Reportage : Funny G’
Photos : © Funny G’
SPAMS au BlackStone, à Barbizon (77)
SPAMS c’est tout d’abord une trilogie: trois très bons albums réalisés en 10 ans. Pas du travail bâclé, que du bel ouvrage: “Le Grand Détournement” en 2005, “Avez-vous déjà vu…?” en 2008 et “Saison 3” en 2015.
La présentation de la ‘cédégraphie’ faite, je conseille vivement à ceux qui ne connaissent pas encore SPAMS de se procurer les albums, et vite, car ils seront bientôt épuisés et donc ‘collector’ (site des SPAMS: ICI).
Je, soussigné Funny G’, assume la paternité des images qui colorent ce texte, et j’assume tous les propos de ce que vous lirez ici. Tous propos réels ou ayant une quelconque similitude avec ce que vous aurez observé, si vous connaissez cette formation, n’est pas fortuite!
SPAMS… Depuis 2004, ils cassent tout…! Le grand calme aussi. Stevens, chanteur aux cordes vocales ‘électronisées’ par moment a un don bien spécial pour présenter le titre à venir, dans un contexte souvent proche du vrai actuel, mais avec un regard un peu assassin bourré de tendresse pour public averti.
C’est une fois la mise en appétit déclinée que tout commence toujours bien, comme sur les surfs sur vos sites préférés sur Internet, mais les débuts, pour les âmes tendres, il faut savoir s’en contenter! Là, tout peut s’arranger, même et surtout mal. Bien lancé, le public entonne systématiquement ce qu’il aimerait entendre! Il l’obtient, mais tout n’a pas qu’un début! Vous comprendrez vite que les développements et les outros (c’est comme ‘intro’, mais à la fin) sont d’une autre portée que l’œuvre originale à laquelle vous offriez votre dévolu. C’est ce qui justifie le nom de SPAMS que porte dignement ces “phishers” de songs. Et dans ce rôle précieux et pointu, Stevens n’a pas beaucoup d’égaux, c’est un maître! Connaissez-le un peu, et vous penserez comprendre pourquoi et comment il amène cette ambiance.
Ce samedi soir, Kristens, celui qui a le droit d’apparaître plus souvent en photo, jouait à droite de Stevens. Il joue de plusieurs instruments, et je peux en parler un peu plus, normal. Quand ce n’est pas de la guitare, c’est du violon dont il tire le meilleur de ce que peuvent offrir les cordes, avec une précision stupéfiante et une efficacité qui démontre que le travail porte de beaux résultats. Mais il sort aussi son ‘flutiau’ pour importer quelques merveilleuses sonorités endiablées d’Irlande, sur un rythme qui ne berce personne. Pourtant, ce qu’il joue dégage de l’âme, de la poésie, du Rock aussi. Et encore là, je fais court, j’en garde pour d’autres reportages, car je ne me lasse pas des SPAMS.
À la droite de Kris’, y’a Nico. Le bassman. Un personnage aussi. Indispensable! Toujours dans le move, dans le groove, il colle à l’image de marque des SPAMS, ce groupe d’électrocutés addictifs. Un peu moins volubile que les deux premiers complices, sa place vaut aussi les feux de la rampe, et loi de l’ouïe dans la finition de sa pratique. À suivre, d’un concert à l’autre, d’un titre à l’autre.
Guitar hero ou prodige, juste parfait à la six cordes, Tof à son tour apporte sa gamme de finesses, de jeux, de sonorités, de rapidité et ‘metalité’ (moment broderie de Funny G’ avec les néo…), bref, de sons, notes et jeux de tous les type de metal, hurlant ou heavy, et j’en passe. Le riff et le solo semblent ne faire qu’un, mais les autres techniques de guitare défilent aussi, au fil des changements de rythmes, de sonorités, de vitesses, et du grand pop des intros aux poussées hyper-rythmiques des titres. Rien ne manque à ce qu’il maîtrise avec brio. La classe! La grande classe! Un des six-cordistes que je place dans ma liste de tête!
Dans le coin extrême, moins éclairé, Loïc ‘Le Drum’. Son nom breton pourrait bien être celui-ci, s’il n’était ‘Le Sager’. Encore un Artiste au sens le plus fondamental du terme. Parfaitement intégré au groupe d’électrisés de SPAMS, il n’a pas de redresseur de courant et il percute à toutes les fréquences. Métronome ou séquenceur, il maîtrise autant les changements que les syncopes, même quand il laisse le spectateur sur une cadence qu’il faudra rattraper, ou pas.
Les textes, ils sont hyper connus pour ce qui constitue vos bases de registre musical, et réclament vite la synchro de votre part, et c’est une quasi prouesse qu’il faut accomplir pour les suivre sans connaître leur répertoire entre radio GO d’antan, magnéto à mini-cassette mono et mp3 décadencés!
Rien d’étonnant que ce groupe soit appelé à mettre l’ambiance dans toute la France, et en dehors, mais toujours loin des mouroirs qu’ils pourraient réanimer ou, pour certains, les mettre en sur-cadence, Parole de Django!
Et puis, surtout, n’oubliez pas d’en savoir plus sur leur site, ICI