IN VOLT : Fête de la musique à Dampierre en Yvelines

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Reportage : Alain AJ-Blues
Photos : © Alain AJ-Blues
Fête de la musique à Dampierre en Yvelines, le 21 Juin 2017

Fête de la musique oblige, en ce 21 juin 2017, l’occasion est trop belle pour nous de retrouver des artistes avec qui nous partageons complicité et amitiés, Jérôme Gauthier, Enton Involt, Rodolphe Perroquin et Karim Hamida, le quatuor du groupe IN VOLT.

Nous sommes à Dampierre dans les Yvelines, commune située au cœur de la vallée de Chevreuse. Saluons la belle initiative de deux restaurants, Le P’tit Chalet et le Café de la Poste, situés l’un en face de l’autre de chaque côté de la grande rue, tous deux organisateurs de cette fête de la musique.

En cette période de canicule, la météo avait annoncé dans la matinée des risques d’orages dans la soirée en Ile de France, mais la grenouille, elle, comme à son habitude et contrairement aux météorologistes, ne s’est pas trompée, nous pouvons lui faire confiance, elle est restée en haut de sa petite échelle, annonciatrice d’un temps au beau fixe pour toute cette soirée.
Je vous accorde qu’avec cette température de 35 degrés à l’ombre dès notre arrivée à Dampierre, Madame grenouille, sûrement fan de Rock’n’Roll pour l’occasion, aurait pu rester bien au frais dans l’eau au fond de son bocal, annonçant une petite ondée rafraîchissante, on ne lui en aurait pas voulu ! No rain et c’est tant mieux, nul besoin de la foudre de Zeus, car avec IN VOLT sur scène, nous le savons, l’air ambiant sera suffisamment chargé en électricité positive.

Arrivés tôt comme à notre habitude, toujours pressés de retrouver les artistes pour quelques moments de partage avant concert, nous sommes côté du P’tit Chalet. Deux longues rangées de tables sont dressées et toutes réservées en extérieur, sur la terrasse, avec la petite scène installée à une extrémité de cette dernière.
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Aux environs de 20 heures, place au premier set, celui de l’apéro dirons-nous, laissant le temps au public de s’installer et au personnel du P’tit Chalet de prendre commandes des boissons et repas.
J’en profite pour remercier toutes ces personnes pour leur accueil, leur gentillesse, leur bonne humeur et leurs sourires de tous les instants, car sous cette chaleur et avec toutes ces personnes attablées, elles ont assuré un service sans faille.
Inutile de vous dire que la bière blanche de saison coulera à flots pour rafraîchir toute l’assistance, public et musiciens compris, car sur scène durant cette première heure de concert, il fait chaud, très chaud, avec 34° au thermomètre. C’est ‘Canicule Rock’. Donc pas d’extravagances vestimentaires, ni chapeaux, ni ailes de plumes, contrairement aux habitudes scéniques du groupe, ni têtes de mort… quoi que, car elles sont toujours bien camouflées, et sait-on jamais… Avec quelques degrés de moins en cours de nuit, avec IN VOLT on peut s’attendre à tout.

Aucune set list établie par avance non plus, car le groupe fera plutôt un choix de reprises, plus adapté au public présent pour cette fête de la musique.
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Un premier set explosif, tout comme le sera le deuxième, après que ces quatre forcenés se soient restaurés à l’intérieur de la salle du P’tit chalet pour reprendre quelques forces, revenant sur scène, une chope de bière à la main, devant la terrasse désormais bondée, tout comme celle du Café de la Poste de l’autre côté de la rue.

Enton fait son show, comme à son habitude, habité par les démons du Rock’n’Roll, avec cette voix puissante et démoniaque. Debout, agenouillé ou couché sur scène, rien ne l’arrête, les cheveux trempés de sueur sous cette chaleur, interpellant même à l’aide d’un haut parleur les passants dans la rue… tout en chantant ! Tant il se démène, il ferait presque passer le regretté Elvis pour un enfant de cœur.

Entre les mains expertes de Maître Jérôme, la Gibson gémit et frissonne, elle devient libertine et se lâche totalement, impudique et en pleurs à l’approche de la jouissance. Alors c’est le moment de fermer les yeux et de nous laisser emporter, envoutés par les riffs de ce ténor de la six cordes qu’est Jérôme Gauthier.

Durant ces deux sets, reprenant le répertoire d’AC/DC, Jack White, Nirvana, The Hives ou encore Hendrix, la rythmique est en béton armé. Toujours avec le sourire et non dénué d’humour, Rodolphe Perroquin à la batterie s’impose en fin technicien, jouant en force ou tout en finesse, modulant sa frappe tel un métronome, avec à ses côtés l’imperturbable Karim Hamida à la basse, au sommet de son art. Lorsque chacun d’eux balance un solo dont ils ont le secret, l’étoffe des grands est au rendez-vous. Ils font forte impression, toujours sous les ovations du public.

