Mémorable: Johnny + Gallagher en concert à Cléon

Reportage : Frankie Bluesy Pfeiffer
Le 28 novembre 2010 à Cléon
Photos : © Frankie Bluesy Pfeiffer

Dernier soir du Festival Blues de Traverse à Cléon. Pendant l’après-midi ce sont quatre formations qui se sont affrontées dans le cadre du Tremplin, laissant ensuite la place à un guitariste irlandais au nom de famille archi-connu, mais au prénom inconnu tel qu’associé avec ce nom de famille.
Mais en Irlande, des Gallagher, il y en a, et tous n’ont pas de lien de parenté avec Rory, et c’est le cas de ce Johnny qui, d’ailleurs, n’a pas encore sorti d’albums, semble-t-il, alors que le bougre chemine depuis quelques temps, déjà, sur les routes.

Une découverte donc, et qui sera, il faut le reconnaître, non seulement une découverte, mais une excellente surprise tant le lascar a fait vibrer le public aux sons de sa Telecaster au vernis usagé voire disparu, et dont le corps a pris d’innombrables coups.
Autre surprise de taille avec la formation qui accompagne Johnny Gallagher. Un trio qui regroupe autour du guitariste à la casquette et à la barbe imposante façon Che Guevara, ses deux frères jumeaux: James Gallagher à la basse et Pauric Gallagher aux claviers, le seul non-Gallagher étant le batteur Michael Christie.

Le tempo est d’enfer et le public de la salle de la Traverse a quitté les gradins pour venir se presser contre la scène et danser au rythme groovy imposé par Johnny & Co. Ils seront nombreux, en fin de concert, à réclamer un CD du groupe, mais la réalité est telle que l’on ne peut que jouir de cette musique en ‘live’, et qu’il nous faut donc en profiter un max.
Espérons que le garçon trouvera le temps et le label qui lui permettront de sortir ce fameux album, car incontestablement le bonhomme vaut une belle galette argentée.

Virtuose bluesy de la six cordes, Johnny Gallagher ne laisse que des miettes à ses jumeaux de frangins, au clavier comme à la basse. C’est lui qui mène la danse et qui impose le rythme, alignant de nombreuses reprises dont une superbe version de ‘Hey Joe’ à la guitare acoustique. Faisant tout d’abord mine de fracasser sa guitare contre le sol, il la saisit et la serre contre lui pour continuer à chanter à travers le micro de la guitare. Comme s’il chantait à un être disparu, un être qui aurait pu s’appeler Jimi Hendrix.

Et comme s’il voulait, lui aussi, garder un souvenir impérissable de cette soirée, voilà Johnny Gallagher qui sort son iPhone et prend la salle en photos. Lui qui avait commencé son set en arrivant sur scène en dégustant un verre de vin rouge, le voici qui revient une fois encore, sous les applaudissements nourris de la salle qui réclame un rappel alors même que son technicien avait déjà rangé les guitares.
C’est sous un déluge de blues dansant que le grand gaillard nous fiche une nouvelle claque, nous faisant amèrement regretter qu’aucun CD ne soit disponible en sortie de salle. Mais que la surprise Johnny + Gallagher fut belle, et un grand merci à Marc Bourreau et à La Traverse pour savoir nous offrir encore ce genre de personnages.

A découvrir sur le net:
http://www.johnnygallagher.com
http://www.myspace.com/theboxtieband