In Volt met le feu à Bordeaux
Reportage: Virgin B.
Le 7 janvier 2011, à l’Amadeus Song (Bordeaux)
Photos: © Virgin B.
Les fêtes de fin d’année passées, les petits kilos superflus assumés, les foies gras et autres régals du Sud Ouest savourés, le public bordelais entamait une légère hibernation. C’était sans compter sur la première soirée musicale de l’année à l’Amadeus Song. Il fallait du rythme, de la bonne humeur, du talent et une sacrée motivation pour désoxyder tous ces organismes quelque peu sclérosés. Et c’est dans cette ambiance que quatre garçons, non pas dans le vent mais bien au courant, c’est le moins que l’on puisse dire, se sont invités sur les terres bordelaises, chaudes et accueillantes, un fameux 7 janvier 2011: les IN VOLT.
Le décor est planté, dans le cadre feutré de la salle lounge de l’Amadeus Song: une peau de bête au sol, un chapeau aux couleurs des Etats-Unis et tout près de la batterie, des baguettes, quelques verres d’eau ou autres nectars frôlant les 60°, comme un clin d’œil à l’album ‘Get Yer Ya Ya’s Out’ des Rolling Stones.
Le public, déjà nombreux, est au rendez-vous et se sent comme investi par une puissance rythmique dans les pieds. Et dés les premières notes qui se diffusent dans l’espace réceptif à cent pour cent, c’est déjà sur du 100.000 volts que se branche Antoine Gauthier, le chanteur du groupe. Léger et dynamique à la fois, il s’imprègne subtilement de tous les styles de morceaux qu’il interprète avec brio. Non content d’avoir une voix du tonnerre, il sait occuper la scène de gestuelles et de chorégraphies des plus surprenantes.
C’est quasi naturellement que nous pouvons nous croire en présence d’un certain Joe Cocker, jeune et fougueux au Festival de Woodstock, en 69, tant par son attitude que par sa voix. Le rythme est de la dynamite et sous le feu des spots, Antoine se donne à fond dans son trip, épaulé par la complicité évidente de son frère Jérôme dont la Gibson scintille et s’exprime en toute liberté!
Des cordes qui se taillent la part belle, que ce soit sur les compositions d’In Volt avec ‘I go nothing’, ou de gros morceaux de Hendrix tel ‘Purple Haze’, ou d’AC/DC avec ‘There gonna be som rocking’.
Et ça ne s’arrête pas là, mêlant des clins d’œil aux reprises de ‘Come Together’ des Beatles ou de ‘La Grange’ de ZZ Top avec plusieurs solos pêchus comme on les aime.
Enflammé, le public vient faire le show sur scène auprès des quatre musiciens, tous plus à fond les uns que les autres.
Sylvain d’Alameida à la basse n’en perd pas une miette, et sur un ‘Born To Be Wild’ de folie, l’énergie est à son paroxysme, tout comme les imperturbables baguettes de Jeff Panissier.
Branché sur courant continu, le combo avance dans une soirée des plus chaudes. Il n’y a pas d’alternative et il n’échappe pas à un rappel après plus de 2h30 de concert, histoire de ravir le public jusqu’au bout.
Pour sûr, les parisiens de In Volt ont mis le feu à Bordeaux et je suis persuadée qu’ils ne déclareront pas forfait pour une nouvelle descente sur les terres du Sud Ouest.