RAISMESFEST 2015

RAISMESFEST 2015

Reportage : Jacky Moutaillier
Photos : © Jacky Moutaillier
Les 11 et 12 Septembre 2015

Pluvieuse, cette édition 2015 du ‘Raismes Fest’ auquel je prends toujours plaisir à aller car la programmation y est toujours de qualité. La journée de samedi a été une partie de plaisir entre la pluie et les décibels. Et comme chaque fois qu’il pleut, le trajet qui se fait d’habitude sans encombres devient un vrai périple car il y a toujours quelques crétins qui se croient plus futés que d’autres en roulant à la limite de l’adhérence, pour ensuite se ramasser et provoquer de jolis bouchons. Moins jolis toutefois que ceux que j’ai prévus pour le festival, au cas où les décibels viendraient à trop monter en puissance.

Du coup, il est 13 heures largement passé quand j’arrive au Château de la Princesse d’Arenberg, à Raismes, et le premier groupe est encore sur scène, mais presque prêt à la quitter. Trop tard pour ramener des images, dommage…

Le groupe Deadline ne jouera que 30 minutes un hard rock aux élans californiens pas désagréable du tout pour débuter l’après-midi. Bon, je dois vous avouer également que je n’ai pas approché la scène découverte – qui pourtant réserve parfois de bonnes surprises – car je préfère me préserver des bourrasques et de la pluie. Hé oui, Jacky est comme les vieux matous, il n’aime pas l’eau, il le reconnaît volontiers.

Il est maintenant 14 heures et les australiens de King of the North sont annoncés. C’est là que je découvre que c’est un vrai parcours du combattant pour shooter dans le pit. Non seulement l’espace réservé à celui-ci a été réduit, mais en plus il est encombré de trucs et de machins qui font qu’avec le nombre de photographes accrédités, celui-ci est très vite saturé. Sur scène, c’est un duo composé de Danny Leo à la batterie et Andrew Higgs à la guitare et au chant qui va vite faire monter la température en nous envoyant un rock bien puissant et bourré d’une bien belle énergie. On aura ainsi droit à un set de 45 minutes de vraiment bonne musique qui incitera bon nombre de festivaliers à découvrir de duo dont on entendra parler, c’est sûr!

Ce que j’apprécie toujours, au Raismesfest c’est cet esprit familial et sympathique qui règne partout sur le festival. L’ambiance y est toujours positive et les relations sont des plus cordiales, amicales. Le temps de partager une mousse avec des festivaliers et de leur parler un peu photo et hop, à peine le temps de se retourner que le plateau accueille Nitrogods, la très bonne et très grande surprise de cette édition 2015.

Il est 15 heures bien frappé quand les premiers accords claquent. C’est percutant et ça cloue sur place de nombreux festivaliers surpris par cette qualité de son. Le ton est donné et le trio germain va nous concocter un show dont la recette miracle (je vous la donne) comporte du rock n’roll bien gras, un tempo bien carré a la Motörhead et un son metal comme on aime l’entendre. Du coup, le set de 45 minutes semble n’avoir duré que cinq ou dix minutes à peine tellement ce fut bon! Et écoutez ce que vous dit Jacky, écoutez la parole d’un ‘ancien’ et n’hésitez pas un seul instant: allez voir Nitrogods en concert où qu’ils passent…! Faites les kilomètres qu’il faut, mais allez les voir, c’est véritablement pour moi une des grosses grosses claques de cette édition 2015 du Raismesfest.



16h30. Changement de registre avec les jeunes islandais de The Vintage Caravan qui commence sérieusement à se faire reconnaître en Europe du sud. Avec eux on a droit à un mélange intense d’énergie et de technique. C’est que ça joue rapide et que ça bouge sur scène…! Le public apprécie, mais après la gifle Nitrogods il faut bien reconnaître que l’assistance semble un peu moins emballée que pour le groupe précèdent.


Pat O’May débute son show à presque 18 heures. Déjà 18 heures. Cet excellent guitariste breton est venu mettre une touche bien celtique à l’édition 2015 du festival, et le public est emballé. C’est super bien joué, avec un son impeccable. La grande classe, en somme! Dans la lignée des grands guitaristes tels Pat Mc Manus ou Ron Thal, Pat a su captiver les festivaliers durant près d’une heure, preuve que le garçon a non seulement du talent, mais aussi le ‘truc en plus’qui fait que le public accroche, et ne décroche plus.


Gros bouleversement sur la scène, ensuite, pour l’arrivée de Bonafide, groupe suédois de hard rock. Même si la mécanique semble super très bien rodée et les musiciens super efficaces, je dois vous l’avouer, je n’ai pas accroché autant que ça. Peut-être qu’à mon ‘grand’ âge et pour avoir vu un paquet de vraiment bons groupes de hard rock, je retrouve dans leur musique cette sensation de déjà vu, déjà entendu…, même si, je le redis, c’est terriblement efficace et bien joué. Derrière moi le public les apprécie, et c’est bien là l’essentiel.



Il est 21 heures et c’est The Quireboys qui prennent possession de la scène sous une ovation du public. Ils étaient très attendus par les festivaliers, c’est vrai, car il faut bien admettre que le groupe a su revenir sur le devant de la scène après quelques années de presque oubli, et même si les têtes ont changé, l’esprit rock n roll des Quireboys est resté intact…!
Le show est très bon, même si pour ma part je préfère ce groupe en salle plutôt qu’en plein air, car le caractère intimiste de certains titres phares du groupe se révèle bien plus intensément dans une salle qu’en extérieur. Ceci dit, le public a eu droit à une heure trente de pur hard rock et ce set de 90 minutes fut un vrai bijou, une petite merveille.



23h. La soirée se prolonge avec l’arrivée des hard rockeurs suisses de Gotthard, une formation qui a le vent en poupe depuis quelques années, et c’est bien mérité. Le groupe va faire oublier durant une heure et demie, la pluie, le vent et même une certaine fatigue après les embouteillages du matin. Leur dernier album, ‘Bang’, est mis à l’honneur, bien sûr, et à tous ceux qui ne le possèdent pas encore, je vous recommande de vous le procurer, car des galettes avec ce punch-là, il n’y en a pas tant que cela, je vous le dis. Encore une très bonne prestation de Gotthard, avec toujours de son superbe. Le pied, je vous dis, le pied…!




Merci a toute la sympathique équipe du Raismesfest qui sait parfaitement nous recevoir chaque année et auxquels tous les festivaliers disent un grand, très grand merci et à l’année prochaine!

(PS de Jacky: Essayez de prévoir juste un petit peu plus de place dans le pit photo, l’année prochaine. Merci d’avance!)

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