Magic Slim

C’est la faute à une égreneuse à coton qui lui fit perdre un doigt que le jeune Morris Holt doit arrêter le piano. Monté à Chicago l’année de ma naissance, en 1955, avec son meilleur ami et mentor, Magic Sam, voilà le jeune Morris qui commence par jouer de la guitare basse pour Magic Sam, lequel lui attribue alors le surnom de Magic Slim.
De retour dans le Mississippi, il incite alors son jeune frère, Nick à jouer de la basse et à le rejoindre dans le groupe qu’il forme alors, The Teardrops. C’est le nom du groupe que forme Magic Slim et qui l’accompagnera dans les très nombreux juke joints de Chicago, avant de passer, en ce mois d’avril 2009, dans celui du Méridien et au nom plus jazzy, le Lionel Hampton Club. Un groupe qui, faut-il le rappeler, gagna en 2003 le W. C. Handy Award du groupe de blues de l’année (Blues Band Of The Year), et ce, pour la sixième fois!
 
Magic Slim, c’est aussi 22 albums, dont quelques compilations très bien faites, comme celle sortie par Blind Pig, le label du cochon aveugle, en 2007, ‘The Essential Magic Slim’. Une compil qui regroupe nombre de titres que Magic Slim and The Teardrops nous interprétèrent au Méridien. Et tant pis pour ceux qui ne furent pas de la partie, car le temps passe et Magic Slim ne cache pas qu’il a déjà 72 ans. Hé oui…
 
Frankie Bluesy Pfeiffer

Magic Slim