ROLLMUP’S au Pitchtime, à Dourdan

ROLLMUP’S au Pitchtime, à Dourdan, le 27 juillet 2018
Reportage: Eric Le Hoenen
Photos: © Eric Le Hoenen
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La lune, cette nuit, ne pourra que rougir, car ce soir c’est ROLLMUP’S qui va prendre d’assaut la scène du Pitchtime. ROLLMUP’S, un groupe de “covers” listés dans le registre rock et hard rock et signés par des groupes cultes comme Led Zeppelin, Steppenwolf, ZZ TOP, Guns & Roses et quelques autres. Des reprises de ceux qui ont fait la légende du rock, mais avec aussi quelques titres plus blues signés B.B. King ou Stevie Ray Vaughan. Avec en prime une interprétation de quelques morceaux qui en laissera plus d’un sur le cul, car ROLLMUP’S c’est certes un groupe de reprises, mais un groupe qui propose une qualité musicale (et une présence scénique) du niveau de formations reconnues et beaucoup plus célèbres qu’eux.

Le public est bien présent, prêt à apprécier le concert, et c’est sur un titre culte, “Black Night”, du pourpre profond (Deep Purple) que la déferlante ROLLMUP’S fait vibrer les murs du Pitchtime.

ROLLMUP’S, ce groupe de reprises, est composé de cinq personnes, cinq artistes qui se complètent à la perfection, qui envoient un son d’enfer et… qui s’amusent. Avec ce plaisir de jouer et de chanter terriblement communicatif qui nous fera penser que le concert n’aura duré que quelques dizaines de minutes seulement, car on en aurait voulu plus, beaucoup plus, et encore plus…!

Mais permettez-moi tout d’abord de vous les présenter.

ROLLMUP’S, c’est, de gauche à droite sur la photo ci-dessous:
• Deni à la guitare
• Stef à la basse
• Eric aux fûts
• Noémie au chant
• Moustik à la guitare

Comme tout le public présent ce soir, je sais que je vais vivre une belle soirée, surtout que le groupe nous envoie déjà son second titre, le “Beer Drinkers & Hell Raisers”, dans la version originale que balançait ZZ TOP.

Une version “originale” ZZ TOP…? Hé oui, car comme me l’a précisé Frankie, mon rédacteur en chef, “Beer Drinkers and Hell Raisers” a bien été composé par ZZ TOP pour leur album enregistré en 1973, “Tres Hombres”, même si le titre fut également un des morceaux références du groupe anglais Motörhead.
Pour la petite histoire, “Beer Drinkers & Hell Raisers” était sorti en 1980 sur un EP 4 titres de Motörhead, alors que ces 4 titres avaient été enregistrés pendant les sessions d’enregistrement du premier album du groupe, en 1977, mais ils ne furent pas retenus pour figurer sur l’album. Et c’est en 1980, alors que le groupe connait un succès dantesque, que la maison de disques en profite pour sortir ces titres en EP. Business is business…

“Beer Drinkers”, nous le sommes, car de la bière, nous en avons au Pitchtime, et avec ce que nous envoient les zicos de ROLLMUP’S, nous devenons les “Hell Raisers”. En osmose avec la musique des barbus du ZZ TOP. Quel pied!

La jolie Noémie est au chant, et derrière son jeune âge et son sourire angélique, le démon qui sommeille en elle semble être en lien direct avec les rockers révoltés des années 60 à 80. Preuve que le rock est éternel, et qu’il se transmet de génération en génération.

