Sam Stoner live at the Amadeus Song, Bordeaux

              Sam Stoner live at the Amadeus Song, Bordeaux

Reportage: Virgin B.
Photos: Virgin B.
Bordeaux, le 27 Janvier 2011


Faire passer un message à travers sa musique, sa voix, toucher les cœurs et les corps pour qu’ils réagissent, tel était le but du ‘grand’ Sam Stoner, ce jeudi 27 Janvier, dans la salle surchauffée de l’Amadeus Song à Bordeaux.

Du haut de son mètre quatre vingt seize, la guitare en bandoulière, Sam Stoner entre en scène accompagné de ses compères, Denis Bielsa à la batterie et Pascal Briez à la basse.
Un spectre musical finit par s’évaporer dans le velours des tentures en bord de scène que déjà les notes commencent à s’évader d’une guitare acoustique. Car tel est l’univers de Sam: une évasion au-delà des mots et des accords, comme une ambiance surréaliste, magique.
Sous le jeu des projecteurs qui tournent et balancent leur chaleur, la couleur de sa voix s’élève, émouvante, vibrante, personnelle et émotionnelle dans ‘L.I.L.Y.’.
Dans une consonance fluide et forte à la fois, l’anglais de ses paroles coule de source. Tout vibre. Dans ‘Vibrate’, c’est imparable.

Ce qui peut surprendre au premier abord, c’est que Sam n’a pas de guitare électrique entre ses doigts, mais tour à tour des guitares acoustiques, une Cort et une Takamine qu’il fait hurler, à qui il donne une puissance des plus électro. Il revendique d’ailleurs avec brio cette ‘pop accoustitronique’, comme il l’appelle.
Que ce soit à la 6 ou 12 cordes, le public réagit en rythme sur ‘Never too late’, suivi d’un magnifique ‘U.F.O.’ où les distorsions des guitares touche en plein cœur. D’ailleurs Sam Stoner n’est pas en reste pour faire participer le public qui, conquis, n’hésite pas à se lever, à frapper dans ses mains et à danser, que ce soit sur ‘How can you’, une reprise de ‘Venus’ de Bananarama , sur ‘Looking for a saviour’ qui verra la scène envahie de danseuses ondulant au son des notes envoutantes.

Avec un sens de l’humour à toute épreuve, le grand Sam ne manquera pas d’autodérision avec sa chanson ‘Toutlemondeilestlaid’, en réponse parodique à Zazie et son ‘Tout le monde il est beau’. Il assume son ‘erreur’ d’avoir écrit une chanson en français, mais elle lui permet un beau délire reggae, une diversion musicale fort appréciée avant d’entamer une pseudo séance d’enregistrement de chœurs avec le public pour un prochain CD.

Même si Sam a gravé sur ses tablettes des tournées hautes en couleurs auprès de Pascal Obispo, Natasha St Pierre, Calogéro ou Zazie, des co-écritures pour ce même Pascal Obispo avec Youssoun N’dour (‘Live for love united’, 2002), il n’en reste pas moins très accessible. C’est un géant avec le cœur sur la guitare pour mieux la sentir vibrer, pour que l’émotion soit le moteur de sa musique, toujours en liaison avec un public fervent et inspiré. Ce même public de l’Amadeus qui est reparti à la fin des deux heures de concert avec des couleurs plein les yeux, des mélodies plein le cœur et ‘c’t’honneur’ que j’ai de pouvoir en faire le compte rendu est une preuve de plus de sa gentillesse.

Sam Stoner