Railroad Stomp au Tire Bouchon (Houdan)

Railroad Stomp

Railroad Stomp au Tire Bouchon, à Houdan
Date: Vendredi 18 octobre 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos de Railroad Stomp: © Alain AJ-Blues
Photos du Tire Bouchon: © Le Tire Bouchon

Dernièrement, début septembre, nous avons découvert le duo acoustique Railroad Stomp lors du festival Motors & Soul, dont vous pouvez retrouver ou découvrir le reportage du concert sur Paris-Move, ICI

Après cette belle prestation du duo en plein air lors du festival Motors & Soul, nous n’avions qu’une envie, celle de retrouver ces deux complices que sont Cédric Hoisey et Frank Tizzoni, mais autrement, pour être au plus proche deux, c’est à dire pour profiter pleinement de leur musique dans l’intimité feutrée d’un endroit de proximité.
Patience récompensée, notre attente fut de courte durée, l’occasion était à ne pas manquer!

En ce vendredi 18 octobre 2019, nous sommes donc au restaurant le Tire Bouchon, à Houdan, dans les Yvelines. C’est notre première venue ici et dès notre arrivée, vers 20 heures, nous sommes chaleureusement accueillis.
Depuis longtemps déjà que nous marchons main dans la main, ma compagne et moi, notre première impression est souvent la bonne, celle qui ne trompe pas, notre bonne étoile qui toujours guide nos pas. Il suffit de quelques sourires des personnes attentionnées du lieu dans ce cadre rustique, le ressenti du bien-être et de retrouver quelques amis pour déjà avoir cette impression d’être “comme à la maison”.

Ce soir le Tire Bouchon est comble et ce n’est sûrement pas dû au hasard. Inutile de nier l’évidence, car le bouche à oreille reste le meilleur vecteur de publicité pour faire la renommée d’un lieu. De plus judicieux est ce choix de proposer des soirées musicales essentiellement en acoustique! Ce qui permet aux fans et amis du groupe de se réunir dans la première petite salle, côté bar, où jouent les musiciens. En enfilade et en retrait, la deuxième salle accorde une certaine quiétude pour les personnes venues en famille ou entre amis désirant converser entre elles dans l’intimité tout en partageant un excellent repas. Car au Tire Bouchon la cuisine est raffinée, c’est du “fait maison”, avec des produits de saison. La carte est variée et renouvelée, de l’entrée au dessert, en passant par le choix d’une viande ou d’un poisson. Nous nous sommes régalés, nos papilles peuvent en témoigner. Et disons le, pour un prix raisonnable, ce qui n’est pas négligeable, avec en prime un service irréprochable.

Devise à consommer avec modération bien sûr, mais dans un tel endroit convivial, “mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là”.

Si pour vous, lecteurs de Paris-Move, l’occasion se présente de venir dans notre fief en Pays Houdanais, faites une halte au Tire Bouchon. Pensez à réserver, vous ne le regretterez pas!
Leur page Facebook est ICI
Et leur site internet officiel est ICI

A 20 heures 30, les deux complices de Railroad Stomp prennent place dans l’endroit qui leur est imparti pour un premier set puisé dans le répertoire des pionniers du Folk, du Blues, de la Country et du Ragtime.

Tout en préservant l’âme de ces musiques intemporelles, Cédric Hoizey, au chant et à la guitare, Frank Tizzoni au chant, à la guitare et aux harmonicas en font leur terrain de jeu favori dans lequel ils excellent.

Avec malice, les yeux rieurs, Cédric et Frank réveillent quelques démons du passé et nous immergent dans quelques décennies du siècle dernier au gré de ces chansons: ‘Folsom Prison Blues’, de Johnny Cash, où le prisonnier écoute de sa cellule le sifflement d’un train au dehors et repense à ses crimes, ‘Pastures of Plentry’ de Woody Guthrie, dénonçant la dure réalité des travailleurs migrants en Amériques du Nord, ou encore ‘Lost Highway’ de Hank Williams, ballade country pour une vie de péché sur une route perdue.

