IN VOLT survolté au Pitchtime


IN VOLT survolté au Pitchtime
Reportage : Funny G’
Photos : © Funny G’
Le Pitchtime, le 17 Décembre 2016

IN VOLT ?  Ils ont laissé quelque chose dans la prise de courant chez Alain Sabbatier…!

Toujours borderline entre psychose et réalité impossible à imaginer fictive, entre les feux braqués sur la schizophrénie urbaine collective, quand même le rêve devient une épreuve, trois phases en direct dans le compteur, voilà la première approche du style IN VOLT dans le texte. Sans compassion, à peine romancée… Quoique si, un peu, quand-même ! Des textes de composition purs et durs taillés-main comme l’exutoire des appelés du contingent jadis (la quille), nous voilà plongés dans le dépit de la vie hurlé comme un appel à la libération de ce qui nous rend ou nous conserve dingues à lier…

 


Le style qui emporte cette texture littéraire proche de celle d’Alice Cooper, sans en traduire l’essence, n’est pas née d’un lien unique, à une seule trame. C’est un copieux tissage entre Blues et Rock au timbre amerloque puissant dont une partie peut évoquer un AC/DC allié avec élégance et fluidité à un brassage de tonalités enrichies de l’âme du Hard Rock dans un plasma final typiquement IN VOLT créateur, créatif, pur jus, sans faux semblant et sans colorant inutile.

Théâtral, Enton, le chanteur du combo, autant allumé qu’équilibré, au bord exact entre le fil de l’histoire qu’il chante, nous exprime le “too much” exacerbé de l’ineptie de l’ère actuelle de ces gestes et mimiques qui illuminent la couleur et la violence, la persécution, et le laxisme de ce que le spectateur n’entreprend pas pour changer le fil de l’histoire. Éloquent me semble approcher la qualification de l’interprétation qui vous laisse souvent scotché, jusqu’aux bravos volontaires et nourris.  Touchant, le gars !


Jérôme, ce sont ses doigts et ses guitares qui rendent puissant ce qui est subtil, et réciproquement, tout en évitant élégamment les surplus. Saucier sorcier, un peu chaman de l’histoire que le sort que chaque titre exprime, il tire les fils qui agitent l’émotion, le souffle, les étincelles et les coups d’jus, tantôt brûlants, piquants, parfois doux et lascifs, comme sur ces balades qui vous font vibrer le palpitant. Emotion garantie !

 


Karim, lui, envoie les soupirs, les grognements, les souffles courts, la brutalité du diable et la modulation basse. Karim, c’est la marque du relief, l’accord vocal entre l’absurde calme et la déraison du cours du texte.

Le quatrième compère et complice, Rodolphe, joue les impacts, les impulsions, les chocs, les séquelles et les cliquetis, les micro-coupures, les surcharges, tout ce qui va produire les intensités variables dans le cortex. Lui aussi, il fait chauffer les LEDs !


Avec IN VOLT, le pétage de plomb est sociétal. Et dès que les quatre remettent le courant, il semble que quelque chose disjoncte ailleurs, Parole de Django !

Restez donc au courant, et si ce n’est des actus du monde, de celles du groupe qui va sous peu vous rebrancher sur leur prochain album qui n’attend que la bonne heure pour paraître.


PS : Pourriez-vous croire que certaines images de cette page ne soient pas créées avec la réalité augmentée, gadget imparfait des téléphones portables ? Et bien il faut ! Rien n’est pipé, sans bidouilloshopage, en plus ! C’est du vrai, bien réel et shooté tel que pour Paris-Move. Parole de Django !

Reportage et photos : © Funny G’
Le Pitchtime, le 17 Décembre 2016