Reportage : Frankie Bluesy Pfeiffer (pour Paris-Move) et Nathalie Nat Harrap (pour Blues Matters – UK)

Photos : Frankie Bluesy Pfeiffer

 

 

‘Une aventure de passions et d’amitiés’. C’est par cette formule que Georges Antoine-le-Parc a résumé jeudi 15 octobre tout ce qui avait conduit deux hommes et une bande de copains à tenter le pari, ‘fou’ diront les uns, ‘génial’ diront les autres, d’ouvrir le Goldie’s, ce lieu combinant restaurant et salle de concert dédiée à la musique des 60’s et 70’s.

Une histoire sur fond d’amitié franco-chinoise, Georges ayant lancé ce projet en partenariat avec son ami chinois Zhixum, restaurateur reconnu sur la place de Paris et de Clermont et qui propose dans le restaurant du Goldie’s deux menus à tous les repas: un menu chinois et un menu français. De quoi contenter tous les palais.

 

Mais l’aventure musicale du Goldie’s est double, celle-ci étant basée sur deux axes distincts et complémentaires à la fois: d’un côté les concerts (voir la programmation en fin d’article) et de l’autre les soirées dansantes réalisées par ‘Tonton’ à l’aide de vinyles d’époque. C’est ce même ‘Tonton’ qui œuvrait comme DJ (à l’époque dénommé ‘disquaire’), il y a presque trente cinq ans, au Chalet (à Riom) et surnommé ‘l’homme aux 5.000 vinyles’.

 

 

Côté concerts, c’est le guitariste-chanteur Jérôme Piétri, Directeur Artistique, qui a non seulement concocté un programme de grande qualité pour nostalgiques et amateurs de rock, mais qui, en maître de cérémonie, a tenu à assurer l’ouverture du Goldie’s: en compagnie du Goldie’s Band, jeudi soir, puis avec le groupe Hommage à Pink Floyd, vendredi soir. Deux concerts dont la qualité laissent à penser que le Goldie’s deviendra très rapidement l’une des salles les plus courues du centre de la France, et de plus loin encore.

 

Jeudi 15 octobre 209

 

 

C’est avec Christophe Duplan aux claviers et Arnault Delboss à la batterie que le Goldie’s a ouvert ses portes, pour cette première soirée inaugurale ‘privée’. Un Christophe Duplan au talent énorme et qui subjugua la salle par ses interprétations tout en finesse de ‘Yesterday’, ou ‘A Whiter Shade Of Pale’.

On ne pouvait espérer meilleure intro dans cet univers des années Goldie’s.

 

 

C’est ensuite le Goldies Band, sorte de ‘house band’ à l’américaine, qui a ouvert le feu. Pour ce premier concert, c’est à l’un des groupes les plus connus des 70’s que le Goldie’s Band a rendu hommage, le Creedence Clearwater Revival.

Début en fanfare  avec l’un des titres références du CCR, ‘Born On The Bayou’, avant le mythique ‘Proud Mary’ que nombre de stars internationales ont repris et dont l’une des plus célèbres versions reste celle de Ike and Tina Turner.

Les titres, tous plus connus les uns que les autres, furent ovationnés plus qu’applaudis: ‘Up Around The Bend’, ‘Hey Tonight’, et bien entendu l’immense version de ‘I Heard It Through The Grapevine’, avant que le groupe ne bouscule le CCR pour enchaîner quelques hits. ‘Carol’ précéda ‘Smoke On The Water’, avant qu’un monumental ‘House Of The Rising Sun’ ne transforme la salle en piste de danse.

 

Une soirée qui se terminait dans l’esprit tel que l’avait annoncé Georges Antoine-le-Parc, ‘un endroit où l’on pourrait danser sur des slows’, ‘des slows de la mort’ avait même rajouté Jérôme Piétri, avant de donner rendez-vous au public au lendemain soir, et à ce concert Hommage à Pink Floyd

 

Vendredi 16 octobre 2009

 

 

C’est sur les notes de clavier de ‘Shine On You Crazy Diamond’, joué par Bertrand Allagnat, que le concert débuta, dans une ambiance qui n’était pas sans rappeler à ceux qui ont eu la chance de voir le Flamand Rose dans les 70’s et 80’s l’atmosphère planante et magique propre aux concerts du Floyd.

Un à un, les musiciens montèrent sur scène: Jérôme Piétri à la guitare, Yvon Body à la basse, Gilles Haenggi à la batterie, Didier Lamaze au saxo et aux chœurs, puis Fabienne Della Monica aux chœurs.

 

 

Très rapidement, le Goldie’s n’est plus le Goldie’s mais l’une de ces grandes salles où le Floyd s’est produit. Le son est parfait et les effets de lumière à la hauteur de l’hommage, avec lasers, montre projetée sur le rideau du fond, stroboscopes et effets de lumière dignes des 70’s.

Tout y passe, du mythique ‘Money’ à l’autre méga-hit du Floyd, ‘Another Brick In The Wall’, en passant par le morceau phare de l’album ‘The Wall’, l’incontournable ‘Comfortably Numb’ sur lequel Jérôme Piétri aligne un solo de guitare d’anthologie. Non seulement il rend hommage à David Gilmour en débutant le solo à la note exacte près (je peux vous l’assurer, puisque je jouais ce solo, y’a pas mal d’années maintenant…), mais il l’adapte ensuite pour le transformer en une grande et interminable envolée que le grand Gilmour aurait sans doute fort appréciée.

L’ovation qui ponctua la fin de ce morceau fut à la hauteur du solo, énorme.

 

Et puis, rien que pour vous inciter à aller voir ce groupe, je ne vous en dirai pas un mot de plus, si ce n’est que pendant tout le show, plus de deux heures durant, j’en ai eu les poils dressés et que j’ai vu des professionnels, pourtant habitués à faire tourner des groupes, en rester la bouche ouverte.

 

Et puisque j’y suis, allez aussi voir ce même Jérôme Piétri avec son concept ‘Little Blues Story’. Vous entendrez non seulement un artiste talentueux qui vit sa passion, mais qui vous la fait partager. Un artiste au cœur énorme, un mec comme on aimerait en croiser beaucoup plus, tous les jours.

 

 

 

Rond Point du Zénith (A 75, sortie numéro 3)

63800 Cournon d’Auvergne

 

Horaires: ouvert midi et soir, du mardi au dimanche midi.

Bar d’ambiance à partir de 17h30

 

Réservations et renseignements: 04.73.78.50.43

Réservations recommandées!

Site web: http://www.myspace.com/legoldies