Le Buis Blues Festival 2009 : une incontestable réussite

Reportage & photos: Frankie Bluesy Pfeiffer
 
Quatrième édition, déjà, de ce Buis Blues Festival qui s’inscrit désormais parmi les événements que les artistes et le public apprécient tout particulièrement tant le sourire est ce qui caractérise ce jeune festival: un sourire que l’on retrouve sur le visage de tous les artistes présents, sur celui des membres de l’association ‘L’école Buissonnière’ qui se défoncent pour faire de ‘leur’ festival une réussite régionale, tout comme sur celui des habitants du Buis dont le petit village situé au nord de Limoges se voit envahir, un dimanche de fin août, par un souriant raz de marée d’amateurs de bonne musique.
 
 
Ce 22 août 2009, c’est avec Jérôme Piétri et son ‘Blues Story concept’ que les festivités démarrent. Guitariste talentueux, Jérôme Piétri va faire traverser au public présent toute un pan de l’histoire du Blues, passant de la slide à la Steel Guitar National. Tombé à 15 ans dans la marmite du blues et du rock en découvrant les Rolling Stones et les Animals, Jérôme Piétri est toujours resté fidèle à lui-même et c’est ce qui crée ce lien unique entre lui et le public. L’homme est non seulement doué à la six cordes, mais attachant dès que sa voix et ses yeux vont à la rencontre du public. Une rencontre qui, au Buis comme dans chaque lieu où se produit le bonhomme, provoque indiscutablement un déclic. Un déclic auquel n’est pas étranger non plus ce projet presque fou, ou insensé, qu’est ce ‘Little Blues Story’ ; un concept que Jérôme Piétri propose sur son premier album et au travers duquel il raconte l’histoire du blues à travers un hommage appuyé aux grands noms de cette musique, de Blind Willie Johnson à Muddy Waters, en passant par Slim Harpo et Robert Johnson.
Ovationné par le public, c’est avec regrets que nous verrons Jérôme quitter la scène, mais pour mieux y revenir un peu plus tard, en ‘guest’ de presque tous les groupes présents ce 22 août.
 
 
Ce sera ensuite un groupe de la région, Off Six, qui assurera la relève, heureux et fiers d’annoncer la sortie de leur premier opus, un CD de 11 titres et dont le groupe interprétera la quasi-totalité, dont une très belle version de ‘He don’t play nothing but the Blues’ de Robben Ford dont le jeu de guitare semble convenir à merveille à Vincent Cousin, le guitariste du trio, et qui offrira une seconde très belle version de ce même Robben Ford, en reprenant ‘Prison of Love’. Côté rythmique, le duo Joël Arnaud et Ludovic Nagy assurent, en musicos radins d’expression scéniques, certes, mais en solides bâtisseurs d’un blues-rock mouse-costaud, et c’est sous des applaudissements nourris que le trio finira son set, laissant la place aux chiens fous à mémère, les Shaggy Dogs.
 
 
Les organisateurs ont le sourire car la foule est là, au rendez-vous, sur la place de l’église, et ce sont sans doute plus de 1.000 personnes qui accueillent les Shaggy Dogs pour un concert exceptionnel, celui étant en effet le dernier, la der des ders du batteur, El Professor Villatte.
Pendant plus d’une heure et demie le quintet français donnera une véritable leçon de bonheur musical partagé, Greenbullet & Co ayant décidé de tout donner pour cet ultime concert avec leur batteur, jusqu’à ce final auquel viendra se joindre Jérôme Piétri, et que Mister Villatte terminera en renversant sa batterie, comme pour bien montrer que pour lui, comme pour nous aussi, une page venait de se tourner.
L’émotion était vive et l’on pouvait ressentir ce que Greenbullet, Toma, Jacker et El Professor pouvaient partager tandis que la foule les ovationnait.
 
 
Un dernier au-revoir et ce sont Alexx and The Mooonshiners (avec trois ‘o’, oui!) qui prennent le relais. Un groupe dont la chanteuse, Alexx, est non seulement une voix, mais une présence. Une présence soutenue par un trio guitare-basse-batterie dont on se met à penser que chaque accord, chaque note, chaque coup de baguette sur une cymbale ou un tom procurent encore plus d’énergie à la Miss. Une énergie diabolique qui contaminera le public pour en faire un partenaire de danse, de danse explosive.
 
 
Un concert mené à une allure folle et qui se conclura par un final auquel seront conviés les Shaggy Dogs et l’infatigable Jérôme Piétri, qui fera des étincelles en slide. Les trois guitaristes se la joueront presque façon Status Quo, alignés l’un près de l’autre, clôturant dans un déluge de soli de gratte un final absolument magistral.
Et c’est à plus de minuit et demi passé que les projos s’éteindront, laissant dans le cœur et les yeux de tous une folle envie de ‘revenez-y’. Sûr que nous y serons, au Buis, l’année prochaine….!
 
 
A consulter:
 
et les pages des artistes:

http://www.myspace.com/mooonshiners 

Le Buis Blues Festival