thérapeutique chez l’homme.
Alors pour en savoir plus, direction “Le Palais de la Découverte” à Paris. Y est présentée actuellement une très riche exposition temporaire dédiée à la thématique du Poison. Elle est visible jusqu’au 11 Août 2019.
Un petit aperçu ?
Les poisons sont partout, même dans de “simples” cristaux. Et pour cause, certains minéraux sont des concentrés d’éléments chimiques toxiques pour l’homme, tels que le mercure (un neurotoxique) et l’arsenic (métalloïde qui perturbe le métabolisme d’un être vivant).
Des insectes piqueurs…
On les chasse à grands coups de torchon l’été lorsqu’elles rodent autour de nos assiettes. Mais si elles piquent toutes les deux, connaissez-vous la différence entre ces deux hyménoptères ?
Seule la guêpe pique pour se nourrir: le venin permet d’immobiliser ses proies. Elle est donc capable de piquer plusieurs fois car son dard est lisse et peut ressortir après piqûre.
L’abeille, au dard cranté, ne peut s’extirper de sa proie. Elle meurt donc “éventrée” lorsqu’on la retire plutôt violemment.
Le venin de l’abeille peut déclencher des allergies et des œdèmes et donc, être particulièrement dangereux (en tous cas si les piqûres sont nombreuses). Mais la mélittine, l’un de ses principaux composants font l’objet de recherches médicales et ont montré une certaine efficacité contre les cellules cancéreuses.
Des grenouilles pas si mignonnes:
Qui eut cru que certaines grenouilles étaient de vraies poisons? Capables de paralyser leurs proies grâce à leur poison bloquant l’influx nerveux qui parvient aux muscles (dont le cœur), les Kokoïs de Colombie ou Phyllobates terribles sont redoutables! Le poison est la batrachotoxine et est très sensible au régime alimentaire de la grenouille (sa consommation en fourmis et scarabées joue un rôle dans la production du poison).
Les toxines des crapauds et des grenouilles font l’objet d’intensives recherches pour des applications thérapeutiques pour le cancer car certaines bloquent le développement cellulaire.
Pour en savoir plus, direction le Palais de la Découverte où vous aurez tout loisir d’admirer pas mal d’autres sympathiques espèces toxiques ou vénéneuses telles que mygales, serpents, scorpion, poissons, champignons, et même quelques oiseaux.
Reeportage: Pascale Baugé
Le Monde et Nous / Kidiscience / PARIS-MOVE
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