YANN LEM “BREIZH BLUES”

YANN LEM ‘BREIZH BLUES’

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Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues
Le Pitchtime, le 28 Janvier 2017
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Je n’étais plus un gamin lorsque j’ai découvert entre ‘Blues et Granit’, cet album incroyable d’un artiste au grand cœur. Merci M’sieur Yann pour ton blues et ta voix, merci M’sieur Yann, tu m’as offert ton amitié depuis déjà quelques années, merci M’sieur Yann, continue de chanter ton Blues et de nous faire rêver !

Quel plaisir renouvelé, Yann, de te retrouver en ce samedi 28 janvier au Pitchtime, à Dourdan, avec et je ne te le cacherai pas, toujours cette petite larme de bonheur au coin des yeux. C’est toujours comme cela, avec toi, car ce soir je le sais, comme à ton habitude, tu vas encore nous étonner.

M’adressant directement à toi Yann, je le fais également pour un absent ce soir, Patrick Balbin, ton ami, ton guitariste, ton fidèle complice, celui que tu considères comme ton frère depuis toujours.  Pour débuter ce concert, tes premiers mots chargés d’émotions seront pour lui, et lorsque parle ton cœur, main dans la main, tous unis autour de toi, toutes nos pensées amicales l’accompagnent pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Patrick, je te dédie ce reportage ! Reviens vite retrouver cette place qui est la tienne, être sur scène aux cotés de ton Yann et de ses musiciens. Une petite chose à te confier tout de même, Patrick, tu connais la modestie et la générosité de Yann, et ce soir, en ton absence, il va devoir assurer seul à la gratte électrique, et crois-moi, il va le faire avec brio, car même absent tu es toujours auprès de Yann, comme si par magie tes doigts parcouraient les cordes de sa guitare, en parfaite communion avec lui.

Au fil de tes compositions, Yann, ‘Vagabond en sursis’, ‘Conseil d’ivrogne’, ‘Comptoir Blues’, ‘Blues déprime’, ‘Totale pollution’, ‘Pas de peaux’…, tu nous fais vivre ton Breizh Blues, tu nous fais partager ton imagination, ton vécu, tes errances, tes coups de gueules légitimes et contestataires, car toi, saltimbanque de l’extrême, tu ne manies jamais la langue de bois. Tu fais battre nos cœurs avec la force de tes textes imagés où chacun de nous, un jour ou l’autre, peut se reconnaitre.
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Tu le sais, Yann, je l’ai déjà dit, je l’ai déjà écrit, j’assume mes mots, et sans vouloir être vulgaire, je le répète, il faut avoir des couilles pour chanter le Blues en français. Comme tu as raison de défendre ardemment cette discipline ! Il faut être critique avec soi même et fort de ses convictions pour mieux dissiper les doutes. Chanter le Blues dans la langue de Molière, tu sais le faire, et si bien le faire. Et dans ce registre, tu es un de nos meilleurs ambassadeurs, si ce n’est actuellement ‘le’ meilleur.

Nous retrouvons ta rythmique sans faille composée du souriant et dynamique Marco DeOtto à la batterie et de l’incontournable Nicolas Clinard à la basse et, première surprise, car tu nous en avais annoncé plusieurs pour ce concert, la présence de Ronan Le Magorec à la guitare acoustique, celui qui a reçu l’enseignement du Maître, pour reprendre la définition du disciple.

Ronan n’a pas démérité, il a bien assuré et a tout donné, heureux de t’accompagner dans cette aventure musicale, heureux d’être auprès de toi, avec cette flamme de fierté que l’on devine dans son regard. Tu peux en être fier, Yann, et je dirai qu’il a de qui tenir et que son talent est légitime, car il est le digne héritier de son père, n’est-ce pas !

Deuxième surprise, l’étonnant Djusax Peace au Sax, déconcertant d’aisance sur la majorité des titres, je te dis pas les montées d’adrénaline sur ces moments magiques et endiablés, lorsque le souffle cuivré flirte avec les riffs de ta gratte.

Troisième surprise, cerise sur le gâteau, tu nous offres trois compositions de ton nouvel album à venir. J’ai retenu mon souffle et me suis enivré des textes. Je ne citerai que les titres, ‘C’est dur le Breizh Blues’, ‘Imagination’ et ‘Haine’, et gardons une part du secret. Je ne vais pas tout dévoiler maintenant, alors joker et patience pour tes fans, ces nouvelles pièces maîtresses figureront cette année sur l’échiquier de ta créativité.

Lorsque tu rends hommage à ton mentor Bill Deraime avec ces titres comme ‘J’me sentais mal’, ‘Plus la peine de frimer’ ou encore ‘Géraldine’, tu es en symbiose avec l’incontournable M’sieur Bill, ta voix nous colle des frissons et, je vais te le dire, on n’a pas envie de se tirer ailleurs, mais de rester scotché devant la scène et d’y passer la nuit entière.

Tu vas également nous gratifier de quelques perles, ‘De quoi j’vais m’plaindre’, de Patrick Verbeke, et ces deux superbes standards dont tu adaptes les textes en français, ‘Hey Joe’, immortalisé par Hendrix, et ce ‘Cocaïne’ de J.J. Cale.

Pendant le concert et malgré la pénombre, j’ai pu lire sur les lèvres d’une grande partie du public les paroles de tes compositions, car beaucoup les connaissent par cœur. D’autres personnes sont venues pour te découvrir, et que ce soit dans une petite salle de proximité comme le Pitchtime ou devant des centaines de personnes lors de prestigieuses premières parties avec Manu Dibango, Joe Cocker et d’autres, tu fais toujours l’unanimité, tu surprends, tu enthousiasmes et tu conquiers le public, c’est infaillible.

C’est pourquoi une fois de plus, avec Paris-Move, je veux faire passer ce message aux gérants de salles, aux programmateurs et aux organisateurs de festivals : « Messieurs, osez la découverte, proposez le Breizh Blues à votre public, programmez Yann Lem ! C’est l’excellence à tous les niveaux, et une réussite assurée ! »

Sur ce, je te dis Kenavo ar Wech all mon ami Yann, et au plaisir de te retrouver sur scène avec tes complices, ou là bas, au pays des Korrigans.

Lecteurs de Paris-Move, n’oubliez pas d’aller sur le site officiel de notre barde breton du Blues : www.yannlem.book.fr/

La programmation du Pitchtime, ici : Le Pitchtime (Dourdan)

Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues
Le Pitchtime, le 28 Janvier 2017