MOTORS & SOUL – RAILROAD STOMP and Motor Bikes

MOTORS & SOUL – RAILROAD STOMP and Motor Bikes
Les 7 et 8 septembre 2019
Reportage: Alain AJ-Blues – rédacteur en chef adjoint (Paris-Move)
Photos: © Alain AJ-Blues, et deux d’entre elles, en fin de reportage, par Marie Noëlle Grandin, ‘Poupinox’.

En, ce dimanche 8 septembre 2019, nous sommes toujours sur les terres du Relais de Neuville, à Gambais, dans les Yvelines, dans le cadre du festival Motors & Soul, pour assister au deuxième concert de la journée, Railroad Stomp, après celui du Groupe Fuzz Blues Rock 78, dont vous retrouverez ou découvrirez ICI le reportage.

Dans cette ambiance festive souffle un vent de quiétude, de liberté et d’insouciance, où chacun peut se laisser aller avec un regard dans le rétroviseur chromé du passé. Ainsi je me retrouve tout début des années 70, lorsque je roulais avec le casque Cromwell et la veste Barbour, déjà avec ma fidèle compagne, avant l’épopée BMW. Pour nous, le moteur flat-twin était Roi à cette époque, avec parmi d’autres notre vaillante R100/7 qui nous a conduit jusque sur l’île de Cap Nord en 78 et nous a fait longer la frontière Russe pour atteindre le cercle polaire en 81.
Nostalgie, n’est-ce pas mon cher complice de frangin!

Revenons au présent pour vous présenter quelques ancêtres et belles créations récentes qui ont pour noms Alice et Ninette.

Passage obligé, bien sûr, pour admirer les belles ‘teutonnes’ dont j’ai passé un certain temps avec l’un des propriétaires pour partager nos passions. Car en ce lieu suffit un regard échangé avec une personne que l’on ne connait pas pour engager une conversation, comme par exemple avec cette charmante ‘Dame à la mobylette’.

Parmi tous les stands d’exposants, un en particulier a retenu toute notre attention, celui de Msh.metal, dont il faut valoriser le talent et l’immense travail réalisé par l’artiste. Voici deux de ses superbes créations, et bien sûr une visite sur sa page Facebook s’impose, et elle est ICI.

Avec plus d’une heure de retard sur l’horaire prévu, passé 17 heures, nous sommes devant la scène, impatients de découvrir le Duo Railroad Stomp composé de Frank Tizzoni et Cédric Hoizey.

Retrouver Frank Tizzoni, c’est pour nous le personnage attachant que nous apprécions, l’artiste aux diverses facettes, le musicien, le professeur d’harmonica, ainsi que le passionné et possesseur de motos anciennes, ces “vielles bécanes”, comme nous les appelons dans notre jargon. Frank excelle également dans un autre domaine, son jardin secret, ce style de la bande dessinée. Laissons s’exprimer ses traits de génie avec ces deux dessins à l’affiche de Railroad Stomp en duo et en trio.

C’est avec grand plaisir que nous ferons connaissance avec le sympathique Cédric Hoizey. Railroad Stomp est un duo acoustique et vocal formé de deux talentueux chanteurs multi-instrumentistes bien connus de la scène parisienne qui interprètent le répertoire des pionniers du Folk-Blues, de la Country et du Ragtime.
Lorsque les conditions le permettent, Antoine Boiron, contrebassiste de terroir, élevé en caveau parisien, rejoint la formation qui passe alors en trio pour un son plus swing. Leur invitation au voyage est la suivante, “Ce soir, quittez ce quai grisâtre, prenez le train avec Railroad Stomp et filez dans la nuit étoilée avec la musique de Sonny Terry, Hank Williams, Willie Nelson, Bob Dylan, Neil Young ainsi que quelques bandes originales de films célèbres.”

C’est en plein jour, sous un ciel quasiment d’azur, avec quelques cirrus éparses en guise d’étoiles, même si le quai d’une première gare est tout de même à quelques lieues d’ici, que nous embarquons immédiatement, sans piétiner sur les rails, pour un voyage initiatique. Nous avons cette impression d’entendre retentir au loin le sifflet à vapeur, quelque part perdu dans les contrées du Mississipi avec un des premiers titres, instrumental celui ci, ‘Man of Constant Sorrow’ enregistré pour la première fois par Dick Burnett vers 1913, dont la version instrumentale figure dans le film O’Brother.

