Kobra and the Lotus / Gus G / Kamelot

Kobra and the Lotus / Gus G / Kamelot

Reportage : Jacky Moutaillier
Photos : © Jacky Moutaillier
La Cigale, le 17 septembre 2015

Soirée basée sur le heavy metal pour nous, ce soir, à La Cigale, avec à l’affiche trois groupes très intéressants: Kobra and the Lotus, Gus G et Kamelot. Arrivé dans l’après-midi sur Paris je remarque que le fan club Kamelot est déjà bien présent sur les trottoirs des rues qui jouxtent la Cigale.

C’est Kobra and the Lotus, groupe d’origine canadienne formé en 2009, qui entre en scène le premier et qui ouvre les hostilités. Je l’avais croisé sur une date, il y a quelques années déjà, et il me semble qu’il y a bien eu du changement dans le groupe, puisque c’est désormais Jasio Kulakowski qui est à la lead/rhythm guitar et que Brad Kennedy a remplacé Ben Freud puis Pete Z Dimov à la basse. Ne sont désormais plus là les deux guitaristes Matt Van Wezel and Chris Swenson co-fondateurs du groupe avec la chanteuse Kobra Page, tout comme le batteur Lord Griffin Kissack qui aura assuré les drums de 2009 à 2014.



Kobra Paige semble être en forme et mène son band du geste et de la voix. On aurait pu lui reprocher d’être un chouia sur la retenue, de ne pas faire sauter les plombs, mais il ne faut pas oublier que la Miss a du faire un break de 8 mois pour cause de la ‘maladie de Lyme’, une saleté qui évolue sur plusieurs années (ou décennies…), une infection qui peut toucher divers systèmes et qui, non soignée correctement, peut conduire à des handicaps physiques et mentaux. Il était donc plus que vital que la belle Kobra page fasse ce break de 8 mois et se soigne avant de reprendre la route pour promouvoir le nouvel EP 5 titres du groupe, Words Of The Prophets. De quoi nous faire patienter en attendant le nouveau CD.



Apres un court changement de plateau, c’est le tour de Gus G de s’emparer de la scène de La Cigale. Le très attendu guitariste, de son vrai nom Kostas Karamitroudis, virtuose du groupe Firewind et nouveau guitariste live de Ozzy, va nous démontrer une nouvelle fois sa dextérité a gratter sur le manche. Un style qui nous rappelle la grande époque des débuts de Yngwie Malmsteen, Steve Vai et compagnie. En tous cas, sur scène, c’est du sérieux et ça ne plaisante pas: Gus attaque de longs solos exécutés avec un feeling digne d’un Joe Satriani. Celui qui se décida à jouer de la gratte après avoir écouté Peter Frampton, aligne pour ses 35 ans (il est né en Septembre 1980, le jeunôt!) un CV déjà assez impressionnant, avec, entre autres, pas moins de 10 albums au compteur avec Firewind (dont 2 en Live) et une présence comme special guest sur 23 albums dont, au hasard, je vous citerai bien le ‘Doomsday Machine’ de Arch Enemy en 2005, le fameux ‘Poetry for the Poisoned’ de Kamelot en 2010, ou encore le superbe ‘Raise Your Fist’ de Doro en 2012. Une bête de scène, et un monstre de la six cordes, ce Gus. A tel point que le set parait même ultra court. Quel dommage… Un mec que je vous recommande de voir et revoir sur scène, même quand il ne joue pas pour ce bon vieux Ozzy.




Kamelot arrive enfin, après un temps d’attente qui semble interminable tellement l’intro (sans intérêt, il faut le reconnaître) tire en longueur. Le chanteur Tommy Karevik, tel une sauterelle bien huilée, investit la scène sous les cris des fans. Plutôt en forme le mec, tout comme les fans qui, tels un aimant, attirent le Tommy à se rapprocher d’eux au maximum, à la limite de sauter dans la salle. Le son est parfait, et côté scène c’est presque le strict minimum, mis à part le décor arrière qui rappelle aux fans que le nouvel album ‘Haven’ est dispo juste à côté des T-shirts, coté sortie. Le bassiste Sean reste la figure incontournable du groupe et j’adore le prendre en photo car shooter Kamelot est toujours un challenge, car cela bouge énormément sur scène. Un cauchemar pour les photographes mal ou pas assez bien équipés. Sinon, il faut bien dire que le concert est très très bon, une vraie réussite.





Kamelot