La Perle du Nord en concert au Pitchtime

Reportage et photos: Alain Betton
Le Pitchtime (Dourdan – 91), le 30 avril 2011

Aujourd’hui encore le nom de Christophe Marquilly reste associé à celui du groupe Stocks, un groupe rock français de référence dont Christophe en fut le fondateur au début des années 80, et avec lequel il partagea les plus grandes scènes et festivals durant un quart de siècle, jusqu’à fin mars 2007. Que de souvenirs!

La page est tournée et une nouvelle aventure Christophe Marquilly débute avec l’album ‘Rien n’est joué’ qui voit le jour en février 2009 et dont les paroles annoncent la couleur:
‘Alors on avance sans se retourner.
On oublie les lumières des chemins tracés.
Juste pour savoir que rien n’est joué.
Jamais.’

Après avoir tout récemment partagé l’affiche sur ses terres du Nord avec Nine Below Zero et Blackfoot, Christophe Marquilly nous fait l’honneur en ce 30 avril de venir tout spécialement jouer au Pitchtime, à Dourdan (91), accompagné de son bassiste Sam Beaucourt et de son batteur Romuald Cabardos. Une formule trio qu’il affectionne tout particulièrement.

La petite salle du Pitchtime est comble ce soir et le public est venu vibrer sur ‘le son d’une guitare qui refuse de se taire’. J’ajouterai même que ce sont ‘deux guitares en pleurs’. Jouant de sa gratte acoustique ou de sa Gibson Les Paul, Christophe est magistral, tout en feeling, avec une prestance à couper le souffle. La passion est en lui, corps et âme et à fleur de peau comme en témoigne ce tatouage d’une guitare sur son bras gauche.

Avec à ses côtés Sam à la basse et Romuald derrière les fûts, le trio envoie du lourd et dépoussière quelques bons vieux standards du blues tels ‘Cocaïne’ ou ‘The Thrill is gone’, pour ne citer que ceux-là, devant un public debout, en effervescence, reprenant en chœur les refrains de ces titres mythiques.

Mais Christophe Marquilly est avant tout un auteur-compositeur-interprète, domaine de prédilection dans lequel il excelle. Le collier de perles s’égrène et les titres de l’opus ‘Rien n’est joué’ se succèdent: ‘Pour que tu reviennes’, ‘Où tu cours’, ‘Vents de haine’, ‘Ne me retiens pas’,… Avec des textes forts, chargés d’émotion, immergeant le public dans l’univers de l’artiste. Un univers teinté de souffre, d’errances, d’espoir ou de mélancolie, comme ce sublime ‘Rêves d’Irlande’, initiation au pèlerinage sur des accords folk pour retrouver ‘là où repose le Roi’, le regretté Rory Gallagher.

En fin de concert, Christophe Marquilly quitte la scène, se joint au public qui lui fait une haie d’honneur pour nous gratifier, seul au milieu de tous, d’une envolée de riffs endiablés.
Merci Monsieur Marquilly pour ces moments d’exception… !
Merci à Alain Sabbatier, le boss du Pitchtime pour la programmation de ce guitariste hors normes sur nos terres d’Ile de France.

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