Après un passage remarqué au MIDEM la veille au soir et qui a vu les professionnels réunis à Cannes réserver une ovation au bluesman helvète, c’est au New Morning que le Philipp Fankhauser Blues Band s’est installé, le 25 janvier, pour son premier et unique concert parisien de ce début d’année : un moment fort, débuté par un blues lent, suivi par une déferlante de morceaux où la voix de Philipp emportera tout sur son passage. 

Soutenu par une rythmique d’enfer où se fondent et se mélangent accents jazzy, bluesy et funky, Philipp terminera en beauté un premier set finalement passé à la vitesse TGV par un I Feel So Good qui fait quasiment regretter ce break de dix minutes. 

Philipp entame le second set pied au plancher, avec un fougeux Down in the Valley, puis un rageur The Blues Ain’t Nothing, alternant comme au premier set compos personnelles et reprises, dont les incontournables hommages à Dennis Walker et à son père spirituel, Johnny Copeland. Philipp s’efface, laissant le génial Hendrix Ackle aux claviers faire étalage de toute sa dextérité et de son touché, avant que Tosho, batteur de génie, ne s’échappe dans un solo dont il a le secret, ovationné par la salle du New Morning qui n’a pas vu de tel batteur depuis…..longtemps, très longtemps. Rappel, et final avec l’un de ces slow-blues que Philipp prend plaisir à faire vibrer, I’m So Lonesome (I Could Cry) ; les portes sont ouvertes et déjà les premiers à sortir se disent, le CD entre les mains et dédicacé par Monsieur Philipp, qu’ils reviendront.

Et là-haut, un grand, un très grand bluesman, noir, a du apprécier le concert de son fils, blanc. Salut à toi, Mister Copeland !

Philipp Fankhauser sur Internet : www.philippfankhauser.com

Lucky Sylvie Lesemne
Frankie Bluesy Pfeiffer
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