Durant toute cette soirée de nombreuses personnes ont découvert le groupe, mais d’autres, dont des amis présents et fans d’IN VOLT comme nous le sommes également, ont fortement vibrés, je dirai non pas forcément sur les reprises, mais principalement sur les compostions du groupe. Citons en quelques unes, ‘Save my Soul’ de l’album éponyme, et ‘You can go to Hell’, ‘Feast of Friends’ ou ‘Broken Wings’ de l’incontournable album Big Fire.

IN VOLT fait partie de ces groupes actuels qui perpétuent l’âme intemporelle du Rock, dans la lignée des grands qui les ont précédés. Parfois et même souvent, des médias qualifient certains groupes de ‘Rock’, parce que cela fait bien, ne sachant pas dans quelle case les mettre, alors que c’est tout sauf du Rock. Mais IN VOLT c’est du Rock, du vrai ROCK !

Emporté par mon élan, je vais même vous en dire plus, car nous sommes des privilégiés. Cerise sur le gâteau, ou plutôt physalis sur nos desserts respectifs, salade de fruits de saison et pêche melba, car l’heure du dessert a sonné, nous avons droit à trois nouvelles compositions du nouvel album à venir !
En voici les titres, pour vous, lecteurs de PARIS-MOVE :
–‘Free’, un rock bien trempé, avec un son de basse qui tourne comme une vielle à roue et une distorsion avec un texte sur le thème des 1% qui gère le monde capitaliste aigu qui ruine notre planète.
–‘Here I am’, avec une rythmique bien saccadée dans le fond du groove, avec une fin à la Led Zep, contant l’histoire d’un mec dont l’amour est impossible.
–‘Light’, titre bien pêchu, débordant d’énergie, très ‘Stonien’, comme un pétard bien roulé façon Keith Richards sur le thème des “sans-dents”, “Nuit debout” et autres casseroles.
Tant au niveau de la musique qu’au niveau des textes, ça c’est du ROCK, ça c’est du IN VOLT !

Peut-être en ai-je trop dit, mais j’avais envie de vous faire ‘baver’ un peu. Attendez-vous donc au meilleur, car avec ces titres à venir sur un troisième album cela va chauffer sur scène et faire parler dans les chaumières.

La nuit est tombée, apportant une relative tiédeur pour un troisième set. Je vais vous en citer quelques moments forts car oui, elles sont là, les fameuses têtes de morts, mais seul Enton en coiffera une, plus déterminé que jamais.

Imaginez quelle a pu être la tête des passants et des automobilistes présents au moment où Enton, coiffé de cette énorme tête de mort, est descendu de la scène pour déambuler dans la rue, pieds nus, en débardeur et bermuda, pour rejoindre et faire participer le public en face au Café de la poste.
Quel phénomène ce Enton, j’en ris encore ! Crazy brother, comme le surnomme si bien Jérôme.

C’est au tour de Rodolphe, quittant sa batterie avant que ne démarre un nouveau titre, de s’emparer du micro, semblant dire à Enton « Laisse-moi la place… ce n’est pas toujours toi la vedette, moi aussi j’ai des choses à dire! »
Rodolphe nous parle de sa jeunesse, et d’une personne qui depuis toujours l’a aidé, l’a soutenu, qui est toujours à ses côtés pour qu’il puisse assouvir cette passion de la musique, et une personne sans qui il ne serait pas là ce soir. Cette personne est parmi nous ce soir, pour ce concert, c’est son père, qui, lorsque l’occasion se présente, n’hésite pas à venir retrouver son fils, comme c’est le cas encore pour cette soirée. Monsieur Perroquin père sera fortement applaudi. Une ovation méritée après les mots touchants de son fils. Merci Rodolphe, batteur et rocker au grand cœur pour ces intenses moments d’émotion.

Les titres s’enchaînent à nouveau, principalement dédicacés pour des personnes présentes, dont Charlotte, la patronne du P’tit Chalet, et plein d’autres. Même notre ‘Big Dog’ y aura droit, c’est pour dire.
De rappels en rappels, Jérôme finira debout sur les tables parmi le public, avec Enton agenouillé sur scène et activant à la main le pédalier de Jérôme.

Durant toute cette fête de la musique, extrême fut la complicité entre ces quatre musiciens sur scène, et chaude et fraternelle fut l’ambiance sur la terrasse avec tout ce public.
Une nouvelle fois, remercions l’accueil de toute l’équipe de P’tit Chalet.
Quand à Jérôme, Enton, Rodolphe, Karim, offrir trois sets au public avec toute cette énergie déployée sur scène sous cette canicule, il fallait le faire ! Chapeau les artistes, vous avez assuré grave, ça aussi c’est Rock !

Si vous passez par Dampierre, dans les Yvelines, la bonne adresse pour un bon repas, c’est ICI.

Et pour suivre les activités d’IN Volt, voici leur page Facebook et leur site officiel.