Lorsque pleurent les notes aux harmonicas, compatissent les voix et festifs sont les accords de guitares pour exprimer les peines et les joies de ce patrimoine musical.
Nous frapperons dans nos mains et reprendrons en choeur quelque refrains sur ces standards entre autres, ‘Take me Home, Country Roads’ de John Denver et ‘City of New Orleans’ de Steve Goodman.

Lorsque les musiciens, comme c’est le cas de Cédric et Frank durant toute cette soirée, jouent au ressenti et au feeling, de la set list ils n’en ont cure et donc vous citer les titres joués n’est pas forcément pour moi une sinécure. Je fais donc avec “l’incertitude de l’exactitude”, car j’en ai pris l’habitude. Et je vous citerai ‘The Weight’, du groupe rock canadien The band, ‘The Sailor and the Maid’ de J.J. Milteau et Manu Galvin, ainsi que ‘Norwegian Wood’ de Lennon et Mc Cartney, pour clôturer ce long premier set.

Petite pause bien méritée pour les musiciens, car pour nous c’est cool, bien assis nous dégustons le dessert, une délicieuse ‘feuille d’automne’. Normal, nous sommes en octobre, c’est de saison et c’est du fait maison.

Sur les terres de contrastes de Railroad Stomp, ce deuxième set avec cette complainte à l’harmonica nous fera revivre l’érotisme et la détresse de deux paumés accrochés à leurs rêves, Dustin Hoffman et Jon Voight dans la décadence new-yorkaise de Macadam Cowboy.

Nous remonterons le temps jusqu’en 1881, au Nouveau Mexique, retrouvant Bob Dylan errant auprès de James Coburn et Kris Kristofferson. Lorsque les légendes côtoient la violence, dans un western au pays de l’oncle Sam cela ne ‘Peckinpah’.

D’un soleil levant en Floride avec ‘Midnight Rider’ du Allman Brothers Band, jusqu’au delta du Mississipi avec ‘Dust my Broom’ de Robert Johnson, en passant par Oklahoma City avec ‘Call me the Breeze’ de J.J. Cale, bercés par le son du train roulant sur les rails avec ce titre ‘Freight Train’ et la voix d’Elisabeth Cotten, nous entrons en gare de Carrboro en Caroline du Nord.

Bien loin de la Nationale 7 de Charles Trenet, Nat King Cole nous ouvre la route 66, Chanson écrite par Bobby Troup, ‘ I’m ready’ confirme Muddy Waters, il n’en faut pas plus pour continuer le voyage.

Longeant la voie ferrée, Merle Travis avec cette chanson ‘Sixteen tons’ nous rappelle la pénibilité des travailleurs dans la mine pour extraire le charbon. Il en fallait de la vapeur pour que roule le train sur ‘Rock Island line’, chanson de Clarence Wilson pour atteindre la Nouvelle-Orleans, n’est-ce pas, Messieurs de Railroad Stomp.

Parmi les amis présents ce coir, Fabrice Boyer, le chanteur du groupe Fuzz Blues Rock 78 rejoint le duo pour nous interpréter un vieux blues, il me semble, ‘Got my Mojo Working’ écrit par Preston Foster et repris par Muddy Waters.

Par contre je suis certain de l’heure, même si nous ne voyons pas passer le temps en excellente compagnie, les aiguilles de l’horloge ne trichent pas, il était 23 heures tout de même. Nous aurons encore droit à quelques titres avec des personnes esquissant des pas de danse, et plus encore dans cette ambiance festive jusqu’à l’approche de minuit. Avec toujours ce fomidable duo Railroad Stomp qui enthousiasme la soirée et le public présent.

Merci au duo Railroad Stomp de nous avoir tout donné durant trois heures de concert!

Remerciements aux personnes du Tire Bouchon pour que puisse vivre cette musique de proximité, loin du tumulte des grandes villes et de l’effervescence des grandes salles!

C’était notre première venue au Tire Bouchon… et je peux vous assurer que nous y reviendrons!

N’oubliez pas de vous rendre sur la page Facebook de Railroad Stomp pour suivre leurs activités et leurs date de concert. Lorsque l’occasion se présentera pour vous, venez les applaudir, car ils le méritent.

Page Facebook de Railroad Stomp : ICI