Juliette Lewis en concert à La Flèche d’Or
Reportage et photos : Yann Charles
Réalisé le 21.05.2010 à La Flèche d’Or
Actrice mais aussi chanteuse et rockeuse, Juliette Lewis était pendant quatre jours en résidence à La Flèche d'Or, à Paris. Quatre jours de concerts, quatre jours de folie. Et ce vendredi 21 mai n'allait pas déroger à la règle.
Ils étaient déjà nombreux, les fans de l'artiste, à attendre patiemment devant l'entrée de la salle que les portes s’ouvrent. Certains, venus d'Angleterre et d'Italie, étaient à Paris pour suivre les quatre concerts de l’artiste qui se prêta très gentiment au jeu des photos et des autographes pendant que ces premiers spectateurs n’étaient pas encore trop nombreux.
La soirée s'annonçait chaude, et dans tous les sens du terme, car même la température extérieure était encore fort agréable en cette fin d'après-midi. Chaude aussi, car la salle allait être bien pleine. Une chaleur qui deviendra très rapidement étouffante, ce qui fera les affaires du bar.
Chaude aussi grâce à la première partie, le groupe français MyPark, et à sa charmante chanteuse à la voix envoûtante et à la plastique tout aussi envoûtante. Un groupe qui nous a proposé un Rock Electro qui, lors de ma première écoute de leurs albums studio, ne m'avait pas particulièrement enthousiasmé mais qui, en live, m’a immédiatement fait changer d’avis.
Certes, l'univers musical du groupe est assez sombre, les mélodies lancinantes, mais il conserve un punch débridé au travers de guitares saturées et surtout une sensualité à laquelle le charme inné de la chanteuse n’est pas étranger.
Après MyPark, une pause bienvenue, histoire d'étancher une grosse soif, la température ayant continué à monter.
Le temps de la mise en place des instruments et voici qu'arrive sur scène celle pour qui la salle est là, bourrée à craquer, ce soir, Juliette Lewis. Assise à la batterie, elle entame son show en solo. Grosse acclamation des spectateurs, ébahis par ce début de concert tonitruant. Car de l'énergie, elle en a à revendre, la Miss. Une énergie qui se mue en tornade sensuelle lorsqu'elle chante, ou plutôt vit, ses chansons. On est dans le Rock pur et dur, brutal, presque animal. Juliette Lewis bouge et danse comme peut le faire un Iggy Pop. Elle est partout à la fois: à droite, à gauche, sur les poteaux qui supportent les rampes de projos, dans la foule,… Bref, du grand spectacle, et surtout une artiste qui ne fait pas semblant, qui se donne à fond. A tel point que le tee-shirt qu'elle porte ne reste sur ses épaules que ‘le temps d'une chanson’, comme dirait Gainsbourg. Et c'est en body transparent qu'elle continuera son show.
Avec Juliette Lewis, on passe du Rock au Folk, du Blues au Punk, mais son esprit est Rock’n'Roll et sa présence scénique époustouflante, occultant même ses excellents musiciens.
Le public est tout acquis à la demoiselle, conquis. Ca saute, ça bouge, ça vit et ce, malgré une chaleur telle qu’elle obligera certains, dont moi, à aller suivre la fin du show depuis l'extérieur, histoire de prendre un peu d'air frais et de calmer le palpitant.
Une ambiance fantastique, un public ravi, des fans aux anges, et pour tous les autres, moi compris, une vraie découverte. La prochaine fois, venez…!!!
Remerciements: Mooney Baybak (BL Managements), La Flèche d'Or, Frankie Pfeiffer (Paris-Move).