Noémie, c’est une voix, et quelle voix, mais c’est aussi une présence scénique qui colle à merveille avec celle des musiciens. Leur talent est complémentaire et en impose sur la scène su Pitchtime. Nous assistons à un super concert, digne de grandes salles comme le Zenith ou le Bataclan. Et je parie qu’un jour (proche) à venir, ROLLMUP’S se retrouvera en première partie d’un des groupes dont ils interprètent avec brio les titres ce soir… Deep Purple…? AC/DC…? Et pourquoi pas… même si partager l’affiche avec un B.B. King, Stevie Ray Vaughan ou Led Zep ne pourra plus se faire…

Côté six cordes, c’est un sacré duo de gratteux que nous propose ROLLMUP’S, avec Deni Marinovic et Moustik. Deux guitaristes au style complémentaire et qui pourraient balancer des riffs assassins ou assurer une rythmique d’enfer dans n’importe quel grand groupe du gotha du rock.

En fermant les yeux, on se dit même que God est là, au Pitch, et que c’est bien Clapton qui joue “Cocaïne”, le fameux hit qui figurait sur le somptueux album “Slowhand” sorti en 77. Un titre que Clapton emprunta à son ami J.J. Cale et qui, dixit J.J. Cale, est une chanson anti-cocaïne, même si, en fouillant un peu (trop) dans les paroles, on pourrait penser que c’est plutôt une chanson pro-drogue. Ce que Clapton confirma, en déclarant clairement “it is quite cleverly anti-cocaine”:
“It’s no good to write a deliberate anti-drug song and hope that it will catch. Because the general thing is that people will be upset by that. It would disturb them to have someone else shoving something down their throat. So the best thing to do is offer something that seems ambiguous—that on study or on reflection actually can be seen to be “anti”—which the song “Cocaine” is actually an anti-cocaine song. If you study it or look at it with a little bit of thought … from a distance … or as it goes by … it just sounds like a song about cocaine. But actually, it is quite cleverly anti-cocaine.”

La machine BLACK SABBATH a remplacé ROLLMUP’S pour un “Paranoid” envoyé à fond la caisse, un titre de leur second album au titre éponyme, “Paranoid”, paru en 1970 et qui est considérée comme l’une des plus grandes chansons de heavy metal de tous les temps. Un titre mythique auquel le duo de guitaristes de ce soir rend un hommage appuyé, avec le talent qui se doit.

Steph, à la basse et aux chœurs, est le pilier sur lequel on s’appuie. Celui qui, avec Eric à la batterie, est la colonne vertébrale rythmique de la formation, l’indispensable ossature autour de laquelle peuvent virevolter les deux gratteux et la chanteuse. D’ailleurs, en plus des ROLLMUP’S, les RED LOTUS & THE DESPERADOS ainsi que le groupe ROCK US se sont assurés les services de ce pilier indestructible qu’est Steph et dont la présence scénique est aussi énorme que le talent du bonhomme. A moins, me suis-je dit, que Steph ne joue qu’avec des groupes dont le chant est assuré par des femmes… Est-ce un signe…? Car comme le dit Frankie, notre rédacteur en chef, “il n’y a pas de hasard”.

Le duo basse-batterie est diabolique sur le mythique “Born to be wild” qui fut, ne l’oublions pas, l’un des morceaux cultes de film “Easy Rider” et classé en 2004 par le magazine Rolling Stone à la 129ème place des “500 plus grandes chansons de tous les temps”.

Steph et Eric seront également le moteur poussé dans la zone rouge du final de ce concert avec la mécanique SAXON poussée à donf. Un titre qui sera délivré façon rouleau-compresseur et qui nous laissera tous le carreau, complètement conquis par cette frenchy formation qui vaut bien des groupes dont on nous bassine les oreilles dans les stations FM.

Ce soir, oui, nous avons eu droit à un vrai bon concert de rock, mais aussi à une belle tranche de l’histoire du rock. Ecouter du Led Zep en Live, cela n’a pas de prix, et je vous recommande d’aller voir les ROLLMUP’S s’ils passent près de chez vous!
Comme ce soir, vous aurez droit à un grand moment, un concert d’enfer, et de la très bonne et très belle musique.
Juste du bonheur!

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ROLLMUP’S au Pitchtime, à Dourdan, le 27 juillet 2018
Reportage et Photos: © Eric Le Hoenen pour PARIS-MOVE