Il va sans dire et c’est de circonstance, qu’ensuite, tel un appel de phare, dans ce milieu motorisé, ‘Motorcycle Mama’ de Neil Young sera joué. Railroad Stomp c’est la quintessence du duo, tant par le choix de la mixité musicale, de l’authenticité émotionnelle que par la complicité sans faille de ces artistes, unis de la lisière de leurs casquettes jusqu’aux confins de leurs accords de guitare.

Sensuelle et enjouée est la voix de Cédric, tout comme celle de Frank, ce dernier plutôt accaparé pour nous faire frissonner de son jeu sophistiqué, dont il est maître aux harmonicas. Tous deux, disons le sont d’excellents guitaristes et le fait de reprendre en acoustique quelques standards que nous connaissons tous, repris par d’autres groupes en concert est plutôt inhabituel et donne une autre dimension, procure d’autres émotions, une communication dans l’intimité au plus proche de ces deux compères de Railroad Stomp.

Ce qui n’empêche pas l’irrésistible envie de frapper dans nos mains et de danser sur ces titres festifs, comme par exemple ‘You never can tell’ de Chuck Berry, ‘Lay down Sally’ de Clapton, ‘City of New Orleanse de Steve Goodman ou encore ‘A horse with no name’ du groupe America.
D’ailleurs, je ne sais plus qui a dit que la guitare acoustique séduisait les femmes!

Longeant la route 66, le train sifflera bien plus de 3 fois, façon ‘Mistery Train’ et ‘Midnight Cow Boy’ pour quelques escales dans les contrées du Blues avec Jimmy Reed, Muddy Waters et de la country avec Johnny Cash, Tom T Hall et Hank Williams. Tout comme les rails du réseau de l’Union Pacific Railroad, s’entremêlent parfois au carrefour des civilisations les racines impénétrables des pionniers, des premiers migrants européens et des populations afro-américaines. De Fats Waller à Clarence Wilson, le répertoire de Railroad Stomp, sur les traverses de son ballast, au fil des aiguillages, ouvre la voie du blues, du folk, du ragtime et de la country, pour je le répète, un voyage initiatique à ne pas manquer.

Nous sommes descendus avant la destination finale et avons manqué quelques arrêts en gare lorsque deux invités, Christian Nielsen et Nina Valentin ont pris le train en marche pour partager la scène avec Frank et Cédric.
Mais heureusement Marie Noëlle Grandin, ‘Poupinox’, était présente pour tirer le signal d’alarme, donc arrêt sur image, complice, j’ai le plaisir de partager deux de ses clichés.

Cela faisait quelques temps déjà que nous avions envie de découvrir Railroad Stomp en concert, c’est maintenant chose faite et nous en sommes heureux. Mais nous n’en resterons pas là, c’est au plus près d’eux encore, dans l’intimité feutrée d’un endroit de proximité que nous souhaitons les retrouver.
Rendez-vous est pris, prochainement en octobre!

Je peux même vous annoncer la bonne nouvelle, le premier album de Railroad Stomp est déjà enregistré mais pas encore mixé. La sortie de cet opus est prévue pour début 2020.

Petit cadeau pour vous lecteurs de Paris-Move, voici une vidéo, ambiance Railroad Stomp en duo; et c’est ICI

Voici également leur page Facebook, ICI
Ainsi vous pourrez suivre leurs activités et leurs dates de concert.

Pour clôturer cette journée, je ne vais pas vous chanter la ballade des gens heureux car je ne dis jamais ‘tu’ quand je parle à dieu, mais simplement au gré de ma balade derrière l’objectif, le plaisir de partager encore quelques clichés. Ceux des belles rivales américaines Indian et Harley- Davidson, entre autres.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, je vous en annonce une autre. L’édition 2020 du festival Motors & Soul aura lieu le week-end du 5 & 6 septembre 2020! Le rendez-vous est à ne pas manquer!
Voici leur page Facebook, ICI  ainsi que leur site officiel, ICI