Jesus Volt au Hard Rock Café

C’est par un mercredi orageux que j’ai poussé les portes du Hard Rock Café des Grands Boulevards. Ce soir là, la grande messe du Blues-Rock allait être assurée à grand renfort de louanges électrifiées, par les prêtres de Jesus Volt.
 
Le son est chaud, voire très chaud dans la chapelle Hard Rock Café. Guitare, basse et batterie chauffées jusqu’à l’incandescence donnent du corps au chant de Xavier, dont la voix rauque fait encore monter la température de la salle. Tels de vieux bluesmen noirs, les Jesus Volt entament la soirée par une excellente reprise de ‘Back Door Man’, premier sermon qui donne la tendance. J’adore cette version très ‘voltaïque’ que le groupe s’approprie avec intensité.
 
Par la suite les musiciens s’adresseront au ‘malin’, avec l’interprétation de ‘Only The Devil’, titre au rythme syncopé, suivi par un bon vieux blues, ‘Devil In Red’, et ‘Won’t Get Down’, tous trois tirés de leur album ‘In Stéréo’.
En maître de cérémonie, M. Tao aiguise tour à tour sa Télécaster et sa six cordes électro-acoustique sur du ‘Voodoo’, faisant fusionner toutes les teintes bleutées du blues. Petite surprise ensuite, avec un inédit, ‘Cookies & Bread’, qui renforce la communion entre le groupe et le public. Ce même public qui, situé en haut de la nef de la cathédrale du Hard Rock Café, osera entamer un ‘Happy Birthday’ allant jusqu’à couvrir les Jesus Volt. Dieu que ce fut fort, et intense! Alleluya.
 
Avec les Jesus Volt, blasphème et ‘Mother Fucker’ sont au rendez-vous. Allez! On n’est pas chien, et «Joyeux anniversaire quand même!». D’autant que c’est la fête du p’tit ‘Jesus’ qui avance jusque dans les ‘Flammes’, blues lent, lancinant, marqué par le tempo de Magic Doudous. Les nonnes sont aux anges!
 
Mais une fin de messe ne serait pas fête sans des invités. Sylvain Laforge, qui prêta sa main à Catherine Ringer sur la dernière tournée, croisera le bois avec M. Tao, les deux gratteux s’expliquant dans des chorus léchés aussi bien par l’un que par l’autre, tandis que Julien à la basse ronronnant comme un gros Lucifer, nous guidera jusqu’à cette fin de soirée Bluesement Rock’n’Rollesque.
Ah, ces p’tits Jesus, on ne s’en lassera jamais. Un ‘notre père’ et un ‘je vous salue, Marie’ (pas Jeanne) et hop, au lit.
Ainsi soit-il… !
 
Nonodublues
 
© Photos : Nonodublues – www.myspace.com/nonodublues
 

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